Très rapidement après le début de la campagne de Marcus Claudius Marcellus, les habitants d'Ocilis purent négocier une paix favorable avec Rome. Suite à cet événement, le consul acquit une réputation de modération qui incita les Nertobrigenses à entamer à leur tour des pourparlers de paix. Le consul reçut favorablement cette demande et accepta de traiter à la seule condition de fournir à l'armée romaine un contingent de 100 cavaliers auxiliaires, ce qu'il s'engagèrent à faire (Appien, Ibérique, IX, 48).
Contre toute attente, des Nertobrigenses ont attaqué l'arrière-garde des Romains et fait un important butin, peu avant l'arrivée des cavaliers promis. Bien que les chefs de ses cavaliers aient tenté d'expliqué cette situation par la méconnaissance de cet accord par certains soldats de leur cité, le consul ne l'entendit pas ainsi. Les cavaliers furent mis aux fers, leurs chevaux furent vendus, le territoire des Nertobrigenses fut ravager et le butin fut distribué aux soldats. Enfin, les Romains entamèrent le siège de Nertobriga (La Almunia de Doña Godina). Lorsque les engins de sièges et les terrasses approchèrent de cette ville, ses habitants déléguèrent un héraut afin d'obtenir le pardon du consul (Ibérique, IX, 48).
Comptant certainement sur le fait que plusieurs autres populations seraient disposées à entamer des négociations de paix, Marcus Claudius Marcellus refusa d'accéder à leur demande, à moins qu'une demande similaire n'émana de l'ensemble des cités des territoires des Arévaques, des Bèles et des Tites. Lorsque cette disposition fut connue de ces trois populations, les cités qui les constituaient déléguèrent à leur tour des ambassadeurs afin d'en appeler à la mansuétude de Marcus Claudius Marcellus et de réclamer d'en revenir aux conditions prévues par le traité conclu avec Tiberius Sempronius Gracchus (179 av. J.-C.). D'après Appien, il y eut une certaine unanimité, puisque seules quelques cités demeuraient opposées à cet accord (Ibérique, IX, 48).
Appien, Ibérique, IX, 48 :"Les Nergobriges, entendant parler de sa modération, envoyèrent des ambassadeurs, et lui demandèrent ce qu'ils devaient faire pour obtenir la paix. En réponse, il leur ordonna de fournir cent cavaliers comme auxiliaires, et ils promirent de le faire. Toutefois, pendant ce temps, ils attaquaient l'arrière-garde des Romains, emportant beaucoup de bagages. Quand les chefs des cent cavaliers arrivèrent selon l'accord et qu'on les interrogea sur l'attaque de l'arrière-garde, ils répondirent que c'était le fait de certains des leurs qui n'étaient pas au courant de l'accord. Marcellus mit alors les cent cavaliers sous les chaînes, vendit leurs chevaux, dévasta leur pays, distribua le butin à ses soldats et assiégea la ville. Quand les Nergobriges virent approcher les machines et les terrasses, ils envoyèrent un héraut, ayant une peau de loup au lieu d'un caducée, et ils demandèrent leur pardon. Marcellus répondit qu'il ne l'accorderait pas, à moins que tous les Arévaques, les Belli et les Titthi ne le demandassent aussi. Quand ces tribus entendirent cela, elles envoyèrent de bonne grâce des ambassadeurs, et demandèrent que Marcellus ne leur infligeât qu'une légère punition, et qu'il en revînt aux termes de l'accord conclu avec Gracchus. Certains indigènes qu'ils avaient incités à faire la guerre étaient opposés à cet accord."