Héraclée du Pont est de nouveau menacée par les Tolistobogiens (249 av. J.-C.)
Le soutien apporté par les Héracléotes aux habitants du royaume du Pont entraîna une vive réaction des Tolistobogiens, qui revinrent précipitamment sur leurs pas et pillèrent de nouveau le territoire de la cité d'Ηράκλεια Ποντική (Héraclée du Pont, Karadeniz Ereğli). Les Héracléotes furent donc contraint de négocier avec les Galates le prix de leur retrait. Selon Memnon d'Héraclée, Nymphis, l'envoyé des Héracléotes dut débourser cinq mille pièces d'or à l'armée gauloise et deux-cent à leurs chefs pour obtenir leur départ (Histoire d'Héraclée du Pont, citée par Photius, Bibliothèque, Codex 224, 16).
Photius, Bibliothèque, Codex 224, 16 :"Peu de temps après mourut Ariobarzane, laissant un fils fort jeune, Mithridate, qui eut des intérêts à démêler avec les Gaulois d'Asie, ou Galates. Ces peuples méprisant son jeune âge, crurent pouvoir impunément exercer leurs brigandages aux dépens de ses sujets, déjà affligés de la famine. Heureusement les Héracléens ne leur manquèrent pas au besoin ; ils leur envoyèrent une grande quantité de blé, qui arriva à Amise, d'où il était aisé de le transporter dans les villes du royaume de Pont. Les Gaulois piqués d'un service qui déconcertait leur dessein, se vengèrent des Héracléens, en recommençant leurs hostilités sur les terres de la République. Il fallut leur envoyer des Députés, dont le chef fut ce même Nymphis, qui a écrit l'histoire d'Héraclée ; il distribua dans l'armée des Gaulois cinq mille pièces d'or et en donna deux cents aux Chefs qui la commandaient. Par ce moyen les Gaulois apaisés, cessèrent leurs hostilités et s'en retournèrent. Ptolémée Roi d'Egypte, était pour lors parvenu au plus haut degré de félicité ; il voulut s'attacher par ses largesses plusieurs peuples, dont les Héracléens furent du nombre : il leur envoya cinq cents mesures de blé et fît bâtir dans la citadelle d'Héraclée un temple à Hercule, tout de marbre de Proconnèse."