DOMI a écrit:Bon j'ai trouvé un début de réponse un peu plus loin sur le forum
qui représente par rapport au trois cris ce dessin un tribann, des parallèles allant vers l'infini...
mais que vient faire ici la notion de lumière ?
Merci
--
Décidément, la vie n’est pas un long fleuve tranquille à l’ombre de l’Arbre. Les fleurs ont du mal à y pousser. Tout de même, bienvenue DOMI parmi les hôtes de ces bois !
Comme la fait remarquer justement Patrice précédemment le tribann est plus probablement une marque médiévale en patte d’oie reconnaissable pour les illettrés et désignant les malades lépreux. Mais, à priori et à ce jour, à défaut d’être un lointain cousin du pacifique « peace and love », au niveau archéologie et dans les textes antiques, rien qui ne puisse vraiment indiquer une quelconque appartenance comme symbole aux anciens « Celtes ».
Trialité, triplicité, triformité, trinité…, le nombre trois est reconnu universellement comme un nombre fondamental et malléable. Graphiquement et pour schématiser, chacun peut, spontanément au premier regard, y décoder qui trois chemins, trois rayons de soleil, trois larmes, trois sons, trois visions, trois pensées, trois mondes, trois vies, trois âges, trois visages, trois destinées… Mais aussi un trépied sacré, un trident à l’envers, un graffiti abstrait d’une maison qui tombe en ruine et ou de construction (charpente, maçonnerie…).
Les interprétations et évocations peuvent être nombreuses. Ainsi, d’après le livre hermético-druidique suivant, le tribann (tri bannoù ou trois rayons en breton), comme trois lignes musicales, " ressemblent quelque peu à des runes " (rune ou runa, écriture originaire des peuples nordiques, germaniques et scandinaves). Ces trois lettres ou sons forment un mot qui ne peut être prononcé :
L.H.R.R. Merlhyn a écrit:
Le tribann ( /l\ )
[---]Le premier rayon en partant de la gauche (/) désigne l’Amour. Le deuxième rayon, vertical, désigne la Connaissance et le troisième rayon (\) désigne la Vérité.
On remarquera une fois de plus que le tribann a trois rayons, et comme chacun sait, trois est chiffre sacré chez les Celtes. Trois sonorités furent accordées à chacun des rayons. Toujours en partant de la gauche, au premier rayon (/) fut donné le son « O ». Le son « I » fut donné au rayon central et le son « V » au troisième (\).
Originellement, cela fut écrit suivant le diagramme ci-dessous (les symboles ressemblent quelque peu à des runes) :
[---------------]
[---] Comme pour le tétagrammaton hébreux (YHVH), ces lettres ne doivent pas être prononcées.
Les druides et la quête du Graal, L.H.R.R. Merlhyn, Brocéliande, Éditions du Rocher, 1994, 240 pages, pp. 89-90.
Dans la définition donnée des trois cris, trois voix ou trois visages :
J. Chevalier et A. Gheerbrant a écrit: TRICÉPHALE
On a supposé que les nombreuses représentations triples existant en Gaule, à l’époque romaine, et dont le symbolisme général se rattache à celui de la Triade, étaient le résultat d’un triplement d’intensité ou d’un pluriel de majesté. Le tricéphale est sans doute la plus importante figure religieuse de ce type. Mais l’explication proposée ne peut être la seule, car on ne voit pas pourquoi et comment le symbolisme d’une figure divine pourrait avoir besoin d’être intensifié. Il y a cependant, aussi bien en Irlande qu’en Gaule, dans le panthéon celtique, assez de personnages triples ou groupés en triades et pour lesquelles une explication unitaire est obligatoire (trois dieux fondamentaux, trois druides primordiaux, trois déesses de la guerre, trois reines d’Irlande, etc.). Il vaut beaucoup mieux penser aux états différents d’un même être tels que : sommeil, rêve et veille ou encore à ses passages à travers les trois mondes (ciel, air et terre) de la cosmologie celtique. Sinon à un passage dans le temps. La triplicité représente dans ce cas la totalité du passé, du présent et de l’avenir.
Le tricéphale est représenté sporadiquement dans l’art roman, mais la décision du Pape Urbain VIII en 1628 d’en interdire la représentation comme symbole de la Trinité a fait que la plus grande partie des témoignages ont disparu (DURA, passim). ----L.G.
On trouvera au mot tête*, d’autres exemples d’êtres polycéphales. Ajoutons, ici, parmi les figures tricéphales, celles du dieu slave Triglav, qui est toujours représenté comme un hommage à sa domination universelle sur le ciel, la terre et le monde souterrain.
Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Éditions Seghers, 1973, tome IV, 448 pages, pp. 327-8.
Une approche sur les trois regards ou trois visages saintongeais :
http://chapiteaux.free.fr/TROIS-TRIFFRO ... IFRONS.htm
e.