Ségovellaunes - Peuple gaulois du Valentinois, région de plaine alluviale de la rive gauche du Rhône, correspondant aux basses-vallées de l'Isère et de la Drôme. Ils sont mentionnés par Pline (Histoire naturelle, III, 34) sous le nom de (regio) Segovellaunorum, ou encore Σεγαλλαυνοὶ et Σεγαλλαυνοὺς par Ptolémée (Géographie, II, 10, 12 et II, 10, 14). Selon Ptolémée (Géographie, II, 10, 12), leur métropole était Οὐαλεντία κολωνία "la colonie de Valentia" (Valence, Drôme), dont le nom indigène paraît avoir été Οὐεντία / Ventia (Dion Cassius, Histoire romaine, XXXVII, 47). L'ethnonyme "Ségovellaunes" s'explique par le gaulois sego- qui signifie "victoire / force", associé à -vellauno "chef / commandant". Les Ségovellaunes étaient donc littéralement "les chefs de la victoire" ou "les chefs victorieux".
D'après la description du sud de la Gaule livrée par Strabon (Géographie, IV, 1, 11-12) au Ier s. ap. J.-C., il semble que la région occupée par les Ségovellaunes était incluse dans la territoire des Cavares, puisqu'il indique que leur frontière septentrionale correspondait à la confluence de l'Isère et du Rhône. Ceci pourrait être confirmé par une apparente contradiction entre les propos de Ptolémée (Géographie, II, 10, 12) et de Pline (Histoire naturelle, III, 36), puisque le premier attribue Οὐαλεντία κολωνία (Valence) aux Ségovellaunes, tandis que le second situe la (colonia) Valentia sur le territoire des Cavares. Il est donc fort probable que les Ségovellaunes aient été, au Bas-Empire, l'une des peuplades de la confédération des Cavares.
Dans l'antiquité tardive cette cité était connue sous le nom de ciuitas Valentinorum, la "cité des Valentiniens", comme l'atteste la Notice des Gaules.
Pline, Histoire naturelle, III, 34 :"En revenant à la mer, Tricorium ; puis, dans l'intérieur, les régions des Tricolles, des Vocontiens et des Ségovellaunes, puis des Allobroges ; sur la côte, Marseille des Grecs Phocéens, alliée"
Pline, Histoire naturelle, III, 36 :"Dans l'intérieur des terres, colonies : Arles de la sixième légion, Béziers de la septième, Orange de la seconde ; dans le territoire des Cavares, Valence, des Allobroges Vienne"