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mogedennModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Le conte de Candrillon s'est-il raconté aux veillées bretonnes, jadis, sous le titre "Luduennig" ? Ou s'agit-il d'une adaptation en néo-breton parce que "Cendrillon" n'est pas bretonniquement correct ?
Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Salut à tous = Salud d'an holl ! Il se pourrait bien qu'il y ait (eu) dans le Trégor des choses plus en rapport avec le monde celtique ancien que dans les longues discussions sur les Plantagenêt dans le fil Lancelot,. Je pense au thème de la peau arrachée dans les contes de Luzel ! C'est mieux de traduire si on met du breton, du gallois, de l'irlandais, etc ou une autre langue que le français qui est le plus utilisé sur le forum. Mais je reste opposé aux exclusions : ce qui fait la richesse de l'arbre-celtique provient aussi des digressions, des hors-sujet. Bienvenue à Bisig ! Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
C'est vrai, j'ai écrit ça, mais c'était avant de relire la charte du forum ; et Pierre nous avait un peu induit en erreur en affirmant que le forum se limitait à l'époque ancienne. Alors bienvenue à tous les passionnés du (ou des) monde(s) celtique(s), avec les restrictions mentionnées dans la charte, bien sûr !
NB Loin de moi l'idée d'ostraciser le breton ! J'ai fréquenté la Bretagne et les bretonnants pendant des années et je suis même titulaire d'un DEUG de breton de Rennes II...
Ce n'est qu'un essai de traduction, elle est loin d'être parfaite, je n'ai pas traduit volontairement les expressions idiomatiques que j'ai mises entre guillements (par ex. "un pichon" (= pigeon) revêt un autre sens au figuré "drôle" (d'oiseau), fripon etc...), bezañ krog ar big en he skouarn (littér. être accroché la pie à son oreille à elle) = avoir envie de se marier (ou : d'avoir des rapports charnels). Je suis Eugénie la Démunie (dibourvez adj démuni, dépourvu...) née à Kêr Foulet (Kêr : lieu-dit, hameau..., foulet : écrasé par la besogne, débordé de travail...). Je ne suis pas née dans un bois, mais à côté d’un bois. Je n’ai pas été élevée dans une baratte, mais pendant des années j’ai remué et remué le bâton de baratte. Une fois atteint mes 17, 18 ans, « la pie s’aggripa à mon oreille », cela signifie en français être « amoureuse ». Mais personne ne s’intéressait à moi. Et chez moi, il y avait des « des pigeons » qui étaient continuellement à « rouler leur queue » : « tu n’as pas d’ homme » , « tu n’as pas d’homme ». Je savais bien que je n’avais pas d’homme. Je possédais une bicyclette, et un jour on me dit d’aller vendre deux poules pondeuses (des "glousseuses" en breton) qui étaient chez moi, nul ne savait quel âge elles pouvaient avoir comme elles avaient perdu leurs dents. Aux marchés, on apprend les nouvelles. Il y avait deux commères en grande conversation : - Tu m’as l’air fatiguée, Marie-Louise. - Oui, hier, j’étais à une noce. - à une noce ? - Oui, à la noce de Jeanne-Yvonne de (ou : la) Crémaillère. - Comment, ma Doue (= mon Dieu), cette « mogedenn » (souillon ...) a trouvé à se marier. Il faut dire « qu’il n’y a de chausson (chaussure) qui ne trouve sa paire » (ici : futur d’habitude) - si, moi, dis-je, avec un pincement au cœur, en apprenant cela. - et oui, mariée, elle est mariée à Fañch du (ou : le )Trépied et ils vont s’établir Place de l’Atre. - Mais , celle-là est une fille pleine de ruses. Tu sais comment elle a fait pour trouver un homme à marier. Du côté de Perroz, je ne sais pas où exactement, il y a un saint dans le nez duquel on enfonce des épingles pour se trouver un mari. J’en avais assez entendu. Je n’ai pas été longue à vendre mes volatiles, l’un 5 réaux, l’autre un écu. Et de rentrer en toute hâte à la maison avec l’intention d’aller voir ce saint. Mais en arrivant, on me dit : « ici il y a de l’ouvrage ». C’est égal, dans deux jours c’est dimanche, et je ne suis pas de garde cette fois-là . Le dimanche venu, j’enfourchais ma bicyclette. Jusqu’au champ an Nabolenn, je connais le chemin, car j’y venais danser au son du piano mécanique, mais pas au-delà . Mais sur le bord du chemin, je rencontrai une femme qui surveillait sa vache. - Où, dis-je, se trouve le saint dans lequel on enfonce des épingles pour se trouver un mari ?....
----------------------- Il s'agit en effet, pour cette série de livres pour enfants, de traductions à la portée de ceux-ci. Gwenn-erc'h / Blanche-Neige; Kabellig ruz / Le chaperon rouge; etc ... J'ignore totalement si on les racontait avant les années 1950. Les paysans parlaient essentiellement de leur quotidien; les pêcheurs aussi. Quand aux familles socialement plus élevées, elles se faisaient un devoir de ne pas transmettre la langue bretonne. Elles étaient bien trop "chic" pour ça, et traitaient les paysans avec condescendance et dédain. Les système des veillées n'est réapparu, au début des années 1960, qu'avec Maria PRAT, une paysanne vraie de vraie, pur jus, et son Strollad Beilhadegou Treger / Groupe de veillées du Trégor. Pour les autres pays de Bretagne, je ne sais pas. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Les paysans les ont très vite imitées dans leur devoir de non-transmission, car apparemment la majorité des gens nés à partir des années cinquante ont été élevés en français.
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