C'est Marcellus de Bordeaux qui nous en donne le nom gaulois (Marcellus de Bordeaux, De medicamentis liber, XX, 68).
Pour Marcellus: "on broie sa racine et on la donne à manger trempée dans du vinaigre à l'enfant pendant dix jours d'affilés ; on obtient un admirable eunuque" (Marcellus de Bordeaux, De medicamentis liber).
Pour Pline: "d'après la tradition, le nymphea est né d'une nymphe morte de jalousie pour Hercule... et ce serait pourquoi ceux qui en boivent pendant douze jours sont incapables de faire l'amour et privés de semence" (Pline, Histoire Naturelle).
Dioscoride est plus nuancé: "on prend la racine aussi contre les pertes séminales nocturnes ; elle les fait cesser et provoque un affaiblissement des fonctions sexuelles pendant quelques jours, si on en prend de façon continue" (Dioscoride, Sur la matière médicale).
Les auteurs anciens étaient donc unanimes quant au pouvoir anaphrodisiaque du nénuphar. Leclerc conseillait, dans un article de la Presse Médicale de 1933, l'utilisation de l'extrait fluide ou de l'extrait aqueux de nénuphar, comme "léger inhibiteur du parasympathique" (H. Leclerc, Le nénuphar in Presse Médicale, 1933, numéro 90, p 1760). Mais à part une activité fongicide démontrée in-vitro, aucune propriété n'a été démontrée.
Sources
• H. Leclerc, Le nénuphar in Presse Médicale, 1933, numéro 90, p 1760.
• Pierre Louarn pour l'Arbre Celtique
Liens analogiques
• baditis : (nénuphar) [ mots et étymons de la langue gauloise : arbres et plantes ]