A une époque délicate à situer, entre 70 et 60 av. J.-C., les Eduens et leurs alliés eurent à affronter les Arvernes, les Séquanes et leurs auxiliaires Germains au cours de deux batailles distinctes. Ces deux batailles virent la défaite des Eduens, la perte de leur noblesse, de leur sénat et de leur cavalerie. Les Eduens se trouvèrent alors totalement soumis à leurs vainqueurs.
Jules César, La guerre des gaules, I, 31 : "Les Héduens et leurs alliés leur ont livré deux combats, et ont eu, outre leur défaite, de grands malheurs à déplorer, la perte de toute leur noblesse, de tout leur sénat, de toute leur cavalerie. Épuisé par ces combats et par ces revers, ce peuple, que son propre courage ainsi que l'appui et l'amitié des Romains, avaient précédemment rendu si puissant dans la Gaule, s'était vu forcé de donner en otage aux Séquanes ses plus nobles citoyens, et de s'obliger par serment à ne jamais réclamer pour sa liberté ni pour celle des otages, à ne point implorer le secours du peuple romain, à ne pas tenter de se soustraire au joug perpétuel de ses vainqueurs. Il est le seul de tous ses concitoyens qu'on n'ait pu contraindre à prêter serment ni à donner ses enfants en otage. Il n'a fui de son pays et n'est venu à Rome demander du secours au sénat que parce qu'il n'était retenu par aucun de ces deux liens."
Jules César, La guerre des gaules, VI, 12 : "Lorsque César vint dans la Gaule, les Héduens étaient les chefs d'une de ces factions, les Séquanes, ceux de l'autre. Ces derniers, moins puissants par eux-mêmes, parce que la principale autorité appartenait depuis longtemps aux Héduens, lesquels possédaient de grandes clientèles, s'étaient unis avec Arioviste et les Germains, et les avaient attirés à eux à force de présents et de promesses. Après plusieurs victoires et la destruction de toute la noblesse des Héduens, ils acquirent une telle puissance qu'un grand nombre de peuples, clients des Héduens, passèrent dans leur parti. Ils prirent en otages les fils de leurs principaux citoyens, firent prêter publiquement à cette nation le serment de ne rien entreprendre contre eux, s'attribuèrent la partie du territoire conquise par leurs armes, et obtinrent la suprématie dans toute la Gaule."