limes est complété par des avant-postes [hiver 47-48]

Le limes est complété par des avant-postes [hiver 47-48]

Le limes est complété par des avant-postes
(hiver 47-48 ap. J.-C.)

Immédiatement après sa prise de commandement des territoires conquis par Rome sur l'île de Bretagne, Publius Ostorius Scapula s'employa à y rétablir l'ordre. D'après Tacite (Annales, XII, 31), il commença par combattre plusieurs peuples hostiles qui s'étaient attaqués à des cités alliées de Rome. L'auteur ne précise pas quels étaient ces peuples, cependant au terme de ces hostilités, il précise que Publius Ostorius Scapula fit établir une ligne de castra "forteresses (de légionnaires)" le long (ou au-delà) des fleuves Avona (?) et Sabrina (Severn) pour contenir leurs incursions. Le limes (la Fosse-Way) étant situé à l'est de ces rivières, le texte de Tacite mentionne ici des avant-postes établis à l'ouest de celles-ci. D'après ces quelques précisions et les informations figurant dans d'autres passages des Annales de Tacite, tout porte à croire que les populations contre lesquelles les troupes de Publius Ostorius Scapula combattirent étaient les Silures et peut-être aussi les Déceangles et les Ordovices. Publius Ostorius Scapula ne demeura pas longtemps dans la région. Il y laissa ses légions et se transporta rapidement, avec ses troupes auxiliaires, dans l'est de l'île où venait d'éclater la révolte des Icéniens.

Sources littéraires anciennes

Tacite, Annales, XII, 31 : "C'est le temps ou le propréteur P. Ostorius arrivait dans la Bretagne, qu'il trouva pleine de troubles. Les ennemis avaient fait sur les terres de nos alliés une incursion d'autant plus furieuse qu'ils ne s'attendaient pas qu'un nouveau général avec une armée inconnue, et déjà en hiver, marcherait contre eux. Ostorius, qui savait combien les premiers événements ôtent ou donnent de confiance, vole avec les cohortes, tue ce qui résiste, poursuit les autres dispersés ; puis, dans la crainte qu'ils ne se rallient, et afin de se prémunir contre une paix hostile et trompeuse qui ne laisserait de repos ni au général ni aux soldats, il s'apprête à désarmer les peuplades suspectes, et à les contenir, par une ligne de postes fortifiés, au-delà des rivières Avona et Sabrina."

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Encyclopédie de l'Arbre Celtique