Sud du Bade-Wurtemberg, puis Palatinat rhénan (Allemagne)
Capitale:
Noviomagus (Spire)
Némètes
Localisation
Peuple qualifié de germain dans l'antiquité, ils furent d'abord mentionnés sur la rive droite du Rhin, avant de l'être sur la rive gauche, dans le district militaire (puis province) de Germanie supérieure. En effet, au milieu du Ier s. av. J.-C., César les a mentionné dans le voisinage des Helvètes et des Rauraques, sur les bornes occidentales de la Forêt hercynienne (Guerre des Gaules, VI, 25), soit dans le sud de l'actuel Bade-Wurtemberg. Au milieu du Ier s. ap. J.-C., Pline localisait les Némètes sur la rive gauche du Rhin (Histoire naturelle, IV, 106), au niveau de ce qui fut, au cours du Moyen-Âge, le diocèse de Spire (Rhénanie-Palatinat, Allemagne). Il est parfois proposé d'étendre leur territoire originel à la rive droite du Rhin, où se situait leur cité à l'époque gallo-romaine, mais cela ne tient pas. En effet, le territoire de cette cité n'était aucunement contiguë à ce territoire originel, ce qui implique nécessairement un déplacement de cette population. À l'époque gallo-romaine, leur capitale était Noviomagus (Spire).
Attestations et étymologie
Le nom de ce peuple fut mentionné par les auteurs latins sous la forme Nemetes et ses déclinaisons (César, Guerre des Gaules, I, 51 ; VI, 25 ; Tacite, Annales, XII, 27 ; Germanie, XXVIII ; Pline, Histoire naturelle, IV, 106). La seule mention de ce peuple par un auteur grac figure dans la Géographie de Ptolémée sous la forme Νεμήτων (II, 8, 17). À ces attestations s'ajoutent celles relevées sur les documents épigraphiques gallo-romains qui mentionnent sous des formes abrégées la C(IVITAS) N(EMETVM) (CIL 17-02, 618 ; 13, 9089 ; CIL 17-02, 614 ; 13, 9093 ; CIL 17-02, 613 ; 13, 9094 ; CIL 17-02, 612 ; 13, 9095 ; etc.), C]OL(ONIA) N(EMETVM) (CIL 17-02, 615 ; 13, 9092) et la C(IVITAS) COL(ONIA) N(EMETVM) (CIL 17-02, 605) ou encore un CIVI NEMETI (AE 1982, 709). Leur nom est gaulois, on y retrouve le terme *nemeto- qui signifie "sanctuaire / temple". Selon X. Delamarre (2003 ; 2023), cet ethnonyme pourrait être traduit par "les sanctifiés" ou "ceux du sanctuaire".
Histoire
● L'un des peuples de la confédération des Suèves
Les rares éléments de localisation communiqués par César laissent penser que les Némètes peuplaient le sud du territoire que Tacite identifiait comme le domaine originel des Helvètes (Germanie, XXVIII, 2), soit l'actuel Bade-Wurtemberg. Par la suite, à la fin du IIe s. av. J.-C., les Helvètes ont quitté cette région pour gagner le Plateau suisse, laissant derrière eux ce que Ptolémée nommait encore de son temps l'Ἐλουητίων Ἔπρημος, le "désert des Helvètes" (Géographie, II, 8, 17). Il paraît donc clair que les Némètes ne purent s'installer dans ces contrées avant la fin du IIe s. av. J.-C.
De manière un peu simpliste, César qualifiait l'ensemble des peuples établis sur la rive droite du Rhin de "Germains", bien que pour bon nombre d'entre eux, cette qualification soit discutable. Tout porte à penser que cette dénomination était nettement plus géographique, qu'ethnique ou culturelle. L'expansion des Suèves depuis la rive droite de l'Elbe semble pouvoir être datée du tout début du Ier s. av. J.-C. Il auraient rapidement conclu des alliances avec différents peuples rencontrés au cours de leur avancée, y compris des populations celtiques. Il est fort probable que ce fut le cas des Némètes. Ainsi, aussi complexe qu'ait été la situation, au milieu du Ier s. av. J.-C., les Némètes appartenaient à la confédération des Suèves et étaient comptés parmi les Germains transrhénans.
Peu après sa victoire contre les Helvètes et leurs alliés (58 av. J.-C.), plusieurs peuples gaulois implorèrent César de leur venir en aide afin d'être délivrés de la présence des Suèves, dirigés par Arioviste. Voyant dans cette réclamation une occasion unique pour attacher à la cause de Rome les peuples de l'est de la Gaule, César mena une guerre contre les Suèves. Ce fut dans le cadre du récit de cette campagne que César mentionna pour la première fois les Némètes, comme l'une des sept composantes de l'armée alignée par Arioviste, face à l'armée romaine (Guerre des Gaules, I, 51). Au terme d'une bataille meurtrière, qui eut lieu dans la plaine d'Alsace, l'armée de la confédération des Suèves fut écrasée. Les armées de cette confédération n'eurent d'autre choix que d'abandonner les territoires qu'ils occupaient en Gaule et se replier sur la rive droite du Rhin (Guerre des Gaules, I, 52-54).
À plusieurs reprises, en 55 et en 53 av. J.-C., la confédération des Suèves fut impliquée dans des évènements en lien avec la Guerre des Gaules, mais dans l'extrémité septentrionale de leur domaine. À ces occasions, les Némètes ne furent plus mentionnées, sinon une fois, accessoirement, pour situer chez eux les bornes occidentales de la Forêt hercynienne (Guerre des Gaules, VI, 25).
● Installation en Gaule
Les Suèves, les Chattes et les Sicambres exercèrent une pression constante sur la frontière du Rhin et sur différentes populations de la rive droite du fleuve, pression qui se renforça dans la seconde moitié du Ier s. av. J.-C. À une date mal-déterminée comprise entre 39-38 ou 20-18 av. J.-C., Marcus Vipsanius Agrippa dut transférer les Ubiens, alliés des Romains, en Gaule, pour leur permettre d'échapper à la pression des Suèves. La catastrophique défaite du proconsul Marcus Lollius Paulinus (17-16 av. J.-C.) face aux Tenctères, aux Usipètes et aux Sicambres, marqua tant les esprits, que l'empereur Auguste prit la décision de réorganiser des défenses de la Gaule et de pacifier la rive droite du Rhin. Nero Claudius Drusus travailla donc à l'organisation des défenses de la frontière du Rhin (13-9 av. J.-C.) et à leur utilisation en vue de projeter les troupes romaines jusqu'au coeur de la Grande Germanie. Dans ces circonstances, près de cinquante postes fortifiés furent édifiés sur la portion rhénane de la province de Gaule belgique, tandis que plusieurs légions et des contingents auxiliaires y furent cantonnés. Dans ce cadre, des Sicambres furent installés ur la rive gauche du Rhin (8-7 av. J.-C.), dans le district militaire de Germanie inférieure, pour y être tenus en respect. Un très court passage de la Vie d'Auguste de Suétone fait allusion à ce transfert de Sicambres en Gaule, mais mentionne également des Suèves (Vies des douze Césars : Vie d'Auguste, XXI). Hélas, ce passage est trop imprécis ; il y est question des différentes victoires romaines obtenues du temps d'Auguste, sans respecter la chronologie des évènements, et rien ne permet de déterminer quels furent ces Suèves, ni où ils furent fixés. Furent-ils mêlés aux Sicambres dans le district de Germanie inférieure ? S'agissait-il des Vangions, des Némètes et des Triboques, installés dans le district de Germanie supérieure ?
Au début du Ier s. ap. J.-C., dans sa description de la rive gauche du Rhin, Strabon a fait état d'une situation assez similaire à celle décrite un siècle plus tôt par César, à deux différences près ; les Ubiens et les Triboques avaient déjà été transférés an Gaule. Les premiers constituaient déjà une cité autonome, tandis que les seconds, installés sur le territoire des Médiomatriques, étaient visiblement placés sous leur dépendance. Malgré cette situation, les Médiomatriques étaient toujours mentionnés comme étant riverains du Rhin (Géographie, IV, 3, 4), impliquant que les Vangions et les Némètes n'avaient toujours pas été transférés en Gaule. Ce constat a amené M.-T. Raepsaet-Charlier (2009) à envisager un transfert effectué en deux temps ; les Triboques auraient été instalés avant l'inauguration du Sanctuaire fédéral des Trois Gaules (1er août 12 av. J.-C.), tandis que les Vangions et les Némètes le furent plus tardivement. La plus ancienne mention de la présence des Némètes en Gaule figure dans les Annales de Tacite, ouvrage dans lequel il est fait mention d'auxiliaires recrutés au sein de ces deux populations, à l'époque où la cité des Ubiens fut érigée au rang de colonie (49-50 ap. J.-C.) (Annales, XII, 27). L'Histoire naturelle de Pline, écrite autour de 77 ap. J.-C., confirme ce fait et leur attribue dés lors un territoire qui semble avoir jusqu'alors relevé des Médiomatriques (Histoire naturelle, IV, 106). Aucun élément ne permet de déterminer le contexte qui conduisit à ce transfert de population.
L'archéologie fournit quelques indices cependant. Dans l'étude menée par M. Roth-Zehner (2003) portant sur les différents faciès des céramiques découvertes autour du Rhin supérieur, il est apparu que l'un d'eux, dénommé "groupe culturel sud", était présent sur les deux rives du fleuve entre La Tène finale et le début de l'époque romaine. La faciès est attribué aux Rauraques, ce qui invite à considérer que le territoire originel des Némètes ne touchait pas au Rhin. Le reste de la plaine d'Alsace était caractérisé par des céramiques ayant un autre faciès, permettant de distinguer un "groupe culturel nord", uniquement sur la rive gauche du Rhin, d'abord autour de Strasbourg, avant de s'étendre dans le nord de l'Alsace lors de La Tène D1, puis la région de Mayence au début de l'époque romaine. Les régions concernées correspondent donc à l'extrémité orientale des territoires des Médiomatriques et des Trévires. Cette unité étant attestée dés La Tène D1, son émergence ne peut aucunement être corrélée avec l'arrivée des Vangions, des Némètes et des Triboques. Par contre, reprenant le travail de G. Lenz-Bernhard & H. Bernhard (1991), M. Roth-Zehner (2003) note que deux sous-groupes ont émergés à la fin de l'époque augustéenne, et se sont maintenus jusqu'à l'époque claudienne, qui pourraient correspondre aux territoires des Némètes et des Triboques. Ces résultats invitent donc à rejeter toute idée d'autochtonie ou d'une arrivée dans la région avant l'époque augustéenne.
Sources littéraires anciennes
César, Guerre des Gaules, I, 51 :"Alors les Germains, contraints et forcés, se décidèrent à faire sortir leurs troupes : ils les établirent, rangées par peuplades, à des intervalles égaux, Harudes, Marcomans, Triboques, Vangions, Némètes, Sédusiens, Suèves ; ils formèrent autour de leur armée une enceinte d'équipages et de chariots, afin de s'interdire tout espoir de fuite. Placées sur ces bagages, les femmes tendaient les bras aux soldats qui marchaient au combat, et les conjuraient en pleurant de ne les point livrer en esclavage aux Romains."
César, Guerre des Gaules, VI, 25 :"La largeur de cette forêt d'Hercynie, dont il vient d'être fait mention, est de neuf journées de marche accélérée, et ne peut être autrement déterminée, les mesures itinéraires n'étant point connues des Germains. Elle prend naissance aux frontières des Helvètes, des Némètes et des Rauraques, et s'étend, en suivant le cours du Danube, jusqu'aux pays des Daces et des Anartes : de là elle tourne sur la gauche, en s'éloignant du fleuve ; et, dans son immense étendue, elle borde le territoire d'une foule de nations ; il n'est point d'habitant de ces contrées qui, après soixante jours de marche, puisse dire avoir vu où elle finit, ni savoir où elle commence."
Pline, Histoire naturelle, IV, 106 :"Au Scaldis, l'extérieur est habité par les Texuandres, divisés en plusieurs peuplades ; puis viennent les Ménapes, les Morins, la limite des Marsaques, attenants au bourg appelé Gesoriacum ; les Bretons, les Ambiens, les Bellovaques ; dans l'intérieur, les Catosluges, les Atrébates, les Nerviens, libres ; les Véromanduens, les Suécons, les Suessions, libres ; les Ulmanectes, libres ; les Tongres, les Sunuques, les Frisiavons, les Bétases, les Leuques, libres ; les Trévires, libres auparavant, alliés maintenant ; les Lingons, alliés ; les Rèmes, alliés ; les Médiomatriques, les Séquanes, les Rauriques, les Helvètes : les colonies Équestris et Raurica ; sur le Rhenus, peuplades germaniques habitant cette province : les Némètes, les Triboques, les Vangions ; puis les Ubiens, la colonie des Agrippinenses, les Gubernes, les Bataves, et ceux dont nous avons parlé à propos des îles du Rhenus."
Suétone, Vies des douze Césars : Vie d'Auguste, XXI :"Il soumit, ou par lui-même, ou par ses généraux, les Cantabres, l'Aquitaine, la Pannonie, la Dalmatie, avec toute l'Illyrie ; de plus la Rhétie, la Vindélicie et les Salasses, peuples des Alpes. Il arrêta les incursions des Daces, et tailla en pièces trois de leurs chefs et une foule innombrable de leurs soldats. Il rejeta les Germains au-delà de l'Albis. il reçut à composition les Suèbes et les Sigambres, et les transporta dans la Gaule sur les bords du Rhenus. Il assujettit encore d'autres peuples indociles."
Tacite, Annales, XII, 27 :"Vers le même temps, une irruption des Cattes, accourus pour piller, jeta l'alarme dans la haute Germanie. Aussitôt le lieutenant L. Pomponius détache les cohortes des Vangions et des Némètes, soutenues par des cavaliers auxiliaires, avec ordre de prévenir les pillards, ou de tomber à l'improviste sur leurs bandes éparses."
Tacite, Germanie, XXVIII, 2 :"Ainsi les Helvètes s'établirent entre la forêt hercynienne, le Rhenus et le Moenus, tandis que les Boiens se fixaient encore plus à l'intérieur. Ce sont deux peuples gaulois. Le nom de Boihaemum subsiste encore, qui évoque d'antiques souvenirs liés à ce lieu, même si les occupants en ont changé."
Tacite, Germanie, XXVIII, 4 :"Les Trévires et les Nerviens sont les premiers à se dire issus des Germains, et à s'en faire honneur, comme d'une origine dont la gloire les sépare des Gaulois et les absout de la lâcheté reprochée à ceux-ci. Quant à la rive même du Rhenus ; elle est habitée par des peuples évidemment germains, les Vangions, les Triboques, les Némètes. Les Ubiens le sont aussi ; et, quoique ayant mérité d'être colonie romaine, quoique aimant à s'appeler Agrippinenses, du nom de leur fondatrice, ils ne rougissent pas de cette origine."
Strabon, Géographie, IV, 3, 4 :"Aux Helvètes, le long des bords du Rhenos, succèdent les Séquanes et les Médiomatriques, et, compris parmi ces derniers, les Triboques, peuple germain, enlevé naguère à ses foyers et transporté là de la rive opposée du fleuve. Le mont Iurasius, situé dans le pays des Séquanes, sert de ligne de démarcation entre ce peuple et les Helvètes. Au-dessus, maintenant, des Helvètes et des Séquanes, dans la direction du couchant, habitent les Aeduens et les Lingons, et dans la même direction, au-dessus des Médiomatriques, les Leuques et encore les Lingons. Puis, entre le Liger et le Sequanas, dans la contrée qui s'étend par delà le Rhodanos et l'Arar, juste au N. des Allobriges et du territoire de Lugdunum, habitent différents peuples : les plus célèbres sont les Arvernes et les Carnutes dont le Liger traverse les possessions. Le Liger est tributaire de l'Océan, et, comme le trajet qui sépare la côte de Bretagne de l'embouchure des fleuves de la Gaule n'est que de 320 stades, en partant le soir avec le reflux, on peut aborder le lendemain dans cette île vers la 8e heure. Au-dessous des Médiomatriques et des Triboques sur le Rhenos, à la hauteur du pont, que les généraux romains, qui opèrent actuellement contre les Germains, viennent de jeter sur ce fleuve, habitent les Trévires. Juste vis-à-vis, sur la rive opposée, étaient établis les Ubiens, avant qu'Agrippa les eût transportés de leur plein gré de ce côté-ci du fleuve."
"À l'empereur César Marcus Aurelius Severus Alexander (1), le pieux, favorisé des dieux, Auguste, grand pontife, revêtu de la puissance tribunicienne, consul, père de la patrie. La cité des Némètes, […]."
"À l'empereur César Marcus Cassianus Latinius Postumus, le pieux, favorisé des dieux, invincible, Auguste, grand pontife, 9 fois revêtu de la puissance tribunicienne (2), 4 fois consul, père de la patrie, proconsul. La colonie des Némètes, […] lieues."
(2) Postume fut revêtu de sa 9e puissance trbinicienne en 267-268 ap. J.-C.
"À l'empereur César Marcus Aurelius Carus (3), le pieux, favorisé des dieux, invincible, Auguste, grand pontife, revêtu de la puissance tribunicienne, père de la patrie, proconsul. La cité des Némètes, 5 lieues."
(3) Carus régna de septembre 282 à août 283 ap. J.-C.
"À l'empereur César (Caius Aurelius Valerius) Diocletianus (4), le pieux, favorisé des dieux, invincible, Auguste, grand pontife, revêtu de la puissance tribunicienne, père de la patrie, consul. La cité des Némètes, 5 lieues."
(4) Dioclétien régna de novembre 284 à mai 305 ap. J.-C.
"À l'empereur César Caius Messius Quintus Traianus Decius, le pieux, favorisé des dieux, Auguste, grand pontife, revêtu de la puissance tribunicienne (6), consul, père de la patrie, la cité des Némètes (a fait poser cette borne). Jusqu'à Noviomagus, 16 lieues."
(6) Dèce fut revêtu de sa 1ère puissance tribunicienne entre l'automne et le 9 décembre 249 ap. J.-C.
"À l'empereur César Marcus Cassianius Latinius Postumus, le pieux, favorisé des dieux, invincible, Auguste, grand pontife, 9 fois revêtu de la puissance tribunicienne (7), 3 fois consul, père de la patrie, proconsul. La cité de la colonie des Némètes, 16 lieues."
(7) Postume fut revêtu de sa 9e puissance trbinicienne en 267-268 ap. J.-C.
"À l'empereur César Marcus Aurelius Carus, le pieux, favorisé des dieux, invincible, Auguste, grand pontife, revêtu de la puissance tribunicienne (8), père de la patrie, proconsul. La cité des Némètes, 16 lieues."
(8) Carus régna de septembre 282 à août 283 ap. J.-C.
"À Visucius. Caius Candidius Calpurnianus, décurion des citoyens de la cité des Suèves Nicrenses et décurion des citoyens de la cité des Némètes, a fait (construire) ce temple avec ses ornements."
"Aux dieux Mânes et à la mémoire éternelle. À Victorius Regulus, citoyen némète et négociant de pourpres à Durocortorum. Victorius Tetricus, vétéran de la légion XXII Primigenae Pia Fidelis, à son très cher frère, a pris soin de placer (ce monument) et l'a dédié (sous l'ascia ?)"
"Aux dieux Mânes, au repos éternel, à la sécurité éternelle. Barbatius Silvester, décurion de la cité des Némètes (repose ici). Arbirius, Silvanus et Silvio Severo, frères, pour leur très cher père, et Rusticius, son petit-fils, ont pris soin de faire (ce monument)."
• X. Delamarre, (2003) - Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 440p. • X. Delamarre, (2023) - Dictionnaire des thèmes nominaux du gaulois (II. Lab- / Xantus), Les Cent Chemins, 570p. • G. Lenz-Bernhard & H. Bernhard, (1991) - Das Oberrheingebiet zwischen Caesars gallischem Krieg und der flavischen Okkupation (58 v. - 73 n. Chr.), Eine Siedlungsgeschichtliche Studie, Mitteilungen des Historischen Vereins des Pfalz, vol.89, Verlag des Historischen Vereins der Pfalz, Speyer, 347p.
• H. Nesselhauf, (1937) - "Neue Inschriften aus dem römischen Germanien und den angrenzenden Gebieten", Bericht der Römisch-Germanischen Kommission, Bd. 27, pp.51-134
• M.-T. Raepsaet-Charlier, (2009) - "Les institutions municipales dans les Germanies sous le Haut Empire : bilan et questions", in : M. Dondin-Payre & M.-T. Raepsaet-Charlier (coord.), Cités, municipes, colonies, Histoire ancienne et médiévale, 53, Éditions de la Sorbonne, Paris, pp.271-352
• M. Roth-Zehner, (2003) - "Frontières culturelles dans les régions du Rhin supérieur de la fin de l'époque gauloise au début de l'époque romaine", Revue suisse d'art et d'archéologie, vol.63, n°1-2, pp.43-52
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique