Les Séquanes et les Arvernes font alliance avec les Germains (vers 70 av. J.-C.)
Dans le cadre du conflit qui les opposait aux Éduens, les Arvernes et les Séquanes firent venir 15 000 auxiliaires germains en Gaule. Les intimidations et succès récents des Séquanes attirent une partie de la clientèle des Éduens dans les rangs de leurs opposants.
César, Guerre des Gaules, I, 31 :"Après une lutte de plusieurs années pour la prééminence, les Arvernes, unis aux Séquanes, attirèrent les Germains en leur promettant des avantages. Quinze mille de ces derniers passèrent d'abord le Rhin ; la fertilité du sol, la civilisation, les richesses des Gaulois, ayant charmé ces hommes grossiers et barbares, il s'en présenta un plus grand nombre, et il y en a maintenant cent vingt mille dans la Gaule."
César, Guerre des Gaules, VI, 12 :"Lorsque César vint dans la Gaule, les Héduens étaient les chefs d'une de ces factions, les Séquanes, ceux de l'autre. Ces derniers, moins puissants par eux-mêmes, parce que la principale autorité appartenait depuis longtemps aux Héduens, lesquels possédaient de grandes clientèles, s'étaient unis avec Arioviste et les Germains, et les avaient attirés à eux à force de présents et de promesses."
Eumène d'Autun, Discours d'actions de grâce de Constantin Auguste, III :"Les Eduens seuls, sans être poussés par la crainte, ni excités par l'adulation, mais animés par un dévouement cordial et sincère, ont été dignes d'être crus les frères du peuple romain et d'en porter le nom : de tous les mots propres à exprimer les rapports d'affection, il n'en est aucun qui peigne aussi bien et la communauté de l'amour, et l'égalité du rang. Dans la suite, les nations voisines, envieuses plutôt de cette fraternité romaine que de la gloire des Eduens, et poussées par la haine jusqu'à préparer leur propre ruine, appelèrent à leur secours les Germains, regardant comme auxiliaires ceux qui allaient devenir leurs maîtres."