Le poète Aviénus (Rivages maritimes, v. 576-587), au IVe s. ap. J.-C. mentionne le fait que le territoire des Élisyques a été ravagé et qu'il ne restait que des ruines de leurs villes. Nous savons que ce poète a compilé des sources extrêmement anciennes et d'origines diverses, rendant délicate la datation de cet événement. Les Élisyques ont été mentionnés pour la première fois par Hérodote (Histoires, VII, 165), au Ve s. av. J.-C. pour avoir participé à la bataille d'Himère (480 av. J.-C.) aux côtés des Carthaginois. La destruction de cette cité florissante correspond certainement à l'arrivée des Celtes entre la rive droite du Rhône et les Pyrénées. Traditionnellement, il est considéré que cet événement serait contemporain de l'arrivée des Volques Tectosages et des Volques Arecomiques dans la région, probablement dans la première moitié du IIIe s. av. J.-C. Ces peuples étaient nécessairement établis sur le territoire des Élisyques à la fin du IIIe s. av. J.-C., puisque nous savons qu'en 218 av. J.-C., les troupes d'Hannibal ravagèrent le territoire des Volques après avoir traversé sans heurt celui des Sordons. Le texte d'Aviénus ne fait pas clairement mention des Volques, rendant possible l'éventualité d'y voir un épisode plus ancien, nécessairement postérieur à 480 av. J.-C.
Aviénus, Rivages maritimes, v. 576-587 :"Non loin de ce golfe qui creuse ainsi le rivage, s'en ouvre un autre, et quatre îles (une ancienne tradition n'en indique que trois) sortent du milieu de la mer. La nation des Élésyces occupait autrefois ces lieux, et la ville de Naro était la capitale considérable de ces peuples indomptés. Là le fleuve Attagus se décharge dans la mer ; on trouve auprès le marais Hélicé. À partir de là était Besara suivant le dire d'une ancienne tradition. Maintenant les fleuves Heledus et Orobus se glissent à travers des champs dévastés et des monceaux de ruines, indices d'une prospérité passée".