P.Y. Lambert (1983 & 2002) y lit du latin : bibete (=bibite), buvez ; ibetis (=ibitis), vous irez ; uciu (= ocius), plus vite. C'est une " proposition raisonnable ", selon X. Delamarre (2003). Est-ce que Mr Lambert n'a pas été influencé par la qualité, exceptionnelle pour une inscription gauloise, du graphisme ? Quid de andecari ? Et si on suit l'ordre des lettres, on a bien BIIETE.
D'autre part, la présence de la feuille de palme peut indiquer que la phrase commence avec ibetis. On aurait donc en latin : " vous irez plus vite andecari buvez "
La proposition de L. Fleuriot (1981) est plus pertinente, compte tenu de l'hypothèse qu'il fait d'une suffixation pronominale ibeti-is, la forme attendue à l'impératif pl. étant ibete (comme biiete). Ibete, buvez, est à rapprocher de ses équivalents vieil irlandais ibid, breton KLT evit et surtout vannetais ivet.
Bien que L. Fleuriot (1981) propose "vous serez" ou "soyez", pour biiete. X. Delamarre (2003) considère la première proposition (retenue d'ailleurs par J.-P. Savignac (2000)) comme moins probable, et retient uniquement la forme impérative.
Si la celticité de la phrase gravée est avérée, on pourrait relier la qualité de l'exécution à un certain prestige de la langue gauloise à cette époque.
Cette inscription figure dans le CIL 13. Mais n'a pas été perçu à l'époque comme un texte en langue gauloise. Par exemple : "Biiete" et considéré comme une graphie fautive de "VIVIT" (de son vivant).