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Toponymes en -iacum

Forum consacré à la linguistique ainsi qu'à la toponymie...

Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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31 messages • Page 1 sur 3 • 1, 2, 3

Toponymes en -iacum

Messagede Jacques » Jeu 06 Sep, 2007 11:27

D'arbois de Jubainville, en son temps, a expliqué un grand nombre de toponymes par des patronymes gaulois, latins ou germaniques pour démontrer l'ancienneté de la propriété foncière en Gaule. Le systématisme de la démarche est critiquable, et je ne pense pas, personnellement, que toutes les formations en -(i)acum obéissent au même schéma, contrairement à ce qu'écrit P.Y. Lambert (LG, p. 39-40)
L'important, c'est que ce dérivé en -iacum ne peut être tiré que d'un anthroponyme (...), ce qui vérifie la thèse de Henri d'Arbois de Jubainville sur l'origine des noms en -iacum. Il s'agit pour l'essentiel de noms de fundi gallo-romains, nommés d'après le nom de leur propriétaire... Il y a donc eu d'abord un adjectif en -ako-, marquant la provenance, la localisation : Nautae Parisiaci. Puis la formation a servi à désigner tout ce qu'il y avait chez quelqu'un : Mercurius Dubnocaratiacus, « le Mercure de chez Dubnocaratius ». L'adjectif pouvait être substantivé : Anualonaco- « sanctuaire d'Anualo », Dubnocaratiacum « domaine de Dubnocaratius ». C'est cet emploi substantivé de l'adjectif topique, formé à partir du nom d'un propriétaire, qui explique la quasi totalité des noms de lieux en -iacum.
Beaucoup de noms gallo-romains invoqués sont supposés, et j'aimerais vérifier l'existence de leur pendant gaulois dans le Nomina Celtica Antiqua Selecta Inscriptionum de Delamarre.
Exemples : Douillet, à proximité de méandres importants de la Sarthe, (on pense à l'étymon dol-, méandre) Doliacus au IXème siècle, serait peut-être, selon Dauzat et Rostaing, un *Duliacum (avec renvoi à Deuillet)ou un dérivé d'un thème obscur. Si je regarde à Deuillet, je lis : nom d'homme latin *Dulius (de Dullus) avec suffixe -acum.
Andigné, Andilly, Andouillé, viendraient de noms d'hommes gallo-romains supposés *Andinius, *Andillius, *Andullius, tous trois d'un gaulois Andius.
Pour expliquer Javerdat et Javrezac (anciens Gabarciacum), Dauzat et Rostaing font bien appel au gaulois gabros, chèvre, mais c'est pour en tirer un patronyme gallo-romain *Gabritus, variante de Gabritius.
etc. etc.
Dernière édition par Jacques le Mer 19 Sep, 2007 18:46, édité 1 fois.
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Messagede Sedullos » Jeu 06 Sep, 2007 17:39

Salut,

Ton Javerdat m'intéresse, celui de Haute-Vienne est juste à côté de chez moi.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

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Messagede Jacques » Jeu 06 Sep, 2007 18:17

Sedullos a écrit:Salut,

Ton Javerdat m'intéresse, celui de Haute-Vienne est juste à côté de chez moi.
Dauzat et Rostaing ne donnent pas de forme ancienne pour ce nom. Si ça t'intéresse j'irai voir chez Nègre (Toponymie générale de la France). Dans le DR il est simplement écrit : « du nom d'homme gallo-ropmain *Gabritus, variante de Gabritius, dérivé de Gabrus, et suffixe -acum. »
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Messagede Sedullos » Jeu 06 Sep, 2007 22:52

Ok, merci,

indique-moi en clair les noms de personnes à chercher dans :

Noms de personnes celtiques dans l'épigraphie classique / Xavier Delamarre.- Errance, 2007.

J'ai trouvé un Dullius, p 91 :

M(arcus) Dullius M(arci) f(ilius) Gallus , Samnium, Interpromium, 1986-221
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Messagede Jacques » Ven 07 Sep, 2007 10:40

Merci, Sedullos

Si tu pouvais me chercher, dans un premier temps : Andius, Cambius, Corbus, Gabritius, Gabrus, Jurca, Querra...
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Messagede Jacques » Ven 07 Sep, 2007 17:11

Jacques a écrit:
Sedullos a écrit:Salut,

Ton Javerdat m'intéresse, celui de Haute-Vienne est juste à côté de chez moi.
Dauzat et Rostaing ne donnent pas de forme ancienne pour ce nom. Si ça t'intéresse j'irai voir chez Nègre (Toponymie générale de la France). Dans le DR il est simplement écrit : « du nom d'homme gallo-ropmain *Gabritus, variante de Gabritius, dérivé de Gabrus, et suffixe -acum. »
Nègre, dans sa TGF, donne la forme Javerzacus vers 1315, selon lui d'un Anthroponyme gaulois Gabritius + acos, anthroponyme tiré du Gaulish personal names d'Evans.
La finale -rdat au lieu de -rzat serait l'effet d'une hypercorrection.
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Messagede Sedullos » Ven 07 Sep, 2007 18:52

Andius et Andia = oui p. 21

Cambius = non mais il y a Cambus, Cambo, Cambia, p. 54
Dernière édition par Sedullos le Ven 07 Sep, 2007 19:01, édité 1 fois.
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Messagede Sedullos » Ven 07 Sep, 2007 18:59

Corbus, Corbo = oui, p. 74

Gabritius = non

Gabrus = oui p. 101

de même que Gabra ; Gabrella ; Gabrillus, a ; Gabrius ; Gabrio, Gabro ,
Dernière édition par Sedullos le Ven 07 Sep, 2007 19:05, édité 1 fois.
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Messagede Sedullos » Ven 07 Sep, 2007 19:05

Iurca = oui, p. 113

Querra = non

Merci pour Javerdat.

Curieusement entre Javerdat (87) et Montrollet (16) se trouve le lieu-dit de Jaberland.
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Messagede Jacques » Ven 07 Sep, 2007 21:18

Merci de tes réponses. Je te redemanderai quelques noms ultérieurement.
Jaberland fait bien sûr penser à gabros avec un deuxième élément qui pourrait être landa. Je ne trouve pas d'exemple de cette construction avec lande : on trouve en général le mot Lande seul ou avec l'article. Gerland, en Côte d'Or, a une forme ancienne qui ne convient pas : Villa Gislensis en 1007, et Gerlans en 1240, qui a pu être modifié par rhotacisme.
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Messagede Jacques » Mar 25 Sep, 2007 18:49

On pourrait comparer les toponymes en -acum, -iacum, avec les anthroponymes pourvus du même suffixe.
Certains sont formés à partir d'un substantif : calgo-, pointe, épée, d'où Calgacos, muni d'une épée ; durnos, poing, d'où Durnacos, qui a de la poigne ou des gros poings. On peut d'ailleurs faire le rapprochement avec le breton Dornec, qui a de fortes mains (on rapproche aussi classiquement Caratacos et Caradec). Cette formation, très productive en breton (Ivinec, Troadec, Garrec, Pennec, Tallec, Gouzouguec...) pour désigner des caractéristiques physiques, a son pendant en toponymie pour caractériser un lieu à partir de ce qu'on y trouve : Radennec, fougeraie, Geotec, lieu herbu, Spernec, lieu planté d'épines, Drennec, roncier...
Rien n'empêche donc de penser d'abord à une caractéristique physique pour un lieu en -acum : Doliacus, surtout s'il est situé à proximité de méandres, a peu de chances d'être la propriété de Dullius.
Bien sûr les Savigny, Sévigné, Fleury, Floriac, sont plutôt des établissements appartenant à Sabinius ou Florius. Mais je ne suis pas entièrement d'accord avec PY Lambert lorsqu'il écrit que « l'important, c'est que ce dérivé en -iacum ne peut être tiré que d'un anthroponyme »
Ce suffixe -acos me semble plus problématique lorsqu'il est accolé à un adjectif : dubnos, profond, d'en bas (Delamarre) fait Dumnacos, le ténébreux ? Dubnacus, celui d'en bas, Dubnoco, le sombre (encyclopédie) ; vrito, trouvé devient Vritacos, trouvé également ; divic-, venger, fait Diviciaco, le vengeur (ou peut-être le vengé ?).
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Messagede Jacques » Jeu 11 Oct, 2007 20:56

Pour les toponymes en -ac de Haute-Bretagne, on explique habituellement qu'ils sont dûs à une persistance plus tardive du celtique que dans les régions plus à l'est où ce sont les formes en -é qui règnent. On peut remarquer le même phénomène dans les deux Charentes, avec des noms en -é au nord et en -ac au sud, grosso modo. Je ne sais pas si l'explication qu'on donne pour la Bretagne est valable ici. Pourquoi le nord de l'estuaire de la Gironde aurait-il gardé l'usage du gaulois plus longtemps que la Mayenne, par exemple ?
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Messagede jakes » Jeu 11 Oct, 2007 22:05

Ce n'est pas de même nature: Il s'agit là de la partition des langues romanes d'oil et d'oc, plus "conservatrices" en ce qui concerne notre sujet: -ac ,bien sur.
Mais il y a aussi une evolution plus poussée en -at selon les aires linguistiques au sud de la Loire.
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Messagede Alexandre » Ven 12 Oct, 2007 11:35

jakes a écrit:Mais il y a aussi une evolution plus poussée en -at selon les aires linguistiques au sud de la Loire.

Un lien avec les toponymes en -az du domaine alpin ?
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Messagede Jacques » Ven 12 Oct, 2007 14:46

jakes a écrit:Ce n'est pas de même nature: Il s'agit là de la partition des langues romanes d'oil et d'oc, plus "conservatrices" en ce qui concerne notre sujet: -ac ,bien sur.
Mais il y a aussi une evolution plus poussée en -at selon les aires linguistiques au sud de la Loire.
Ce qui m'a interpelé, c'est la situation décalée vers le nord de cette limite -ac / -é ou -ay par rapport à la mimite oc / oïl. Une explication ici : http://pivetea.free.fr/langue_poitevine.htm
L'existence de parlers de type occitan, ou tout au moins de type intermédiaire, comme les actuels parlers marchois et franco-provençaux, est confirmée par de nombreux noms de lieux du Sud de la Saintonge et du Poitou, au contact de la Gascogne, du Périgord et du Limousin. H. Malet a été le premier en 1940 à tracer à travers la Charente et la Charente-Maritime la ligne de démarcation entre les toponymes en -ac, de caractère occitan, et les tiponymes en -ay, -é (ou -y) de type septentrional, provenant des noms de villas gallo-romaine en -acum : d'un côté des noms comme Cognac, Jarnac ou Jonzac, de l'autre des noms comme beurlay, Plassay ou Tonnay-charente. Or cette ligne se situe 60 à 70 kms plus au Nord que la limite actuelle entre le saintongeais et le gascon ; de même dans le Sud des Deux-Sèvres (région de Melle) et dans le Sud et l'Est de la Vienne (régions de Civray, Montmorillon et Chauvigny) des toponymes en -ac et en -ade indiquent une ancienne présence occitane 30 à 40 kms au Nord de la limite actuelle entre le poitevin et le limousin, comme l'a montré O. Herbert dans son diplôme Les noms de lieux de la Vienne à la limite des domaines français et provençal. J. Pignon estime que l'on a usé d'un parler de type occitan dans le Sud-Est du Poitou jusqu'à la fin du XIIe siècle et que c'est l'influence de Poitiers qui a fait peu à peu triompher les formes septentrionales sans éliminer totalement tous les traits occitans.

Pour le Sud de la Saintonge, le clivage beaucoup plus brutal entre saintongeais et gascon a fait penser plutôt à une cause accidentelle, qu'à la suite de bien d'autres historiens l'abbé Th. Lalanne trouve dans les dévastations de la guerre de Cent Ans : on se rappellera que le Poitou a été très étroitement impliqué dans des luttes qui d'ailleurs avaient commencé près de trois siècles plus tôt. En 1152, Aliénor d'Aquitaine, fille du dernier Comte-Duc divorçait d'avec Louis VII Roi de France qu'elle avait épousé en 1137 pour se remarier deux ans plus tard avec Henri Plantagenet, Comte d'Anjou, qui devint bientôt Roi d'Angleterre. On sait les luttes qui s'ensuivirent et qui trouvèrent provisoirement leur conclusion dans le rattachement du Poitou à la couronne de France sous la forme d'apanage confié à Alphonse, frère de Louis IX, qu'on appellera justement Alphonse de Poitiers. C'est une étape importante dans l'histoire de la langue puisque le français devient alors la langue de la chancellerie, sans que pour autant le poitevin soit éliminé de la rédaction des actes d'intérêt local : M.S. La Du a publié deux volumes de chartes en langue vulgaire du XIIIe siècle dont un grand nombre sont marqués de poitevinismes.

Après la mort de saint Louis, la guerre reprit de plus belle, Poitiers devient un temps la capitale de la France sous Charles VII et la Saintonge devient un des champs de bataille en raison de sa proximité avec la Guyenne tenue par les Anglais ; à ces ravages s'ajoutèrent ceux d'épidémies de pestes répétées et après la fin de la guerre marquée par la défaite des Anglais à Castillon de Gironde en 1453, il fallut faire appel à des Poitevins même des gens d'outre Loire pour repeupler la région : ainsi s'explique semble-t-il l'absence de tout parler intermédiaire entre langue d'oïl et langue d'oc en Saintonge.
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