Portion des Lowlands d'Ecosse, voisine du massif des Southern Uplands et des monts Cheviot
Méates - Peuple du nord de l'île de Bretagne, dont le nom ne nous est connu que par deux mentions faites par Dion Cassius sous les formes Μαιάται (Histoire romaine, LXXVI, 12) et Μαιάταις (Histoire romaine, LXXVI, 15). D'après les quelques éléments donnés par ce même auteur, leur territoire aurait pu se situer entre le mur d'Antonin et le mur d'Hadrien, soit autour du massif des Southern Uplands et des monts Cheviot (Histoire romaine, LXXVI, 12).
Les Méates et Calédoniens profitèrent vraisemblablement de la désorganisation des défenses romaines générée par la révolte de Clodius Albinus (195-197 ap. J.-C.) pour menacer la province de Bretagne. Les Romains répliquèrent en engageant plusieurs campagnes militaires à leur encontre, lesquelles aboutirent à la réoccupation du mur d'Antonin (209-211 ap. J.-C.) :
Les peuples du nord de l'île ne cessèrent de constituer une menace pour le province de Bretagne inférieure, et de nombreuses autres interventions romaines eurent lieu. Entre 364 et 367 ap. J.-C., une grande invasion menée par ces peuples se produisit. Ammien Marcellin ne mentionne aucunement les Méates à cette occasion (Histoire de Rome, XXVII, 8, 5), cependant, de l'avis de J. Haywood (2004), il est probable que les Verturions aient été leurs descendants.
(1) Ce fut également le cas de leurs voisins et alliés septentrionaux, les Calédoniens.
Dion Cassius, Histoire romaine, LXXVI, 12 :"Il y a en Bretagne deux nations très importantes, les Calédoniens et les Méates, et c'est à eux que se rapportent les noms, pour ainsi dire de tous les autres peuples. Les Méates demeurent le long de la muraille qui divise l'île en deux parties, les Calédoniens sont derrière eux ; les uns et les autres habitent sur des montagnes sauvages et arides, ou des plaines désertes et marécageuses, sans murailles, ni villes, ni terres labourées, ne mangeant que de l'herbe, du gibier et du fruit de certains arbres ; car ils ne goûtent jamais de poisson bien qu'ils en aient en quantité innombrable. Ils passent leur vie sous des tentes, sans vêtements et sans chaussures, usant des femmes en commun et élevant tous les enfants qui naissent. Le gouvernement de la plupart de ces peuples est populaire, et ils se livrent volontiers au brigandage. Ils vont à la guerre sur des chars où ils attellent des chevaux bas et vites ; ils ont aussi une infanterie fort légère à la course et très solide pour combattre de pied ferme. Leurs armes sont un bouclier, une lance courte, munie à l'extrémité inférieure, d'une pomme de cuivre pour produire, quand on l'agite, un bruit qui effraye les ennemis ; ils ont aussi des poignards. Ils sont capables de supporter la faim, le froid et toute sorte de misères : ils restent, en effet, plusieurs jours plongés dans les marais, la tête seule hors de l'eau ; et quand ils sont dans les forêts, ils se nourrissent d'écorces et racines, ils se préparent pour tous les cas un mets qui, lorsqu'ils en ont pris la grosseur d'une fève, leur ôte la faim et la soif. Telle est l'île de Bretagne, tels sont les habitants de la contrée en guerre avec nous. Car c'est une île, et on l'a alors clairement connu, je l'ai dit. Son étendue est de sept mille cent trente stades ; sa plus grande largeur est de deux mille trois cent dix, sa plus petite, de trois cents ; nous en possédons un peu moins de la moitié."
Dion Cassius, Histoire romaine, LXXVI, 15 :"An de Rome 963. Acilius Faustinus et Triarius Rufinus consuls. Les insulaires ayant de nouveau fait défection, Sévère, convoquant ses soldats, leur ordonna d'entrer dans le pays et de faire main basse sur tout ce qui se présenterait devant eux, en leur répétant ces vers : " Que personne n'échappe au trépas funeste, non plus qu'à votre bras ; non, que l'enfant même porté par la mère dans son sein n'échappe point au trépas funeste ". An de Rome 964. Q. Lollianus et Pomponius Bassus consuls. Ces ordres ayant été exécutés, et les Calédoniens s'étant joints aux Méates dans leur défection, il se préparait à leur faire la guerre en personne ; mais, au milieu de ses dispositions, il fut emporté par une maladie le 4 février, non sans qu'Antonin eût, dit-on, contribué à sa mort."
Sources
• J. Haywood, (2004) - The Celts : Bronze Age to New Age, Pearson Education, Harlow, 248p.
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique