Le nom du char à quatre-roues des Gaulois, nous est donné par plusieurs auteurs latins, notamment Aulu Gele (Nuits Attiques, XV, 30), Festus (De la Signification des Mots, XIV) et Quintilien (L'Institution Oratoire, I, 5, 57), sous la forme latinisée petoritum / petorritum, reconstruit par les linguistes en "petruroton" (*petru-roton).
Aulu Gelle, Nuits Attiques, XV, 30: "Petorritum, nom de char, vient-il de ta langue grecque ou de la langue gauloise ? Les gens qui n'abordent que fort tard l'étude des lettres, et n'y apportent qu'un esprit déjà usé et desséché par un autre genre de vie, s'ils sont naturellement bavards et un peu subtils se montrent tout à fait ridicules dans l'étalage qu'ils font de leur savoir littéraire. A cette espèce appartient l'homme qui nous débita l'autre jour de très subtiles bagatelles au sujet de petorrita. Comme on se demandait quelle était la forme de cette sorte de char, et de quelle langue venait ce mot, il fit du char une description bien erronée, dit que le mot était grec, et signifiait roue volante. Il changeait une lettre, et voulait que petorritum fût une altération de petorrotum. Valérius Probus, disait-il, l'avait écrit de cette manière. Pour moi, quoique je me sois procuré la plupart des ouvrages de Probus, je n'y ai rencontré ce mot nulle part, et je doute qu'il l'ait jamais employé ailleurs. En effet, petorritum n'est pas un mot à moitié grec, il vient tout entier de delà des Alpes : c'est un terme gaulois. M. Varron nous l'apprend au quatorzième livre des Choses divines, où, après avoir parlé du petorritum, il dit que petorritum est un mot gaulois, et lancea un mot espagnol et non latin."