La cavalerie sotiate attaque les troupes de Crassus [-56]
La cavalerie sotiate attaque les troupes de Crassus
Alors que César est occupé avec les Aremoricains. Publius Crassus, qui a obtenu des renforts de la Narbonnaise (Toulouse, Carcassonne, Narbonne), s'attaque en premier aux Sotiates. Ces derniers mobilisent de nombreux hommes, et attaquent les envahisseurs. Leur cavalerie s'attaque aux Romains, elle est repoussée et prise en chasse. Mais, dans leur poursuite les troupes romaines se dispersent. C'est alors que surgit l'infanterie sotiate qui était dissimulée dans un vallon. Un âpre combat s'engage entre les deux armées, et se termine par une victoire pour le camp romain. Les Sotiates se réfugient dans leur capitale.
Jules César, La guerre des gaules, III, 20 : "Presque à la même époque, P. Crassus était arrivé dans l'Aquitaine, pays qui, à raison de son étendue et de sa population, peut être estimé, comme nous l'avons dit, le tiers de la Gaule. Songeant qu'il aurait à faire la guerre dans les mêmes lieux où, peu d'années auparavant, le lieutenant L. Valérius Préconinus avait été vaincu et tué, et d'où le proconsul Manlius avait été chassé après avoir perdu ses bagages, il crut qu'il ne pouvait déployer trop d'activité. Ayant donc pourvu aux vivres, rassemblé des auxiliaires et de la cavalerie, et fait venir en outre de Toulouse, de Carcassonne et de Narbonne, pays dépendants de la province romaine et voisins de l'Aquitaine, bon nombre d'hommes intrépides qu'il désigna, il mena son armée sur les terres des Sotiates . À la nouvelle de son arrivée, les Sotiates rassemblèrent des troupes considérables et de la cavalerie, qui faisait leur principale force, attaquèrent notre armée dans sa marche, et engagèrent avec elle un combat de cavalerie, dans lequel ayant été repoussés et poursuivis par la nôtre, ils firent tout à coup paraître leur infanterie, placée en embuscade dans un vallon. Ils assaillirent nos soldats épars et recommencèrent le combat."
Bien que César écrit que la cavalerie sotiate est repoussée. Le traquenard tendu par leur infanterie montre bien que ce repli stratégique était prévue d'avance. P. Crassus a failli tomber dans un piètre piège. C'est probablement pour cela, que César parlant de la bravoure des soldats, évoque aussi la "jeunesse" de leur chef.
Jules César, La guerre des gaules, III, 21 : "Il fut long et opiniâtre : Les Sotiates, fiers de leurs anciennes victoires, regardaient le salut de toute l'Aquitanie comme attaché à leur valeur ; nos soldats voulaient montrer ce qu'ils pouvaient faire, en l'absence du général, sans l'aide des autres légions, sous la conduite d'un jeune chef. [...]"