Congonnetodubnus - Anthroponyme gaulois attesté sur quatre inscriptions provenant de la province de Gaule aquitaine. La première partie de son nom proviendrait d'un thème *congono-, que X. Delamarre (2019) interprète comme une variante apophonique du thème *congeno- / congenno-. Dans un premier temps, ce même auteur a traduit ce thème par "qui appartient à la lignée" (Delamarre, 2003), avant de proposer un sens plus large, "lignée / famille / parenté" (Delamarre, 2019). Ce thème serait lui-même un composé en *con- "avec / ensemble / également", associé à *-geno- "fils de / né de". Le premier thème est ici associée à *-dubno-, "bas / inférieur / ténébreux / sombre". Ceci amène X. Delamarre à traduire le composé *congoneto-dubno- par "sombre lignée". La variante Conconnetodumnos est également attestée.
Les quatre attestations de ce nom proviennent des différentes faces d'un mausolée dont les blocs ont été découverts à Saintes (Charente). Ces blocs furent exhumé des remparts gallo-romains de la ville, où ils avaient été utilisés en réemploi, lors des fouilles de l'hôpital en 1887 (Maurin, 1978). D'après ces inscriptions, Congonnetodubnus était le fils d'Agedomopas et le père du défunt, Caius Iulius Victor. De ce fait, il était également le grand-père de Caius Iulius Victor, qui fit édifier ce monument en la mémoire de son père (CIL 13, 1042 ; 1043 ; 1044 ; 1045). Tous étaient d'importants notables de la cité des Santons.
Saintes (CIL 13, 1042) C(AIO) IVLIO CONGONNETODVBNI F(ILIO) VOLT(INIA) VICTORI [AGEDOMO]PATIS NEPOTI P[R]AEFECTO FABRVM TRIBVNO MILITVM COHOR[T(IS) I BELGARVM SACERD(OTI)] ROMAE ET AVG[VS]TI AD CONFLVENTEM C(AIVS) IVLIVS VOLT(INIA) FI[LIVS]