Lorsque Quintus Fulvius Flaccus et Titus Manlius Torquatus investirent le territoire des Boïens (224 av. J.-C.), l'idée n'était plus de vaincre les Gaulois, mais de profiter de leur affaiblissement pour les anéantir durablement afin qu'ils ne purent plus constituer une quelconque menace contre Rome. Visiblement, les consuls Marcus Claudius Marcellus et Cnaeus Cornelius Scipio Calvus n'estimèrent pas l'affaiblissement des Insubres comme une garantie suffisante, si bien qu'ils restèrent sourds à leurs propositions de paix. Ce refus était riche en enseignement, puisqu'ils impliquait qu'ils comptaient mener de nouvelles attaques contre les Insubres au printemps suivant.
Compte-tenu de l'imminence de cette nouvelle campagne, les Insubres levèrent une armée et recrutèrent 30000 Gésates de la vallée de Rhône pour les seconder.
Polybe, Histoire générale, II, 34 :"L'année suivante, les Gaulois envoyèrent demander la paix, en se soumettant d'avance à toutes les conditions ; mais les nouveaux consuls, M. Claudius et Cn. Cornélius, firent rejeter leurs propositions. Les ennemis, rebutés, résolurent de tenter leur dernière chance ; ils levèrent chez les Gésates du Rhône environ trente mille mercenaires et les tinrent prêts, en attendant un retour offensif des Romains."