Politique menée par Galba en Gaule (68-69 ap. J.-C.)
Lorsque la mort de Néron fut annoncée, le sénat nomma officiellement Servius Sulpicius Galba empereur et immédiatement celui-ci reçut des serments de fidélité de toute part. Après avoir confié le gouvernement de l'Hispanie tarraconnaise à Cluvius Rufus, il quitta Tarraco (Tarragone) et se mit en route pour Rome, tout en commençant à administrer l'Empire.
Lors de la révolte de Caius Iulius Vindex (68 ap. J.-C.), les cités gauloises furent les premières à proposer à Galba de prendre la pourpre. Ce fut également leur révolte qui entraîna une série de défections, qui déstabilisèrent grandement l'Empire romain, conduisirent à la perte de Néron et finalement, à l'avènement de Galba. Naturellement, le nouvel empereur favorisa les cités ayant soutenu la cause de Caius Iulius Vindex en leur accordant la citoyenneté romaine, des exemptions équivalent au quart du tribut qu'elles versaient et des récompenses publiques (Tacite, Histoires, I, 8 ; 51). Galba mit également un terme au conflit qui opposait les Viennenses aux Lugdunenses, au détriments des seconds, en raison de leur fidélité à Néron (Histoires, I, 51 ; 65). Au rang des bénéficiaires de ces privilèges, Tacite n'a mentionné en guise d'exemples que les cités des Séquanes, des Éduens et des Viennenses(1), mais tout porte à croire que toutes les cités du centre et de l'ouest de la Gaule furent ainsi récompensées. Aussi, Tacite indique que les Viennenses levèrent des troupes pour soutenir Galba (Histoires, I, 65), ce qui fut peut-être aussi le cas des autres cités gauloises qui lui étaient fidèles.
Son attitude fut bien différente avec les cités ayant été hostiles à Caius Iulius Vindex, ou ayant tardé à lui prêter serment. Outre la cité des Lugdunenses, les cités voisines des districts militaires de Germanie furent dépossédées d'une partie de leurs territoires et revenus, mais aussi menacées d'autres possibles sanctions. Ce fut notamment le cas des Lingons et des Trévires (Tacite, Histoires, I, 8 ; 53-54 ; Suétone, Vies des douze Césars : Vie de Galba, XII). Il est fort probable que ce fut dans ce cadre que les Lingons perdirent le pagus des Mandubiens, qui fut alors adjoint à la cité des Éduens (Charmasse, 1889 ; Wightman, 1977). En outre, Suétone indique qu'en Hispanie tarraconnaise et en Gaule, des notables de cités hostiles et des agents du fisc furent suppliciés, sans autre détail (Vies des douze Césars : Vie de Galba, XII). On en trouve peut-être un témoignage dans un discours d'Othon retranscrit par Tacite, dans lequel Galba était accusé d'avoir fait éliminer certains de ses opposants. Dans l'énumération non-exhaustive de ses victimes figure Betuus Cilo, un homme qui semble avoir exercé une fonction publique en Gaule (Histoires, I, 37). De quelle cité était-il issu ? Quelle était sa fonction ? Les sources sont muettes à ce sujet.
Les districts militaires des deux Germanies, hostiles à la révolte de Caius Iulius Vindex, n'étaient aucunement acquis à Galba. Craignant sans doute d'avoir à subir les conséquences de cette hostilité, ou plus généralement du changement de régime qui s'opérait, Fonteius Capito, le légat du district militaire de Germanie inférieure, se révolta contre le nouvel empereur (Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Galba, XVII ; Suétone, Vies des douze Césars : Vie de Galba, XI). Dans des circonstances plus que troubles, deux des hommes placés sous son commandement, Fabius Valens et Cornelius Aquinus (2) prirent l'initiative de le tuer (Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Galba, XVII ; Tacite, Histoires, I, 7). Selon Tacite, il est fort probable que Fabius Valens et Cornelius Aquinus aient été les véritables instigateurs de ce soulèvement et qu'ils en auraient par la suite attribué la paternité à Fonteius Capito, leur défunte victime (Histoires, I, 7). Galba eut le tort de ne pas chercher à faire la lumière sur la paternité réelle de ce soulèvement et l'assassinat de Fonteius Capito lui fut imputé, renforçant la colère des troupes de Germanie inférieure (Histoires, I, 7 ; 8 ; 37). Les troupes de Germanie supérieure étaient tout aussi inquiètes et mécontentes de la légitimation de Galba. Victorieuses au cours de la bataille de Vesontio (mai 68 ap. J.-C.), elles avaient tenté de convaincre le légat Lucius Verginius Rufus de prendre la pourpre. Elles redoutaient donc de subir les conséquences de leurs précédentes actions. Dans ces circonstances, bien qu'approché par Servius Sulpicius Galba après son involontaire victoire, Lucius Verginius Rufus ne lui prêta serment que très tardivement. Doutant tout autant de sa sincérité que de sa capacité à diriger les légions de Germanie supérieure (n'avait-elles livré bataille à Vesontio sans en avoir reçu l'ordre ?), Lucius Verginius Rufus fut convoqué à Rome sous un faux prétexte, puis retenu, inquiétant d'autant plus ses troupes sur leur propre sort (Tacite, Histoires, I, 8 ; 51). Après le limogeage de Lucius Verginius Rufus et son remplacement par Marcus Hordeonius Flaccus, Galba affecta Aulus Vitellius en Germanie inférieure, lequel prit officiellement le commandement de ce district le 1er décembre 68 ap. J.-C. (Tacite, Histoires, I, 9 ; 52 ; Suétone, Vies des douze Césars : Vie de Vitellius, VII). Ces deux hommes, réputés sans envergure, ne parvinrent aucunement à juguler l'hostilité des légions de Germanie vis-à-vis de Galba, bien au contraire. Dés le 2 janvier 69 ap. J.-C., elles firent défection et réclamèrent un nouvel empereur.
(2) Ils étaient très certainement les légats des légions I Germanica et V Alaudae.
Sources littéraires anciennes
Pline, Histoire naturelle, III, 35 :"L'empereur Galba a ajouté au rôle de la province les Avantiques et les Bodiontiques, peuples alpins, dont la ville est Digne."
Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Galba, XVII :"Ainsi périt Nymphidius. Informé de sa mort, Galba ordonna qu'on punît du dernier supplice tous ceux des conjurés qui ne se seraient pas tués eux-mêmes : de ce nombre furent Ciconius, celui qui avait composé la harangue pour Nymphidius, et Mithridate de Pont. Leur supplice était mérité ; mais il parut contraire aux lois et aux coutumes des Romains, d'avoir fait périr des hommes d'une condition honnête sans les avoir jugés. Tout le monde, trompé, comme il est ordinaire, par ce qu'on avait d'abord dit de Galba, s'attendait à une forme de gouvernement toute différente. Mais on fut bien plus affligé de l'ordre qu'il fit donner à Pétronius Tertulianus, homme consulaire, qui était resté fidèle à Néron, de se donner la mort. Le meurtre de Macer en Afrique par les mains de Trébonianus, et celui de Fontéius en Germanie par celles de Valens, avaient du moins des prétextes ; ils étaient en armes, dans des camps, et pouvaient être à craindre : mais Tertulianus, vieillard nu et sans armes, devait être entendu par un prince qui aurait été jaloux de garder dans ses actions la modération qu'il affectait dans ses paroles. Tels sont les reproches qu'on fait à Galba."
Suétone, Vies des douze Césars : Vie de Galba, XI :"A tant de dangers se joignit la mort de Vindex. Il en fut si consterné que, ne sachant quel parti prendre, il fut sur le point de renoncer à la vie. Mais quand les messages de Rome lui apprirent que Néron était mort, et que partout on lui avait fait serment de fidélité, il quitta le titre de légat pour celui de César. Il se mit en marche avec le costume de chef militaire, un poignard suspendu au cou, et ne reprit la toge qu'après s'être défait de ceux qui suscitaient de nouveaux troubles : c'était à Rome, Nymphidius Sabinus, préfet du prétoire ; en Germanie, Fonteius Capito ; en Afrique, Clodius Macer, tous deux légats."
Suétone, Vies des douze Césars : Vie de Galba, XII :"Il arrivait précédé d'une réputation d'avarice et de cruauté, parce qu'en Espagne et dans les Gaules il avait frappé d'impôts considérables les villes qui avaient hésité à suivre son parti. Il en avait même puni quelques-unes en détruisant leurs murailles, et condamné au dernier supplice leurs chefs et les agents du fisc avec leurs femmes et leurs enfants. Il avait fait fondre une couronne d'or de quinze livres tirée d'un ancien temple de Jupiter, que la Tarragonaise lui avaient offerte, et exigé le paiement de trois onces qui manquaient au poids. Cette réputation ne fit que se fortifier et s'accroître dès qu'il fut entré à Rome. Il voulut rendre à leur premier état les rameurs que Néron avait transformés en soldats légionnaires ; et, comme ils refusaient et réclamaient obstinément leur aigle et leurs enseignes, non seulement il les dispersa avec sa cavalerie, mais il les décima. Il licencia la cohorte germaine que les Césars avaient créée pour la sûreté de leur personne, et dont la fidélité était à l'épreuve ; il la renvoya dans sa patrie sans aucune récompense, sous prétexte qu'elle était trop dévouée à Cn. Dolabella dont les jardins touchaient au camp de cette garde étrangère."
Suétone, Vies des douze Césars : Vie de Vitellius, VII :"Galba l'envoya commander dans la Basse-Germanie, au grand étonnement de tout le monde. Il fut, dit-on, redevable de cet honneur au suffrage de T. Vinius, alors tout-puissant et auquel il plaisait depuis longtemps à cause de leur prédilection commune pour la faction des bleus. Mais si l'on considère que Galba disait ouvertement que personne n'était moins à craindre que ceux qui ne songeaient qu'à manger, et que les appétits effrénés de Vitellius pouvaient engloutir les richesses de la province, on verra clairement dans ce choix plus de mépris que de faveur."
Tacite, Histoires, I, 7 :"Le hasard voulut qu'on apprît dans ce même temps le meurtre de Clodius Macer et celui de Fonteius Capito. Macer, on n'en peut douter, troublait en Afrique la paix de l'empire : le procurateur Trebonius Garutianus le mit à mort par ordre de Galba. Capito, essayant de remuer en Germanie, fut tué sans ordre par Cornelius Aquinus et Fabius Valens, lieutenants de légions. Plusieurs ont cru que Capito, flétri d'ailleurs de toutes les souillures de l'avarice et de la débauche, n'avait conçu aucune pensée de révolte ; mais que les deux lieutenants, après avoir essayé vainement de pousser à la guerre, préparèrent de concert son accusation et sa perte ; et que Galba, soit légèreté d'esprit, soit pour éviter des recherches dangereuses, approuva sans examen ce qui était sans remède. Au reste, ces deux meurtres laissèrent une impression fâcheuse ; et le prince une fois odieux, le bien et le mal qu'il fait pèsent également sur lui. Déjà des affranchis puissants mettaient tout à l'enchère ; d'avides esclaves dévoraient à l'envi une fortune soudaine, et se hâtaient sous un vieillard. C'était dans la nouvelle cour tous les désordres de l'ancienne ; on en souffrait autant, on les excusait moins. La vieillesse même de Galba était l'objet d'un moqueur et superbe dégoût, pour des hommes accoutumés à la jeunesse de Néron, et qui jugeaient les princes, comme le peuple les juge, sur la beauté du corps et les grâces extérieures."
Tacite, Histoires, I, 8 :"Déjà liées par le souvenir de Vindex, les Gaules l'étaient encore par le don récent du droit de cité romaine, et la diminution d'impôts accordée pour l'avenir. Cependant les cités gauloises les plus voisines des armées de Germanie, traitées avec moins de faveur ou même privées d'une partie de leur territoire, mesuraient avec l'oeil d'un égal dépit les avantages d'autrui et leurs propres injures. Les armées de Germanie nourrissaient deux sentiments redoutables avec de si grandes forces, l'inquiétude et le mécontentement : enorgueillies qu'elles étaient d'une victoire récente, et craignant le reproche d'avoir favorisé un autre parti. Elles avaient tardé à se détacher de Néron, et Verginius ne s'était pas aussitôt déclaré pour Galba : on doutait s'il n'avait pas voulu l'empire ; on était sûr que le soldat le lui avait offert. Enfin le meurtre de Fonteius Capito indignait ceux même qui n'avaient pas le droit de s'en plaindre. Un chef manquait toutefois : Verginius, appelé à la cour sous un faux-semblant d'amitié, était retenu, accusé même, et l'armée voyait dans ce traitement sa propre accusation."
Tacite, Histoires, I, 9 :"Celle de Haute-Germanie méprisait son général Hordeonius Flaccus, vieux, tourmenté de la goutte, sans caractère, sans autorité. Dans une armée paisible, il ne commandait pas ; sa molle résistance achevait d'enflammer une armée déjà furieuse. Les légions de Basse-Germanie furent assez longtemps sans chef consulaire. Enfin Aulus Vitellius arriva de la part du prince. Il était fils de Vitellius, censeur; trois fois consul, et ce titre parut suffisant. Il n'y avait aucun signe de mécontentement parmi les troupes de Bretagne. Et ces légions furent sans contredit celles qui, dans tous les mouvements des guerres civiles, se maintinrent le plus irréprochables ; soit à cause de la distance et de l'Océan qui les tenait isolées, soit parce qu'étant souvent en campagne, elles avaient appris à ne haïr que l'ennemi. Même repos en Illyrie, quoique les légions que Néron en avait appelées eussent, pendant un séjour prolongé dans l'Italie, essayé des négociations auprès de Verginius. Au reste, séparées par de longs intervalles, ce qui est la meilleure garantie de la foi militaire, les armées ne pouvaient ni mêler leurs vices, ni réunir leurs forces."
Tacite, Histoires, I, 37 :"Mon âme frémit d'horreur en se retraçant la funèbre image de son entrée, et cette journée de carnage, la seule victoire de Galba, où sous les yeux de Rome il faisait décimer des suppliants qu'il avait reçus en grâce. Entré sous de tels auspices, quelle gloire a-t-il apportée au trône impérial, que celle d'avoir tué Obultronius Sabinus et Cornelius Marcellus en Espagne, Betuus Cilo en Gaule, Fonteius Capito en Germanie, Clodius Macer en Afrique, Cingonius sur la route, Turpilianus dans la ville, Nymphidius dans le camp ?."
Tacite, Histoires, I, 51 :"Ce n'était plus comme auparavant le nom d'alliés qu'elles donnaient aux Gaulois, mais celui d'ennemis et de vaincus. La partie de la Gaule qui touche au Rhin partageait cet esprit. Elle avait embrassé la même cause que l'armée, et c'est de là que partaient maintenant les plus violentes instigations contre les Galbiens : tel est le nom que, par dédain pour Vindex, on avait donné au parti de ce chef. Animé contre les Séquanes, les Éduens et les autres cités, d'une haine qu'il mesurait à leur opulence, le soldat repaissait sa pensée de la prise des villes, de la désolation des campagnes, du pillage des maisons. À l'avarice et à l'arrogance, vices dominants de qui se sent le plus fort, se joignait, pour aigrir les esprits, l'insolence des Gaulois qui, en se vantant que Galba leur avait remis le quart des tributs et donné des récompenses publiques, prenaient plaisir à braver l'armée. Le mal s'accrut du bruit adroitement semé, légèrement accueilli, qu'on allait décimer les légions et congédier les centurions les plus braves. De toutes parts venaient des nouvelles menaçantes ; la renommée n'apportait de Rome que de sinistres récits ; la colonie lyonnaise était mécontente, et, dans son opiniâtre attachement à Néron, il n'était sorte de rumeurs dont elle ne fût la source. Mais le mensonge et la crédulité avaient dans les camps surtout un fonds inépuisable : la haine, la crainte, et, à côté de la crainte, la réflexion qui compte ses forces et se sent rassurée."
Tacite, Histoires, I, 52 :"Entré dans la Basse-Germanie vers les calendes de décembre de l'année précédente, Aulus Vitellius avait visité avec soin les quartiers d'hiver des légions, rendant la plupart des grades enlevés, remettant les peines ignominieuses, adoucissant les notes trop sévères; souvent par politique, quelquefois par justice. C'est ainsi que, condamnant la sordide avarice avec laquelle Fonteius Capito donnait ou ôtait les emplois militaires, il en répara les injustices avec une impartiale équité. Et ces actes, qui étaient après tout ceux d'un lieutenant consulaire, l'armée en exagérait l'importance. Pour les hommes graves, Vitellius était rampant; la prévention le trouvait affable: elle appelait bonté généreuse la profusion sans mesure ni discernement avec laquelle il donnait son bien, prodiguait celui des autres. J'ajouterai que le désir ardent d'être enfin commandés faisait ériger ses vices mêmes en vertus."
Tacite, Histoires, I, 53 :"Elle avait marché tout entière contre Vindex, et n'était passée qu'après la mort de Néron sous l'obéissance de Galba. Encore avait-elle été devancée au serment par les détachements de Basse-Germanie. De plus les Trévires, les Lingons et les autres peuples que Galba avait frappés d'édits menaçants ou d'une diminution de territoire, voisins de cette armée, se mêlaient chaque jour à ses quartiers d'hiver."
Tacite, Histoires, I, 54 :"La cité des Lingons, d'après un ancien usage, avait envoyé en présent aux légions deux mains entrelacées, symbole d'hospitalité. Ses députés, vêtus de deuil et avec une contenance abattue, parcouraient la place d'armes, allaient de tentes en tentes, se plaignant tour à tour de leurs propres disgrâces et du bonheur des cités voisines; puis, voyant le soldat prêter l'oreille, ils en venaient aux périls et aux humiliations de l'armée elle-même, et enflammaient ainsi les esprits."
Tacite, Histoires, I, 65 :"Il régnait entre Vienne et Lyon d'anciennes discordes que la dernière guerre avait rallumées. Le sang versé de part et d'autre, le nombre et l'acharnement des combats, annonçaient d'autres motifs que le seul intérêt de Galba et de Néron. Galba d'ailleurs, tirant profit de sa vengeance, avait réuni au fisc les revenus des Lyonnais, tandis qu'il prodiguait aux Viennois toute sorte de faveurs."
Sources
• A. de Charmasse, (1889) - "Précis historique", in : H. de Fontenay (dir.), Autun et ses monuments, Dejussieu père et fils, Autun / Paris, pp.I-CCLXXI
• E.-M. Wightman, (1977) - "The Lingones : Lugdunensis, Belgica or Germania superior ?", in : D. Haupt & G. Horn, (eds.), Studien zu den Militärgrenzen Roms, II : Vorträge des 10. Internationalen Limeskongresses in der Germania Inferior, Beihefte der Bonner Jahrbücher, Bd. 38, Rheinland-Verlag, Cologne, pp.207-217
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique