César, Guerre des Gaules, V, 22 :"À la nouvelle de cette défaite, Cassivellaunos, découragé par tant de revers, voyant son territoire ravagé, et accablé surtout par la défection de plusieurs peuples, fit offrir sa soumission à César par l'entremise de l'Atrébate Commios. César, qui voulait passer l'hiver sur le continent, à cause des révoltes subites de la Gaule, voyant que l'été touchait à sa fin, et sentant que l'affaire pouvait traîner en longueur, exigea des otages et fixa le tribut que la Bretagne paierait chaque année au peuple romain. Il interdit expressément à Cassivellaunos tout acte d'hostilité contre Mandubracios et les Trinovantes."
César, Guerre des Gaules, V, 23 :"Après avoir reçu les otages, il ramena l'armée sur la côte, trouva les vaisseaux réparés, et les fit mettre à flot. Comme il avait un grand nombre de prisonniers et que plusieurs vaisseaux avaient péri par la tempête, il résolut de faire repasser en deux transports les troupes sur le continent. Une chose remarquable c'est que de tant de navires qui firent plusieurs fois le trajet cette année et la précédente, aucun de ceux qui portaient des soldats ne périt ; mais de ceux qui revenaient à vide de la Gaule, après y avoir déposé les soldats du premier transport, ainsi que des soixante navires construits par les soins de Labiénus, très peu abordèrent à leur destination ; presque tous furent rejetés sur la côte. César, après les avoir vainement attendus quelque temps, craignant que la saison ne l'empêchât de tenir la mer, à cause de l'approche de l'équinoxe, fut contraint d'entasser ses soldats. Par un grand calme, il leva l'ancre au commencement de la seconde veille, prit terre au point du jour, et vit tous les vaisseaux arriver à bon port."
Dion Cassius, Histoire romaine, XL, 3 :"César, par une attaque vigoureuse, les força d'abandonner cette palissade, les assiégea ensuite jusque dans leurs redoutes et les en chassa ; tandis que le reste de son armée repoussait ceux qui attaquaient ses vaisseaux. Les Bretons, frappés de terreur, obtinrent la paix en donnant des otages et en se soumettant à un tribut annuel."
Dion Cassius, Histoire romaine, XL, 4 :"Après cette expédition , César s'éloigna de la Bretagne et n'y laissa point de troupes, persuadé qu'elles ne pourraient sans danger passer la mauvaise saison sur une terre étrangère et qu'il ne serait pas prudent d'être lui-même plus longtemps absent de la Gaule. Il se contenta des avantages qu'il avait obtenus et craignit de les perdre par le désir d'en obtenir de plus grands."
Florus, Abrégé de l'Histoire romaine, III, 11 :"Il revint donc en Gaule, accrut sa flotte, augmenta ses troupes, affronta de nouveau le même Océan et les mêmes Bretons qu'il poursuivit jusque dans les forêts de Calédonie, et jeta en prison l'un de leurs rois, Cassivellaunus. Se contentant de ces succès - car il se préoccupait moins de l'acquisition d'une province que de sa gloire, - il revint avec un plus riche butin que la première fois. L'Océan lui-même, plus tranquille, favorisa son retour, comme s'il s'avouait vaincu."