Fergus a écrit:Il me semble que les différences que tu veux à tout prix retenir, Muskull, entre "menu peuple" et aristocratie, étaient à cette époque bien moins prégnantes que de nos jours...
Un "noble", c'est un chef de clan de quelques centaines ou milliers d'individus, et non un président élu par des millions d'électeurs et prenant ses vacances sur une galère de luxe. Un barde s'approchait plus facilement qu'un Johnny Halliday, et un druide se consultait certainement plus aisément que Benoît XVI...
Les grilles d'interprétation "marristes", voire "marxistes", sont de jolies constructions intellectuelles, mais en révèlent souvent plus sur leurs partisans que sur l'objet auquel on les applique.
C'est ce que disait autrement Pierre plus haut. Cette division linguistico-sociale à laquelle tu as l'air de tenir mènerait nécessairement à des paysans berrichons ne parlant ni français, ni latin, ni celtique... Ce n'était pas de la moquerie, mais ta logique poussée à son terme.
Fergus, tu te contredis parce que ton précédent exemple de la forêt des Carnutes tend précisément à corroborer l'idée de la langue sacerdotale, de la langue du sacré, de l'épopée, du pouvoir et de la justice....
Historiquement il en a d'ailleurs été ainsi par la suite avec le latin puis le français de l'entourage du roi qui devient langue judiciaire officielle à une époque où presque personne ne le parle dans nos camapgnes.
Quant à la proximité de l'élite et du menu peuple, permets moi de m'étonner, tu connais mieux que moi le texte de Cesar évoquant la très grande soumission de la majeure partie des Gaulois.
Jusqu'à présent, le Prince Johnny de Gstadt ne coupe que la parole des marauds et autres gauchistes, pas encore leur tête

Et ne me taxe pas de marriste, je viens juste d'apprendre ce que c'était
