Les Galates sont vaincus par les Héracléens (entre 202 et 190 av. J.-C.)
La petite cité d'Ηράκλεια Ποντική (Héraclée du Pont, l'actuelle Karadeniz Ereğli, province de Zonguldak, Turquie) fut lourdement touchée par sa défaite et celle de ses alliés, Rhodes et le royaume de Pergame, face à Philippe V de Macédoine et Prusias I de Bithynie. En 202 av. J.-C., Philippe V de Macédoine a cédé la ville héracléenne de Kίος / Κίερος (Cios / Cieros, l'actuelle Gemlik, province de Bursa, Turquie) à Prusias, commençant ainsi à démanteler la petite cité. Les Galates profitèrent de cette période de troubles affectant Héraclée pour chercher, une nouvelle fois, à s'en emparer. Ηράκλεια Ποντική avait, en effet, déjà été attaquée à deux reprises par les Tolistobogiens autour de l'année 250 av. J.-C. Au cours du siège d'Héraclée, certains de leur victoire, les Galatesse laissèrent surprendre dans le camps par les Héracléens. Ils furent durement vaincus et repoussés loin du littoral. Il est probable que les Galates aient attaqué le territoire héracléen que quelques années après le partage, c'est du moins ce que semble indiquer Memnon (Histoire d'Héraclée, ici abrégée par Photius) qui souligne que l'événement précède de peu l'arrivée des Romains (190 av. J.-C.). L'événement doit donc être daté, sans plus de précisions des années 202-190 av. J.-C.
Photius, Bibliothèque, XXXIX : "Quelque temps avant que les Romains passassent en Asie, ces Gaulois qui s'étaient établis vers le Pont-Euxin, voulant essayer ce qu'ils pourraient faire par mer, crurent qu'ils devaient auparavant se rendre maîtres d'Héraclée ; ce qui leur paraissait d'autant plus facile, que cette République déchue de son ancienne puissance était presque tombée dans le mépris. Ils rassemblent donc toutes leurs troupes et viennent investir la place. Les Héracléens de leur côté ont recours à leurs alliés et se munissent de tout ce qui était nécessaire pour se bien défendre. Le siège traîne en longueur et cependant, la disette se fait sentir dans le camp des Gaulois ; car le caractère de ces peuples est de faire la guerre plutôt par une impétuosité naturelle, qu'avec précaution et beaucoup de préparatifs. Pressés donc par la faim, ils dégarnirent leur camp pour aller chercher des vivres ; les Héracléens profitent du temps, font une sortie, poussent jusqu'au camp, le pillent, massacrent tout ce qu'ils rencontrent, puis tombant sur ceux qui s'étaient écartés, ils font un si grand nombre de prisonniers, que de cette grande armée de Gaulois il n'y en eut pas le tiers qui revint en Galatie. Cet heureux succès redonna du courage aux Héracléens et les mit en état de reprendre leur première splendeur."