Gésates - Mercenaires gaulois d'origine transalpine, ils furent mentionnés par Polybe (Histoire générale, II, 22 ; 23 ; 28 ; 30 ; 34) et Plutarque (Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marcellus, III ; VI ; VIII) sous la forme Γαισάται, par Strabon sous la forme Γαιζᾶται (Géographie, V, 1, 6 ; 10) (et leurs différentes déclinaisons) et par Orose sous la forme Gaesatorum (Histoires contre les païens, IV, 13, 5-7 ; 15). Il furent curieusement dénommés GERM[ANEIS] dans les Fastes triomphaux capitolins (mention n°154), erreur probablement due à la rédaction tardive de ce document. Les sources latines plus tardives (Ier-IIIe s. ap. J.-C.) privilégient la forme GAESATES (inscription de Lambèse-Tazoult, Algérie, CIL 08, 2728 ; 18122 ; AE 1941, 117 ; 1996, 1802) ou encore RAETORVM GAESATORVM "Rhètes Gésates" sur les nombreuses inscriptions relatives aux corps de troupes de l'armée romaine recrutés en leur sein. Polybe et Orose indiquent que les nom des Gésates signifierait "mercenaire" (Histoire générale, II, 22 ; Histoires contre les païens, IV, 13, 5). Ce terme est aujourd'hui rapproché par les linguistes de gaiso- "javelot", faisant ainsi des Gésates "ceux (qui se battent) avec des javelots". Notons toutefois que cette étymologie ne s'oppose pas nécessairement à celle proposée par Polybe, puisque rien ne s'oppose au fait que les Gaulois aient pu désigner de cette manière certains mercenaires.
Polybe indique que les Gésates étaient originaires des bords du Rhône et des régions alpines (Histoire générale, II, 22 ; 28 ; 34). Ce témoignage est complété par celui de Plutarque qui précise que les Gésates vivaient dans le voisinage des Insubres, sur l'autre versant des Alpes (Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marcellus, III ; VI). Deux lectures sont possibles :
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Au sens le plus large, en considérant que notion de Gésates s'appliquait à une fonction et désignait les soldats recrutés dans les Alpes occidentales et centrales, dans le voisinage de la vallée du Rhône, il pouvait s'appliquer à divers peuples ayant pu apporter leur soutien aux Gaulois cisalpins. On pensera notamment aux Allobroges dont nous savons par Strabon, qu'ils ont mené de grandes expéditions armées dans un passé plus lointain (Géographie, VI, 1, 11).
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Au sens le plus restreint, en considérant que notion de Gésates s'appliquait à un peuple, il faudrait alors s'en tenir strictement à l'affirmation de Plutarque selon laquelle ils vivaient dans le voisinage immédiat des Insubres. La région transalpine la plus proche où coule le Rhône est la haute-vallée de ce même fleuve, dans la région qui fut plus tard dénommée Vallis Poenina "Vallée Pennine". Les attestations plus tardives corroborent partiellement cette hypothèse puisque l'inscription de Trieste semble les localiser dans le voisinage des Helvètes (CIL 05, 536 ; AE 1991, 758), tandis que les inscriptions mentionnant les contingents de RAETORVM GAESATORVM de l'armée romaine, stipulent de fait qu'ils étaient originaires de Rhétie. On notera cependant que la Vallée Pennine n'a été que ponctuellement intégrée à la province de Rhétie (Ier s. ap. J.-C.) et que le nom de ses habitants à la même époque était Vallenses.
Après un hiatus de près de 300 ans, des Gésates furent de nouveau mentionnés entre le Ier et le milieu du IIIe s. ap. J.-C. Il s'agissait de contingents recrutés par l'armée romaine en Rhétie, dont on trouve la trace dans différentes provinces de l'Empire. Ainsi, le détachement des Raetorum Gaesatorum est attesté dans la province de Bretagne au début du IIIe s. ap. J.-C. Ce fut probablement ce même détachement de 600 Gaesatorum Raetorum qui fut mentionné comme occupant du Castellum Ircavium sur une inscription découverte à Saintes, datée de la première moitié du Ier s. ap. J.-C. Un corps de troupes Gaesatorum est mentionné sur une inscription découverte à Atuatuca (Tongres) dans la seconde moitié du IIe s. ap. J.-C. Faut-il simplement y voir un corps de javeliers (gaisum "javelot"), ou une survivance de l'ethnique Gésates ? Le nom de la cohorte I Aelia Gaesatorum miliaria sagittariorum, qui fut mentionnée en Pannonie supérieure entre 126 et 161 ap. J.-C. et en Dacie Porolissensis entre 123 et la seconde moitié du IIIe s. ap. J.-C., plaide pour la seconde hypothèse. En effet, les soldats y sont qualifiés de sagittariorum, "archers". Enfin, les inscriptions de Lambèse-Tazoult (Tazoult) (CIL 08, 2728 ; 18122 ; AE 1941, 117 ; 1996, 1802) et Trieste (CIL 05, 536 ; AE 1991, 758) plaident également pour un nom à caractère ethnique.
Sources littéraires anciennes
Orose, Histoires contre les païens, IV, 13, 5-7 :"Sous le consulat de L. Aemilius Catulus et C. Atilius Regulus, le Sénat fut pris de panique par une rébellion de la Gaule cisalpine. En même temps, ils entendaient parler de l'approche d'une énorme armée venant de la Gaule voisine. Cette armée était composée en grande partie de Gaesates, qui n'était pas le nom d'une tribu mais de mercenaires gaulois. Les consuls, saisis de terreur, assemblèrent les forces militaires de toute l'Italie pour la défense de l'État. Lorsque les troupes furent rassemblées, il y avait, selon l'historien Fabius qui prit part à cette guerre, huit cent mille soldats dans l'armée de chaque consul. De ce nombre, l'infanterie romaine et campanienne comptait 299 200 hommes et la cavalerie 26 600. Il y avait aussi un grand nombre d'alliés."
Orose, Histoires contre les païens, IV, 13, 15 :"Plus tard, le consul Claudius détruisit trente mille Gaesates. Il s'avança dans la première ligne de bataille et tua de sa propre main leur roi Virdomarus. En plus des nombreuses villes des Insubres qu'il a forcées à se rendre, Claudius a également capturé Mediolanum, une ville très florissante."
Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marcellus, III :"La première guerre punique, qui avait duré vingt-deux ans, venait à peine de finir, que les Romains virent naître une seconde guerre de la part des Gaulois. Les Insubriens, nation celtique, qui habitent au pied des montagnes de l'Italie cisalpine, déjà très puissants par eux-mêmes, avaient encore appelé à leur secours les peuples voisins, et en particulier ces Gaulois qui servent comme mercenaires, et qu'on appelle Gessates."
Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marcellus, VI :"Cependant la paix fut conclue, mais presque aussitôt les Gessates, renouvelant la guerre, passèrent les Alpes au nombre de trente mille; et s'étant joints aux Insubriens, beaucoup plus nombreux encore, fiers de leur multitude, ils s'approchèrent de la ville d'Acerres, située au delà du Pô, et que les Romains assiégeaient. Là, Britomartus leur roi, prenant avec lui dix mille Gessates, alla faire le dégât dans tout le pays aux environs du fleuve. Marcellus, averti de ces courses, laisse son collègue devant Acerres, avec son infanterie, toutes ses troupes pesamment armées, et le tiers de la cavalerie. Il prend lui-même le reste de la cavalerie et six cents hommes de pied des plus légèrement armés, se met à la poursuite des ennemis, et ne s'arrête ni nuit ni jour, jusqu'à ce qu'il eût atteint les dix mille Gessates, près de Clastidium, petit bourg de la Gaule, que les Romains avaient soumis depuis peu."
Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marcellus, VIII :"Mais Marcellus fut à peine arrivé, que les Gessates, apprenant la défaite et la mort de leur roi, se retirèrent. Milan fut pris ; les Gaulois rendirent toutes leurs autres villes, et se remirent à la discrétion des Romains, qui leur accordèrent la paix à des conditions équitables."
Polybe, Histoire générale, II, 22 :"Les plus considérables d'entre eux , les Insubriens et les Boïens, envoyèrent donc de concert des députés aux Gaulois qui habitent le long des Alpes, près du Rhône, et qu'on appelle Gésates, parce qu'ils servent moyennant un salaire : tel est le sens précis du mot. Les députés donnèrent aux rois de ces pays Concolitanus et Anéroeste, une forte somme d'argent, et leur montrant d'un côté dans l'avenir la grandeur des Romains toujours croissante, de l'autre l'abondance des biens que la victoire leur assurait, les excitèrent puissamment à une expédition contre Rome. Ce qui contribua encore à les persuader, c'est qu'à leurs premières raisons ils ajoutèrent la promesse d'intervenir dans la guerre, et qu'ils rappelèrent cette glorieuse expédition de leurs ancêtres où ils avaient non-seulement vaincu les Romains, mais encore, après ce succès, pris Rome d'assaut."
Polybe, Histoire générale, II, 28 :"Les Gaulois placèrent sur la ligne de derrière, contre laquelle ils supposaient que se porterait Émilius, les Gésates Alpins, et après eux les Insubriens, sur le front les Taurisques et les Boïens, qui avaient ainsi à dos les Gésates et les Insubriens, et regardaient la route par où devaient venir les légions de Caïus. Ils mirent enfin leurs chariots et leurs voitures en dehors des deux ailes, et réunirent sur une des éminences voisines tout leur butin, qu'ils placèrent sous bonne garde. Cette armée de Gaulois à deux fronts produisait un ordre de bataille d'un aspect effrayant et d'une force redoutable. Les Insubriens et les Boïens se présentèrent au combat couverts de braies et de saies légères. Mais les Gésates, par forfanterie autant que par audace, avaient négligé de prendre quelque habillement, et nus , avec leurs armes seules, ils se placèrent au premier rang. Ils espéraient d'ailleurs être ainsi plus alertes sur un terrain embarrassé de buissons qui pouvaient s'attacher aux vêtements, et gêner l'usage des armes."
Polybe, Histoire générale, II, 34 :"L'année d'après, les Celtes, ayant envoyé des ambassadeurs au sujet de la paix, s'engageaient à tout faire pour l'obtenir : les consuls élus, M. Claudius et Gn. Cornelius, mirent tous leurs soins à empêcher que cette paix ne leur fût accordée. Après cet échec, les Celtes, décidés à mettre à l'épreuve leurs dernières espérances, se hâtèrent de prendre à leur solde chez les Galates Gaesates des bords du Rhodan environ trente mille hommes. Ayant reçu ces troupes, ils les tinrent prêtes et attendirent l'arrivée des ennemis."
Strabon, Géographie, V, 1, 6 :"Anciennement, je le répète, la plupart des peuples celtes de la Cisalpine s'étaient établis sur les rives mêmes du fleuve. C'est là notamment qu'habitaient les Boiens, les Insubres et les Sénons, ces derniers en compagnie des Gaesates, comme au temps où ils enlevèrent Rome par surprise. Mais les Sénons et les Gaesates furent complétement détruits par les Romains."
Strabon, Géographie, V, 1, 10 :"Parlons maintenant de ces populations qui occupent en deçà du Pô l'espèce d'enceinte semi-circulaire que forment, en se rejoignant vers Genua et Sabata, les monts Apennins et la chaîne des Alpes. Autrefois les Boiens, les Ligyens, les Sénons et les Gaesates s'en partageaient la meilleure partie ; il n'y reste plus aujourd'hui, par suite de l'expulsion des Boiens et de l'extermination des Gaesates et des Sénons, que les tribus d'origine ligystique et les colonies romaines."
Strabon, Géographie, VI, 1, 11 :"Les Allobroges, qui entreprirent naguère tant d'expéditions avec des armées de plusieurs myriades d'hommes, en sont réduits aujourd'hui à cultiver cette plaine et les premières vallées des Alpes."
"Marcus Claudius Marcellus, fils de Marcus (Claudius Marcellus), petit-fils de Marcus (Claudius Marcellus), consul, (victorieux) des Gaulois Insubres et Germains (Gésates) à Clastidium, qui a rapporté comme butin les dépouilles opimes du roi ennemi Viridomaros, (a reçu les honneurs du triomphe), la 531e année (de Rome), aux calendes de Martius."
Inscription de Lambèse-Tazoult (Tazoult) (CIL 08, 2728 ; 18122 ; AE 1941, 117 ; 1996, 1802) (1) ] // PATIENTIA // VIRTVS // SPES // [ // VARIVS CLEMENS VALERIO] // ETRVSCO ET SALDITANE(!) CIVITAS SPLENDIDISSIMA ET EGO CVM SALDITANIS ROGAMVS TE DOMINE VTI NONIVM DATVM VETERANVM LEG(IONIS) III AVG(VSTAE) LIBRATOREM HORTERIS VENIAT SALDAS VT QVOD RELIC(T)VM EST EX OPERE EIVS PERFICIAT PROFECTVS SVM ET INTER VIAS LAT[T]RONES SVM PASSVS NVDVS SAVCIVS EVASI CVM MEIS SALDAS VENI CLEMENTEM PROCVRATOREM CONVENI AD MONTEM ME PERDVXIT VB<I=E> CVNICVLVM DVBII OPERIS FLEBANT QVASI RELINQVENDVS HABEBATVR IDEO QVOT PERFORATIO OPERIS CVNICVLI LONGIOR ERAT EFFECT(A) QVAM MONTIS SPATIVM APPARVIT FOSSVRAS A RIGORE[M] ERRASSE ADEO VT SVPERIOR FOSSVRA DEX//TRAM PETIT AD MERIDIEM VERSVS INFERIOR SIMILITER DEXTRAM SVAM PETIT AD SEPTENTRIONEM DVAE ERGO PARTES RELICTO RIGORE ERRABANT RIGOR AVTEM DEPALATVS ERAT SVPRA MONTEM AB ORIENTEM IN OCCIDENTEM NE QVIS TAMEN LEGENTI ERROR FIAT DE FOSSVRIS QVOT EST SCRIPTVM SVPERIOR ET INFERIOR SIC INTELLEGAMVS SVPERIOR EST PARS QVA CVNICVLVS AQVAM RECIPIT INFERIOR QVA EMITTIT CVM OPVS ADSIGNAR(EM) VT SCIRENT QVIS QVEM MODVM SVVM PERFORATIONIS HABER(ET) CERTAMEN OPERIS INTER CLASSICOS MILITES ET GAESATES DEDI ET SIC AD COMPERTVSI//ONEM MONTIS CONVENERVNT ERGO EGO QVI PRIMVS LIBRAM FECERAM DVCTVM ATSIGNAVERAM(!) FIERI INSTITVERAM SECVNDVM FORMAM QVAM PETRONIO CELERI PRO(CVRATORI) DEDERAM OPVS (!) EFFECTVM AQVA MISSA DEDICAVIT VARIVS CLEMENS PROC(VRATOR) MODIOS V VT LVCIDIVS LABOR MEVS CIRCA DVC(TVM) HOC SALDENSE PARARET ALIQVAS EPISTVLAS SVBIECI PORCI VETVSTINI AD CRISPINVM BENIGNISSIME DOMINE FECISTI ET PRO CETERA HVMANITATE AC BENIVOLENTIA TVA QVOD MISISTI AD ME NONIVM DATVM EVOCATVM VTI TRACTARE(M) CVM EO DE OPERIBVS QVAE CVRANDA SVSCEPIT ET IDEO QVAMQVAM TEMPORE VRGVERER ET CAESAREAM FESTINAREM TAMEN SALDAS EXCVCVRRI ET AQVAE DVCTVM BENE INCHOATVM SED MAGNI OPERIS INSPEXI ET QVOD ABSOLVI SINE CVRAM NONI DATI NON POTEST QVI IT(!) SIMVL DILIGENTER ET FIDELITER TRACTAVIT ET IDEO ROGATVRVS ERAM CONCEDERE(S) NOBIS VTI MENSIBVS ALIQVIS REI AGENDAE IMMORARETVR NISI INCIDISSET (!) INFIRMITATEM CONTRACTAM [EX LABORIBVS
"Endurance. Courage. Espoir. [Varius Clemens à M. Valerius] Etruscus. Au nom d'une cité splendide et de ses habitants, je te prie, Seigneur, d'exhorter le niveleur Nonius Datus, vétéran de la légion III Augusta, à se rendre à Saldae pour qu'il achève ce qui reste à terminer de ses travaux. […] Je suis parti et, en chemin, j'ai été assailli par des brigands. Je me suis échappé, dépouillé et blessé, et j'ai pu arriver à Saldae avec les miens. Je me présentais au gouverneur Varius Clemens ; il me conduisit dans la montagne où l'on se désolait sur l'incertitude du creusement d'un tunnel qu'on voulait abandonner parce qu'on avait déjà ouvert plus de longueur que n'en comportait l'épaisseur de la montagne. La galerie supérieure déviait à droite du côté du sud ; la galerie inférieure à droite également du côté du nord. Les deux tronçons, en s'écartant de la ligne droite, suivaient donc une fausse direction. Cependant, la ligne droite avait été piquetée sur la montagne, d'Orient en Occident. Pour qu'on ne puisse pas se tromper sur les travaux de creusement, voici ce que j'entends par supérieure et inférieure : la galerie supérieure est celle par laquelle l'eau arrive ; la galerie inférieure est celle par laquelle l'eau sort. En fixant le travail de manière à ce que chaque ouvrier sût ce qu'il avait à faire, j'ai institué un concours entre des marins de la flotte et des Gésates ; et c'est ainsi qu'ils attaquèrent la percée de la montagne. C'est donc moi qui ai terminé les travaux, moi qui avais le premier effectué le relevé des niveaux, avais établi le tracé de l'aqueduc et organisé le travail suivant le plan que j'avais remis à Petronius Celer. L'ouvrage ayant été achevé, l'eau ayant été envoyée, le procurateur Varius Clemens l'a inauguré. [La capacité de l'aqueduc est de] 5 modii. Afin d'éclairer mon travail à l'aqueduc de Saldae, j'ai ajouté quelques lettres. Lettre de Porcius Vetustinus à [L. Novius] Crispinus. Très généreux maître, tu as fait tant par humanité que par bienveillance, que tu m'as envoyé l'evocatus Nonius Datus pour que je traite avec lui des travaux qu'il a entrepris. Pour cette raison, bien que j'aie manqué de temps et que j'aie été pressé de me rendre à Caesarea, cependant, j'ai fait un détour par Saldae et j'ai inspecté l'aqueduc, bien commencé mais en grands travaux (?). Et parce qu'il ne peut être achevé sans la surveillance de Nonius Datus qui s'en est occupé de façon soignée et sûre, je te demande de nous l'envoyer pour qu'il reste quelques mois s'occuper de cette affaire, à moins qu'il n'ait succombé à la maladie qu'il avait contractée <lors des travaux (?)> […]."
(1) La traduction de l'inscription de Lambèse-Tazoult est celle de M. Goréa (2013), publiée dans "L'inscription du tunnel de Siloé : retour sur le mot zdh", in : F. Briquel-Chatonnet et al.Eds., Entre Carthage et l'Arabie heureuse. Mélanges offerts à François Bron, Orient & Méditerranée, 12, De Broccard, Paris, pp.284-300
"[...] (de la tribu) Pupinia, [légat d'Auguste propréteur ?] de la légion XXII Primigenia, […], préfet des Gésates, […], Helvètes, […] de la légion V Macedoniaca."