Aulu Gele, Nuits Attiques, II, 22 : "Nostri namque Galli ventum ex sua terra flantem, quem saevissimum patiuntur, "circium" appellant a turbine, opinor, eius ac vertigine ; [...] Sed quod ait ventum, qui ex terra Gallia flaret, "circium" appellari, M. Cato in libris originum eum ventum "cercium" dicit, non "circium"."
"Les Gaulois, mes compatriotes appellent Circius, ce vent piquant et glacé qui souffle dans leur pays, pour peindre sans doute sa violence et l'impétuosité de ses tourbillons [...] Quant au vent qui souffle des Gaules et qu'il appelait Circius, M. Caton au troisième livre de ses Origines, l'appelle Cercius ;"
Aulu Gele, Nuits Attiques, XV, 30 : "Vehiculum, quod "petorritum" appellatur, cuiatis linguae vocabulum sit, Graecae an Gallicae. Qui ab alio genere vitae detriti iam et retorridi ad litterarum disciplinas serius adeant, si forte idem sunt garruli natura et subargutuli, oppido quam fiunt in litterarum ostentatione inepti et frivoli. Quod genus profecto ille homo est, qui de petorritis nuper argutissimas nugas dixit. Nam cum quaereretur, "petorritum" quali forma vehiculum cuiatisque linguae vocabulum esset, et faciem vehiculi ementitus est longe alienam falsamque et vocabulum Graecum esse dixit atque id significare volucres rotas interpretatus est commutataque una littera "petorritum" esse dictum volebat quasi "petorrotum"; scriptum etiam hoc esse a Valerio Probo contendit. Ego, cum Probi multos admodum commentationum libros adquisierim, neque scriptum in his inveni nec usquam alioqui Probum scripsisse credo. "petorritum" enim est non ex Graecia dimidiatum, sed totum Transalpibus ; nam est vox Gallica. Id scriptum est in libro M. Varronis quarto decimo rerum divinarum, quo in loco Varro, cum de petorrito dixisset, esse id verbum Gallicum, "lanceam" quoque dixit non Latinum, set Hispanicum verbum esse."
"petorritum, nom de char, vient-il de ta langue grecque ou de la langue gauloise ? Les gens qui n'abordent que fort tard l'étude des lettres, et n'y apportent qu'un esprit déjà usé et desséché par un autre genre de vie, s'ils sont naturellement bavards et un peu subtils se montrent tout à fait ridicules dans l'étalage qu'ils font de leur savoir littéraire. A cette espèce appartient l'homme qui nous débita l'autre jour de très subtiles bagatelles au sujet de petorrita. Comme on se demandait quelle était la forme de cette sorte de char, et de quelle langue venait ce mot, il fit du char une description bien erronée, dit que le mot était grec, et signifiait "roue volante". Il changeait une lettre, et voulait que petorritum fût une altération de petorrotum. Valérius Probus, disait-il, l'avait écrit de cette manière. Pour moi, quoique je me sois procuré la plupart des ouvrages de Probus, je n'y ai rencontré ce mot nulle part, et je doute qu'il l'ait jamais employé ailleurs. En effet, petorritum n'est pas un mot à moitié grec, il vient tout entier d'au delà des Alpes : c'est un terme gaulois. M. Varron nous l'apprend au quatorzième livre des Choses divines, où, après avoir parlé du petorritum, il dit que petorritum est un mot gaulois, et lancea un mot espagnol et non latin."