Marcus Claudius Marcellus attaque Numantia et obtient la paix (début 151 av. J.-C.)
Au terme de l'audition des ambassadeurs celtibères à Rome, le Sénat décida de reprendre les hostilités. Les Arévaques, qui se savaient particulièrement visés par les Romains, réagirent en attaquant et en prenant Nertobriga. La réaction de Marcus Claudius Marcellus fut vive, puisqu'une expédition fut immédiatement lancée contre Numantia (Cerro de la Muela, Garray), ce qui semble indiquer que les Numantins étaient à l'origine de cette agression. Il fit placer son camp à 5 stades de Numantia (soit 925 m) et repoussa les Numantins dans leur ville (Appien, Ibérique, IX, 50).
Sur ces entrefaits, le chef Litenno exigea de pouvoir s'entretenir avec Marcus Claudius Marcellus, ce qui fut accepté. Contre toute attente, le chef celtibère déclara que les Bèles, les Tites et les Arévaques s'en remettaient à lui, autrement dit renonçaient à poursuivre les hostilités. Marcus Claudius Marcellus saisit donc cette chance inespérée de mettre fin sur le champs à la deuxième guerre celtibère. Ainsi, il n'exigea des derniers insurgés que des otages et de l'argent, avant de se retirer (Ibérique, IX, 50). Dans ces circonstances, alors que le Sénat l'avait chargé de poursuivre la guerre contre les Celtibères, le consul Lucius Licinius Lucullus ne trouva plus de guerre à mener.
Sources littéraires anciennes
Appien, Ibérique, IX, 50 :"Juste après cet entretien, cinq mille Arévaques occupèrent la ville de Nergobriga. Marcellus marcha contre Numance, plaça son camp à cinq stades de celle-ci, et repoussa les Numantins à l'intérieur des murs quand leur chef Litenno s'arrêta, et exigea d'avoir un entretien avec Marcellus. Cela lui fut accordé. Il déclara que les Belli, les Titthi et les Arévaques se remettaient entièrement entre les mains de Marcellus. Celui-ci fut enchanté de ces paroles, et après avoir exigé des otages et reçu de l'argent, il les laissa aller librement. Ainsi la guerre contre les Belli, les Titthi et les Arévaques se termina-t-elle avant que Lucullus n'arrivât."