Rappelons que le statut des femmes a beaucoup varié ; globalement, chez les Celtes (et leurs descendants actuels... les Français par exemple), la femme n'est pas confinée comme chez les Grecs au gynécée. Encore que quelques femmes ont été fort remarquées, évidemment au grand scandale des traditionalistes étroits.
Sans parler des femmes mythiques comme Medb dans la Razzia des vaches de Cooley, il y a eu la "reine" Boudicca.
Après que les Romains aient tué son mari, qu'ils l'aient violée avec ses filles, elle est devenue un redoutable chef de guerre qui les a fait beaucoup souffrir.
J'ai lu autrefois (mais où ?) qu'une femme pouvait devenir chef de tuathen Irlande jusque vers 750, avec tous les droits et toutes les conséquences que cela entraîne. C'est la christianisation qui aurait supprimé ce droit des femmes...
Plus près de nous, Aliénor comtesse du Poitou, duchesse d'Aquitaine fut mariée au roi de France, puis d'Angleterre ; mère de Jean sans Terre et Richard Coeur de Lion devenu roi d'Angleterre, elle a gouverné ses Etats, le quart ouest de la France, jusque vers ses 80 ans, avec une remarquable intelligence politique et économique, ce qui impliquait des chevauchées sans doute bien pénibles. Elle s'est alors retirée à Fontevrault où elle est morte à 88 ans. Mais nous ne sommes plus à une époque celtique.
Bref, la femme a toujours pu accéder à de hautes fonctions lorsqu'elle en avait la capacité. Directement par elle-même, ou indirectement à travers son mari...
Notons que certaines fonctions sont difficilement compatibles avec la féminité : les métiers de guerre (réelle !) et chez les Indo-Européens l'exercice du sacrifice. Il n'y a pas de druidesse vraie attestée.
Bref, la femme est un sujet sur lequel on aime à s'étendre.. Comprenne qui veut.
mikhail