http://forum.arbre-celtique.com

Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique

Vers le contenu


Recherche avancée

  • Menu
  •  Index du forum Index
     FAQ FAQ
     M’enregistrer M’enregistrer
     Se connecter Connexion
  • Liens
  •   L'Arbre Celtique
      L'encyclopédie
      Forum
      Charte du forum
      Le livre d'or
      Le Bénévole
      Le Troll
  • Annonces

  • Gaule
    Orient
    Express
  • Publicités
  • Recherche Google
  •  Google

  • Index du forum ‹ L'Arbre Celtique ‹ Manifestations / Documentaires / Films / Sites / Parutions
  • Modifier la taille de la police
  • Imprimer le sujet
  • FAQ
  • M’enregistrer
  • Se connecter

Sur les traces de César. Militaria tardo-républicains ...

Amis de l'Arbre celtique, déposez ici vos nouvelles (annonces de manifestations, expositions permanentes ou temporaires, documentaires, films à la télévision, au cinéma, mises à jour de sites, parutions...).

Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

Répondre
158 messages • Page 7 sur 11 • 1 ... 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11

Messagede Sedullos » Dim 18 Jan, 2009 12:48

M. Caelius a écrit:Je rebondis aussi sur une comparaison entre la description des Germains par Tacite et la réalité archéologique de l'armement germanique observé en Gaule. Je crois qu'il ne faut pas confondre une population autochtone armée pour sa défense, et une élite guerrière qui vend ses services. Professionnels de la guerre comme devaient l'être les Germains entrés au service de César, ces hommes devaient présenter des panoplies complètes, autant sur le plan offensif que défensif. Comparer un lansquenet suisse ou un reitre allemand de la Renaissance à un villageois qui se défend d'une intrusion étrangère, revient à comparer un panzer et une 2CV. Je pense qu'il devait en être de même dans l'Antiquité, et la vision de Tacite doit être nuancée. Les légionnaires d'Auguste ont eu à faire face à une population, dont, il est vrai, une frange non négligeable était taillée pour la guerre, tandis qu'un grand nombre, plus pauvre, devait être armé comme il l'écrit, de boucliers légers et de lances, parfois simplement en bois durci au feu. En Gaule, nous n'avons à faire qu'à des guerriers d'élite, très bien armés sans doute, entourés de leur troupe (de cavaliers et de fantassins) soldée et équipée par ces chefs.


Tu as bien raison de souligner la différence chez les Germains entre les guerriers d'élite bien équipés et destinés à l'exportation 8) et les "locaux" armés plus sommairement.

Cependant si on songe au désastre de l'armée de Varus en 9 ap. J.-C., on pourrait bien avoir à faire avec un "mixe" des 2 catégories même si le contexte tactique, une immense colonne prise dans une embuscade et la proximité d'un sanctuaire à protéger d'une incursion étrangère, peuvent expliquer la violence et le succès des Germains d'Arminius.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Avatar de l’utilisateur
Sedullos
Membre très actif
 
Messages: 5758
Inscription: Dim 01 Déc, 2002 0:36
Localisation: Charente (16)
  • Site Internet
Haut

Messagede Sedullos » Dim 18 Jan, 2009 13:17

Un exemple de lance à arrêtoir bien distinct de la flamme de la lance sur un cavalier germain du VIIe siècle à Hornhausen :

http://www.lda-lsa.de/typo3temp/pics/a73012b466.jpg

Sur les lances d'Alésia, l'ergot lattéral ou le ricasseau forment la base de la flamme de la lance. Ici l'arrêtoir, placé sous la douille, est presque identique à ceux des épieux de chasse médiévaux et modernes.

Si j'ai bien compris le raisonnement de Mathieu Poux, les lances des Germains de César sont des armes de guerre.

Il ne s'agit pas d'armes de chasse qui auraient été détournées de leur fonction comme l'avait supposé Suzanne Sievers.

Ce qui colle bien avec l'idée de guerriers professionnels avec le matériel adéquat.

On a en revanche un exemple de détournement réél en 21 ap. j.-C. avec la bataille d'Autun qui sonne le glas de la révolte de Sacrovir : des épieux et des coutelas de chasse sont utilisés au combat par les révoltés éduens.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Avatar de l’utilisateur
Sedullos
Membre très actif
 
Messages: 5758
Inscription: Dim 01 Déc, 2002 0:36
Localisation: Charente (16)
  • Site Internet
Haut

Messagede Kambonemos » Dim 18 Jan, 2009 19:43

Bonjour à tous (et encore bienvenue à Marcus Caelius-François),

Sedullos note à propos des armes de jet :
Je pense que les portées varient entre 10 et 30 m pour les premiers et entre 200 et 400 m pour les armes romaines.
En ce qui concerne les arcs, un archer de l'armé romaine pouvait tuer à coup sûr un homme à 150 m bien que la portée réelle soit évidemment plus longue ; l'on considère en général que la fronde envoie des projectiles aussi loin qu'un arc et plus rapidement mais la balle de fondre a une pénétration moindre que celle d'une flèche. En réalité ça dépend essentiellement de la longueur de la fronde : plus la lanière est grande, moins elle est rapide mais plus sa portée elle-même est grande... Ces données dont je n'ai pas conservé la source exacte, datent des années 70 : il conviendrait peut-être de les comparer à une étude plus récente pour confirmation. En attendant, ça peut donner une idée approximative de la puissance des arcs et des frondes de l'époque.

Cordialement.

@+
Avatar de l’utilisateur
Kambonemos
Membre actif
 
Messages: 633
Inscription: Lun 09 Avr, 2007 9:07
Localisation: Pays-Haut lorrain
Haut

Messagede M. Caelius » Dim 18 Jan, 2009 21:25

quant à la portée des pila, les expérimentation de Napoléon III ont donné une trentaine de mètres. Pour notre part, nous n'avons jamais pu dépaser les 15 m avec un pilum d'environ 2 kg. Bien sûr, nous n'avons pas leur entraînement et le tour de bras nécessaire, qui était inculqué au recrues.

Je serait prudent quant à la distinction entre javelot lourd et léger : un pilum à soie a le même poids qu'un pilum à douille. Donc lourd et léger n'est pas une indication de poids, mais ne distingue sans doute que l'épaisseur visible du javelot, avec manchon pyramidal ou non (du moins je le crois). La longueur du fer peut certes faire une différence de poids, mais pour l'équilibrer, la longueur de la hampe doit être en proportion…

Une distance de 2 m est impossible, car la demi-seconde d'après c'est le corps à corps. Je pense que les pila se jettent quasiment à bout portant : 30 m en parabolique pour la première salve, puis 20 m voire 10 m pour les suivantes en tir tendu. Inutile de penser dans ces conditions qu'un soldat peut en lancer deux ; il n'a pas le temps, c'est impossible. Il doit ensuite reprendre position et dégainer son glaive. 10 ou 20 m pour un ennemi arrivant en courant ne représente que quelques secondes. Le pilum n'est là que pour exploser la ligne adversaire avant d'arriver au contact. les premiers rangs touchés et tombés à terre forme un obstacle morale et physique pour les vagues suivantes.

Bien vue l'image du cavalier armé de la lance à ergots.
M. Caelius
 
Messages: 5
Inscription: Mer 14 Jan, 2009 12:19
Localisation: Lyon
Haut

Messagede Sedullos » Lun 19 Jan, 2009 1:34

Merci à Kambonemos pour cette la distinction entre portée potentielle et portée efficace et à M. Caelius pour sa mise au point sur le pilum.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Avatar de l’utilisateur
Sedullos
Membre très actif
 
Messages: 5758
Inscription: Dim 01 Déc, 2002 0:36
Localisation: Charente (16)
  • Site Internet
Haut

Messagede Sedullos » Lun 19 Jan, 2009 16:41

Salut à tous,

Je reviens sur le binôme de Germains : un cavalier et un fantassin monté et/ou tracté, s’agrippant à la crinière ou à la queue du cheval.

Le cavalier peut être équipé de :

-une épée de type spatha ou d’une épée gauloise, frappant de taille, une lance à appendices latéraux ou un épieu à douille, un bouclier à umbo circulaire à ergot, le bouclier est muni d’un baudrier.

Le fantassin peut être équipé de :

- une épée de type gladius frappant de taille et d ‘estoc, une lance à appendices latéraux ou un épieu à douille, un bouclier à umbo circulaire à ergot, muni ou non d’un baudrier.

La lance à appendices latéraux est surtout une arme d’estoc, très utile pour un fantassin l’utilisant comme une pique tenue à deux mains ce qui exclut le bouclier ; dans ce cas, c’est le cavalier qui utilise l’épieu à douille qu’il lance comme un javelot ou frappe comme avec une lance en privilégiant un travail en finesse.

Le cavalier germain attaque les cavaliers gaulois à l’épieu ou à la lance et sabre les archers et les fantassins gaulois à la spatha.

Le fantassin germain propulsé par l’élan du cheval attaque le cheval ou le cavalier gaulois à la lance puis au glaive ; il s’agit d’une manœuvre rapide qui serait gênée par le port du bouclier.

Si le fantassin s’accroche à la crinière du cheval et qu’il porte un bouclier, il doit courir du côté gauche du cheval ; s’il ne dispose pas de bouclier, il peut courir du côté droit. Si c’est à la queue du cheval qu’il s’accroche, cela importe moins. On devrait donc privilégier le côté droit du cheval et le port du glaive à droite pour le fantassin.

On peut aussi estimer que c’est le cavalier germain qui dispose d’un bouclier ce qui se justifie dans le cas d’une charge en formation serrée.

Le cavalier germain serait équipé de :

-une épée de type spatha, de taille ou d’une épée gauloise, de taille, d’une lance à appendices latéraux ou d’un ou plusieurs épieux à douille, d’un bouclier à umbo circulaire à ergot, le bouclier est muni d’un baudrier.

Le fantassin germain serait équipé de :

- une épée de type gladius frappant de taille et d‘estoc, d’une lance à appendices latéraux.

Il s’agit bien sûr de suppositions, votre avis ?
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Avatar de l’utilisateur
Sedullos
Membre très actif
 
Messages: 5758
Inscription: Dim 01 Déc, 2002 0:36
Localisation: Charente (16)
  • Site Internet
Haut

Messagede Kambonemos » Mar 20 Jan, 2009 20:31

Bonjour à tous,

En restant dans le domaine des suppositions, ou des supputations plutôt, je pense que la question du bouclier est primordiale : les deux, le cavalier et le fantassin, devaient en être pourvus... Le bouclier était un élément essentiel dans l'équipement guerrier du Germain ; en effet, ce bouclier, sa seule arme défensive en quelque sorte, lui permettait d'afficher son appartenance à tel ou tel clan, son ancienneté de service (blanc pour les novices) et ses prouesses militaires (un peu comme les plumes pour certains Amérindiens)... Je crois que même équipés à "la romaine", ces combattants de choc avaient à coeur de montrer qu'ils étaient des guerriers d'élite, à leur manière sans doute, en arborant un bouclier bien décoré les distinguant du commun des soldats... En ce qui concerne les autres armes, l'analyse de Sedullos est cohérente. Je précise que dans le Livre IV de la "Guerre des Gaules", l'épisode dans lequel l'Aquitain Pison et son frère trouvent la mort, il est dit que les Germains "frappant les chevaux par-dessous, jetèrent à bas un très grand nombre de nos hommes, et mirent les autres en fuite", cela suppose que cette technique de combat _ ici, le fait de cavaliers germains _ ait été travaillée et poussée à la perfection par les troupes d'élite dont nous parlons. Je pense que le fantassin est doté d'une arme courte et effilée permettant de blesser mortellement les chevaux, sans que celle-ci risque de trop le gêner au sein d'une mêlée confuse, et que son binôme est muni d'une lance permettant au mieux de clouer au sol le cavalier désarçonné pendant que le fantassin l'achève, ou d'une lance lui permettant de tenir à distance les cavaliers ennemis, en faisant rempart avec sa monture, pendant que le fantassin règle son compte au malheureux tombé à terre... L'attaque du fantassin est rapide mais n'est pas frontale : le cheval qui n'est pas fou (la pauvre bête), risquant par des mouvements imprévisibles de s'esquiver et par là-même de sauver la vie de son cavalier. En revanche, je ne vois pas trop ce que ça pourrait donner face à une troupe de fantassins... On va y réfléchir.

Cordialement.

@+
Avatar de l’utilisateur
Kambonemos
Membre actif
 
Messages: 633
Inscription: Lun 09 Avr, 2007 9:07
Localisation: Pays-Haut lorrain
Haut

Messagede Leukirix » Mar 20 Jan, 2009 21:33

Les idées avancées par Sedullos me parlent !

Pour une question pratique il me semble logique que le fantassin accroché au cheval doit avoir la main gauche libre pour pouvoir se tenir au cheval et la main droite armée prête à porter un coup ! Impossible avec un bouclier à moins que ce dernier ne soit porté dans le dos pour le cas où, cela sous entend que ce fantassin ne peut pas servir de son bouclier lorsqu'il porte son attaque apparemment tous les flancs du cheval.

Pour pouvoir arriver en dessous il serait pratique qu'il soit équipé d'une arme assez courte, pourquoi pas le fameux épieu... ou tout autre objet contondant pourvu qu'il ne soit pas trop long. La lance à ergots serait alors réservée au cavalier...
On peut aussi imaginer ce fer de lance à ergots fiché au bout d'une très courte hampe.

Si on tente d'imaginer la trajectoire d'une lance portée par le cavalier, cette dernière serait droit devant à l'horizontal, soit de haut vers le bas, il me semble qu'il soit difficile de porter un coup au dessous du cheval adverse, à moins de se pencher très bas avec tout son attirail... ce travail pourrait être tout à fait envisageable par le fantassin porté !
VAE VICTIS
http://www.archeoart.org
Leukirix
Membre actif
 
Messages: 259
Inscription: Lun 04 Fév, 2008 18:40
Localisation: Lorraine
  • Site Internet
Haut

Messagede Sedullos » Mar 20 Jan, 2009 23:56

Salut à tous,

Le gladius pour le fantassin me semble une hypothèse toute à fait logique : d'ailleurs Adcanaunos a fait allusion à une épée pouvant frapper d'estoc.

La remarque de Kambonemos sur l'importance du bouclier en tant que défense mais aussi d'insigne me semble tout à fait pertinente.

En même temps les réserves que Leukirix et moi formulons tiennent la route.

Si le bouclier a valeur de signe, celui du cavalier remplit la fonction.

Dans la scène du banquet d'Athénée, le guerrier noble gaulois est accompagné de son porte-lance et de son porte-bouclier, qui sont en fait ses ambacts, et qui le regardent manger :)

On peut imaginer que son bouclier est peint et que les signes qu'il porte témoignent de son identité et/ou de son appartenance à un clan, un pagus, une cité ou encore à une hétairie tout comme le fourreau de son épée.

Pour les Germains, la coiffure et d'autres signes, peintures, tatouages,..., peuvent aussi indiquer un grade, une fonction, dont la nature et l'existence même nous échappent.

Pour les hampes des armes d'hast, qui auraient pu appartenir à d'éventuels auxiliaires, Sandrine Riquier donne une longueur moyenne de 1,75 m à la période césarienne et augustéenne.

On est loin des longueurs proposées pour les lances des Gaulois combattant en phalange : entre 2 m et 2,50 m, selon les estimations d' André Rapin et Franck Mathieu.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Avatar de l’utilisateur
Sedullos
Membre très actif
 
Messages: 5758
Inscription: Dim 01 Déc, 2002 0:36
Localisation: Charente (16)
  • Site Internet
Haut

Messagede M. Caelius » Sam 24 Jan, 2009 12:20

Le résumé de Jean-Paul me parle également. Effectivement, la question du bouclier est primordiale. N'oublions pas que nous avons quand même affaire à un binôme très spécial, qui ne peut à mon avis être comparé à une cavalier gaulois et son ambact. Le fantassin qui court accroché à la monture a pour première fonction de désarçonner les cavaliers ennemis pris à parti par les cavaliers germains, et qui n'ont donc pas la possibilité en luttant de s'occuper en même temps de cette menace qui vient au-dessous d'eux. Ce sont les coupe-jarrets de l'Antiquité, et l'on sait leur efficacité aux Moyen-Âge. Donc l'épieu me semble une arme appropriée entre leurs mains pour perforer des flancs ou des poitrails de chevaux. Les ergots évitent que l'arme ne s'enfonce trop profondément et n'échappe des mains du fantassin lorsque la monture s'écroule. J'imagine bien dans ce cas une hampe courte, facile à manier dans un espace réduit où manœuvrent des cavaliers en combat rapproché.

Dans ce cas, on peut se demander en effet si ces fantassins ont la possibilité de porter un bouclier. Je pense que oui, mais pas de grande taille sans doute. Je pense à ces petits boucliers de bois avec spina retrouvés en Suisse ou en Scandinavie, je ne sais plus. Un bouclier de 60 cm de haut peut se porter facilement dans le dos pendant que les mains sont utiles pour s'aggriper à une crinière ou une queue de cheval. Puis, arrivé à "destination", quand la mêlée se fixe, que les fantassins germains font leur besogne en coupant des jarrets ou perforant des chevaux et des cavaliers, ils peuvent se servir de leur petit bouclier contre des coups de taille essentiellement (l'estoc changerait la donne) assénés de haut en bas par les cavaliers ennemis. On peut en quelques sortes comparer l'usage de ce petit bouclier aux bucklers du Bas-Moyen-Âge ou de la Renaissance.

Bien sûr, tout ceci n'est qu'une théorie.

Je suis curieux de connaître la source du bouclier blanc des novices germains. Je n'ai pas ce souvenir à la lecture de César ou de Tacite. Peut-être un auteur du Bas-Empire. Peut-on m'éclairer ?
M. Caelius
 
Messages: 5
Inscription: Mer 14 Jan, 2009 12:19
Localisation: Lyon
Haut

Messagede Sedullos » Sam 24 Jan, 2009 14:35

Salut à tous,

M. Caelius a écrit:Je suis curieux de connaître la source du bouclier blanc des novices germains. Je n'ai pas ce souvenir à la lecture de César ou de Tacite. Peut-être un auteur du Bas-Empire. Peut-on m'éclairer ?


J'en suis resté aux boucliers noirs des Harrii de Tacite qui ne sont pas des novices.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Avatar de l’utilisateur
Sedullos
Membre très actif
 
Messages: 5758
Inscription: Dim 01 Déc, 2002 0:36
Localisation: Charente (16)
  • Site Internet
Haut

Messagede Kambonemos » Sam 24 Jan, 2009 15:04

Bonjour,

Par "blanc", il faut entendre vierge de tout signe jusqu'à ce qu'une action d'éclat autorise à y apposer un symbole ; cette coutume est à l'origine supposée des armoiries héréditaires. Et cette conclusion ou interprétation de beaucoup d'auteurs, est tirée, il me semble bien, de la lecture de Tacite... Sur l'importance du bouclier chez les Germains, nous pouvons nous référer à Dion Cassius (Histoire romaine - Livre XXXVIII) et son récit de la confrontation de César et d'Arioviste pendant laquelle, les Germains désarmés ("privés de leurs épées longues et de leurs épées courtes") se regroupent par groupe de trois-cents (à rapprocher de Tacite qui parlent de centeniers pour les bandes de guerriers) sans lâcher leur bouclier et se font ainsi massacrer par les troupes romaines qui doivent faire preuve d'adresse et d'agilité pour les atteindre, sans que les Germains tentent quoi que ce soit d'autre (à rapprocher encore une fois de Tacite qui parle du déshonneur pour un Germain d'avoir à abandonner son bouclier)... La guerre a ceci de commun avec l'amour, c'est qu'il faut savoir parfois se protéger, et l'idée de M. Caelius d'un bouclier plus petit me semble parfaitement cohérente surtout pour ces "troupes de mêlée" comme nous dirions de nos jours ; ceci, sans remettre fondamentalement en cause le raisonnement éclairé de Sedullos & de Leukirix...

Cordialement.

@+
Avatar de l’utilisateur
Kambonemos
Membre actif
 
Messages: 633
Inscription: Lun 09 Avr, 2007 9:07
Localisation: Pays-Haut lorrain
Haut

Messagede Sedullos » Lun 16 Fév, 2009 18:50

Salut à tous,

J'ai trouvé ce fil avec des illustrations et des commentaires intéressants :

http://147732.aceboard.fr/147732-1084-10002-1-Stephane-Lagrange.htm
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Avatar de l’utilisateur
Sedullos
Membre très actif
 
Messages: 5758
Inscription: Dim 01 Déc, 2002 0:36
Localisation: Charente (16)
  • Site Internet
Haut

Messagede Kambonemos » Ven 20 Fév, 2009 0:38

Bonjour,

Je reprends sans vergogne les propos de M. Caelius :

On peut aussi penser qu'il s'agit de longues piques fabriquées à la hâte, parfois avec du matériel de récupération (?) pour embrocher des assaillants du haut d'un rempart, ce qui était le cas à Alésia. Lorsqu'un javelot est lancé, il est perdu… ce qui n'est pas le cas avec ce type de pique, qui est très lourd et donc très perforant (les lames ont des section épaisses, presque carrées).


Bien sûr, l'illustration de ces légionnaires césariens est une version de plus parmi toutes celles qui ont déjà été envisagées ; nous pouvons cependant nous interroger sur le maniement de ces longues piques au combat, et sur l'endurance et la hargne des légionnaires romains face aux assauts d'une multitude gauloise, notamment à Alésia... A croire qu'il se dopaient ; je pense que les Germains aussi devaient éviter les analyses d'urine...

@+
Avatar de l’utilisateur
Kambonemos
Membre actif
 
Messages: 633
Inscription: Lun 09 Avr, 2007 9:07
Localisation: Pays-Haut lorrain
Haut

Messagede Sedullos » Dim 22 Fév, 2009 11:17

Salut,

Je ne trouve pas que les piques en question soient particulièrement longues : on est loin des sarisses ou des piques suisses médiévales !

et sur l'endurance et la hargne des légionnaires romains face aux assauts d'une multitude gauloise, notamment à Alésia...


L'endurance tient à leur qualité de soldats professionnels qui combattent pour certains depuis 58 av. J.-C. Ce sont des types qui ont survécu à des dizaines de campagnes.

On sait pour prendre un exemple moderne récent que les jeunes recrues américaines du Vietnam mourraient souvent dans les premières semaines d'opérations ; ceux qui survivaient ont souvent rempilé au bout de leurs deux ans d'engagement.

Quant à la hargne, elle tient comme tu le soulignes, à l'infériorité numérique des Romains face aux Gaulois. Et aussi au fait que si nous savons qui a gagné la bataille et la guerre, pour ceux qui y étaient, quelque soit leur camp, rien n'était joué d'avance.

Cela vaut aussi pour César qui a lui-même participé aux combats, tout comme Alexandre avant lui ou Napoléon Bonaparte.

L'époque des états-majors commandant leurs armées à des centaines voire à des milliers de kilomètres n'était pas encore venue.

Le roi suédois Gustave Adolphe, tué à la bataille de Lützen en 1632 ou encore Napoléon III, piégé à Sedan en 1870, en ont fait la tragique ou amère expérience.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Avatar de l’utilisateur
Sedullos
Membre très actif
 
Messages: 5758
Inscription: Dim 01 Déc, 2002 0:36
Localisation: Charente (16)
  • Site Internet
Haut

PrécédentSuivante

Répondre
158 messages • Page 7 sur 11 • 1 ... 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11

Retourner vers Manifestations / Documentaires / Films / Sites / Parutions

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 21 invités

  • Index du forum
  • L’équipe du forum • Supprimer les cookies du forum • Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB.biz


Accueil | Forum | Livre d'or | Infos Lègales | Contact 

IDDNSite protégé. Utilisation soumise à autorisationIDDN
Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105)