Même si les femmes n'ont habituellement pas de droit légal indépendant, il y a quelques exceptions à cette règle, dont la plupart concernent le mariage et le divorce. Une femme avait toujours une influence limitée sur le bien commun qu'elle partageait avec son mari et, en fonction de son statut dans le mariage, pleine influence sur son bien propre si elle en avait un, la seule limitation étant que son mari pouvait toujours dénoncer un contrat conclu par elle s'il estimait qu'il était préjudiciable aux intérêts de leur maisonnée, capacité que la femme avait également à l'égard des contrats conclus par son mari. Généralement, le prix d'honneur d'une première femme (cétmuinter) est la moitié de celui de son mari, les concubines (et les femmes suivantes) étant évaluées en général à la moitié de la première femme. Cependant, les concubines peuvent choisir si elles veulent être placées sous l'autorité légale de leur parenté, de leur mari ou de leur fils. Une première femme est normalement sensée être du même rang social que son mari.
Dans le droit irlandais, les femmes devaient plus ou moins être achetées en donnant un prix de la mariée (coibche) au père, dont la mariée garde une part. Contrairement à beaucoup de systèmes juridiques anciens, le droit irlandais ne semble pas s'occuper de la virginité de la mariée, même si quelques indices montrent que la virginité était exigée dans le cas de la femme du chef.
Les divorce était autorisé pour de nombreuses raisons, et suivant le type de mariage et en fonction de celui ou celle qui était responsable de la rupture du mariage, il ou elle recevait moins, voire rien du tout, du partage de la communauté. La séparation sans amende ni pénalité était également possible.
En outre, une femme a la capacité juridique sur "son" bien, elle peut prêter serment pour quelqu'un d'autre sur son bien 'par exemple ses outils à broderie, son sac de travail, une robe), et elle peut aussi être témoin dans le cas d'affaires concernant sa maisonnée ou les travaux de femmes comme le tissage.
Les infractions commises par des femmes étaient prises en main par leur tuteur légal, qui devait payer dettes et pénalités, et toute dette ou pénalité due pour une infraction contre elles devait être payée au tuteur légal.
Ce texte a été initialement rédigé par par le Pr. Raimund Karl, diplomé
en Etudes Celtiques de l'Université de Vienne (Autriche), et professeur à
l'Université de Bangor (Pays de Galles). Il met cette introduction à disposition
du public, à condition qu'on cite son nom, ce qui est la moindre des choses, et son
adresse e-mail : a8700035@unet.univie.ac.at et que ce texte ne soit pas utilisé
à des fins commerciales. Traduit, et adapté pour cette encyclopédie celtique par Fergus Bodu.