L'équipement du guerrier, se compose de lances, d'épées, de poignards, de boucliers, de casques et de temps en temps d'armures à mailles métalliques. Ces armes sont aujourd'hui retrouvées dans les tombes. Parfois, elles sont pliées ou cassées en plusieurs morceaux de manière à leur oter leurs valeurs et leurs symboles. Plus les armes sont impressionnantes et décorées, plus son propriétaire jouit d'un statut social élevé. Certaines sont offertes en offrande aux puissances surnaturelles (elles ne peuvent pas servir car étant trop fragiles !). Généralement, les armes sont en fer ou en bronze, parfois en or avec des inscrustations de corail, d'ivoire, d'ambre, ce qui confirme la qualité du réseau de distribution. Elles sont considérées comme des objets personnels et ne sont donc prétées. A la mort du guerrier, elles sont enterrées avec le défunt.
Diodore de Sicile, Histoire universelle, V, 30: "[...] Leurs armes sont des boucliers aussi hauts qu'un homme et qui ont toutes leur forme particulière. Comme ils en font non seulement une défense, mais encore un ornement, on y voit des figures d'airain en bosse qui représentent quelques animaux et sont travaillées avec beaucoup d'art. Leurs casques, faits du même métal, sont surmontés par de grands panaches afin d'en imposer davantage à ceux qui les regardent. Les uns font mettre sur ces casques de vraies cornes d'animaux, et d'autres des têtes d'oiseaux ou de bêtes à quatre pieds. Ils se servent de trompettes qui rendent un son barbare et singulier, mais convenable à la guerre. La plupart d'entre eux ont des cuirasses composées de chaînes de fer, mais quelques-uns, contents des seuls avantages qu'ils ont reçus de la nature, combattent tout à fait nus. Ils portent de longues épées qui leur pendent sur la cuisse droite par des chaînes de fer ou d'airain. Quelques-uns ont cependant des baudriers d'or ou d'argent. Ils se servent aussi de certaines piques qu'ils appellent lances, dont le fer a une coudée ou plus de longueur et deux palmes de largeur. Leurs saunies ne sont guère moins grandes que nos épées, mais elles sont bien plus pointues. Entre ces saunies, les unes sont droites et les autres ont différents contours, de telle sorte que dans le même coup, non seulement elles coupent les chairs, mais aussi elles les hachent, et enfin, on ne les retire du corps qu'en augmentant considérablement la plaie."