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L'équipement et l'art de la guerre chez les GauloisModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice Je te remercie beaucoup ejds, tes précisions sont très utiles.
Logiquement, le char de Bituitos devait être un char d'apparat. Étant donné que les chars de guerre ne semble plus être mentionné à l'époque, que le char de Bituitos est "d'argent" et que les chars retrouvé de l'époque ont plutôt quatre roues (tombe de Verna), il y a de fortes chances que celui de Bituitos soit d'apparat et à quatre roues.
D’après une peinture étrusque, le Dictionnaire des antiquités romaines et grecques (A. Rich, A. Chéruel, 1861, page 116), présente le carpentum nuptial avec litière de voyage :
----- Le Museo Archeologico Nazionale dell' Umbria expose un modèle reconstruit d'un carpentum étrusque ou ombrien (v. 570 av. J.-C.), avec siège intérieur et banc pour le conducteur, et qui avait été enterré dans une tombe princière à Castel San Mariano : ---------- Les techniques de fixation, et travail des plaques de bronze décoratives au repoussé, s'apprécient mieux sur le site de l'exposition au Palazzo Grassi qui eut lieu en 2000 à Venise : http://www.archaeology-images.com/photo ... age10.html Quant à lui, V. Kruta indique dans Les Celtes, dictionnaire et histoire, 2000, p. 518 :
Merci ejds, excellent.
Dites moi, il me semble que les anglo-saxons ne soient pas très au courant de certains travaux sur l'armement celtique. En effet on me demande quelques sources sur la cuirasse de cuir. J'ai montré les illustrations du PDF de Rapin (dont j'avais mis le lien en première page du topic) et fait quelques traductions simplement les sources sont principalement du Vème av J.-C. Bien sûr j'ai aussi parlé du casque d'Agris, de Archeoart et du travail de Franck mais pouvez-vous me donner quelques informations sur les preuves iconographiques (ou littéraires) datant de LaTène? Les ouvrages sur le sujet ce sont principalement ceux de Rapin? j'ai de la peine à les trouvés en Suisse, j'essaierais d'en commander. J'ai pensé aussi à un extrait littéraire, celui de la bataille de Clastidium par Plutarque:
Il me semble très probable que la cuirasse soit en cuir non?
On peut certainement aussi y voir un complément des deux. Le cuir ou le tissu (lin…) pouvant servir de très bon rembourrage ou capitonnage contre le frottement sur la peau sous l’armure ou pour protéger certains parties du corps. Sans plus de détail, l'événement est enregistré comme spolia opima ou dépouilles opimes. L’armure, armement, bijoux... capturés au vaincu à l’issu du combat, seront portées en triomphe dans les Fasti capitolini : « … co de Galleis Insubribus et Germ k. Mart. isque spolia opima rettu duce hostium Virdumaro ad Clastid. » A. Adam apporte quelques précisions :
Spoliare a donné le verbe français, spolier : dépouiller, déposséder par force ou par fraude. Michel Tarpin a effectué un article étendu sur les dépouilles opimes : M. Licinius Crassus imperator, et les dépouilles opimes de la République. Casque, armure, armes, carnyx, enseigne... sont portés sur un mannequin en bois, à la manière qu'on peut retrouver sur certaines pièces de monnaies romaines, dont celles sous César : --------------------- ---------------------10. Jules César. 48-47 avant JC. ----------------------------------- sacra-moneta.com Et qui a pu inspirer ainsi le sujet de composition du tableau d'Ingres (1812) exposé au Louvre. Romulus, vainqueur d'Acron entièrement nu, porte les dépouilles opimes au temple de Jupiter : Dernière édition par ejds le Mer 14 Mar, 2012 11:24, édité 1 fois.
Tout à fait d'accord, surtout qu'un lin résistant peut bloquer une épée si seul le tissu est pris dans la pointe. Mais simplement, le casque d'Agris montre des combattants usant de cuirasses de cuir comme protections visibles. J'aimerais un peu plus d'information sur le sujet. Franck Mathieu dans son livre de reconstitutions en parlant de l'officier d'infanterie de la région marnienne écrit je cite: "Ce guerrier a revêtu par-dessus sa tunique de lin une cuirasse de cuir épais. Cette pièce archéologique en raison de sa nature périssable, est toutefois représentée sur des statues antérieures et postérieures." Les statues Antérieurs ce sont celles-ci: Mais les statues postérieurs? Pourrais-je avoir juste au moins le nom des statues? Un petit test de coupe d'un morceau de cuir bouilli. Le mec tape assez gentiment et pourtant seul le cuir bouilli tient le coup, le cuir simple se fait trancher comme du beurre. http://www.youtube.com/watch?v=7L_EmI6V ... re=related Dernière édition par Genava le Sam 02 Mai, 2009 23:05, édité 1 fois.
Pitite question...
L'équipement de cet officier m'intrigue, mais surtout par cette espèce de bouclier qu'il a dans le dos : ça a l'air d'une pièce fixe de l'équipement ? Mon site de dessinatrice = http://souffledenuit.eu
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Enfait je parlais de l'officier d'infanterie qui est dans le livre "Le guerrier Gaulois, de Hallstatt à la conquête romaine" de Leukirix.
Cette statue est celle de Roquepertuse, si tu veux plus d'informations: http://gladius.revistas.csic.es/index.p ... load/13/14 La dossière fait parti de la cuirasse.
La dossière = c'est bizarre cette plaque qui remonte sur le cou (mais très fonctionnel, je trouve)
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Salut, En dehors de celui de Franck que tu as cité et des articles d'André Rapin, je ne vois pas. A ma connaissance, on n'a aucune cuirasse en cuir ou en matériaux périssables. Michel Feugère suggère que les cuirasses sur les statues des Salyens du IIe siiècle av. J.-C. sont en fait à des cottes de mailles. Il part du principe qu'il est difficile pour l'artiste de représenter de manière réaliste une cotte de mailles. Les armes des Romains, pp. 89- 91 Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Les origines des statuaires en pierre du Sud de la Gaule, se ressentent plus particulièrement au sanctuaire de Roquepertuse, haut perché sur un éperon abrupt et situé à une vingtaine de kilomètres d’Aix-en-Provence. Elles permettent de retracer les tensions et raisons de l’intervention des Romains vers 154 av. J.-C., dans cette région fréquentée par les Grecs depuis le VIe s. av. J.-C. Elles allaient porter les premiers coups à l’indépendance en territoire gaulois et créer la Provincia romana ou Gaule narbonnaise. Des statues sacrées de Roquepertuse représentant des portraits, têtes d’hommes morts avec imposition de la main, huit personnages : dieux, prêtres gardiens des lieux, guerriers ou héros déifiés dans la pierre à l’égal des dieux ?… , sont assis au repos, sans armes. Les jambes repliées bien à plat (position commune dite en tailleur ou « bouddhique »), tout comme la statue de Bouray ou la statuette de Glauberg, protégé par deux animaux fabuleux, et figurant au haut d'une carafe en bronze d’inspiration étrusque et datée du Ve s. av. J.-C. (p. 124). ---------- Pour la petite histoire, comparaisons et contextes :
Par "fonctionnel", je veux dire que ce petit rehaussement a l'air d'une protection de cou (contre un coup porté par derrière ou une flèche) et que sa petite taille ne semble pas devoir gêner les mouvements de tête.
Impression indépendante du matériau de la cuirrasse (cuir bouilli ou métal) Impression émanant de quelqu'un qui n'y connait pas lourd en reconstitution militaire (si je me plante à fond, n'éhsitez pas à me le démontrer) Mon site de dessinatrice = http://souffledenuit.eu
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A moins qu’il ne s’agisse d’une simple fantaisie et mode vestimentaire, ainsi légèrement vêtu, et attaqué par derrière, le personnage aurait autant de chance sur un champ de bataille de se faire couper aussi bien le cou sur les côtés, les oreilles et les bras.
S’il s’agit d’une pièce d’armure, gilet de protection rembourré au plastron matelassé en cuir qui protège la poitrine sous la cuirasse, le col relevé doit protéger contre les frottements de l’armure ou du casque, éventuellement aider à maintenir rigide la colonne vertébrale, augmenter ou diminuer les effets du fâcheux mais efficace « coup du lapin » en cas de choc violent porté sur le cou ou chute de cheval…
J'ai pas dit que c'était une protection absolue ! Ca me semblait juste un bon truc pour dévier un coup porté à un endroit très dur à surveiller (angle mort)... Surtout si ça se complète d'un casque.
Mais si ça marche pas, alors bon, OK ! Maintenir la colonne vertébrale = je veux bien, mais alors, y'a perte de souplesse, non ? Et si ça ne protège pas, en plus, ca me semble une grosse perte. Coup du lapin = Mouais ... Là , j'suis pas convaincue... Au concraire, je me demande si ce machin n'en augment pas les risques (encore un coup, avis d'ignare, et en plus, j'ai pas de planche anatomique sous la main pour réfléchir dessus) Mon site de dessinatrice = http://souffledenuit.eu
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Pour justifier et répondre à la question du capitonnage, on peut, semble-t-il, se référer aux types de lourdes armures en bronze avec agrafage sur le côté, qui étaient en usage vers le milieu du dernier millénaire av. J.-C.
Posée en contact direct avec la peau, le poids de la carapace, les mouvements, la sueur... , conduiraient très vite à un frottement continu sur le cou, les épaules, le thorax... Ainsi les cuirasses de Véria, Bernières-d’Ailly ou encore les sept de Fillinges (Haute-Savoie), ou celles de Marmesse, elles aussi au nombre de sept :
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