Normalement, un témoinfiadu doit apporter sa preuve par serment. Il ne peut normalement témoigner que de ce qu'il a vu ou entendu. La preuve par un seul témoin est habituellement considérée comme insuffisante, deux témoins au moins sont nécessaire à une affaire juridique. Il y a quelques exceptions à cette règle, par exemple un seul témoin digne de foi est préféré à deux témoins qui ne le sont pas. Tout homme libre peut habituellement témoigner à hauteur de son prix de l'honneur.
Le témoignage écrit
Bien que certainement rare avant le christianisme, le témoignage écrit est considérée comme un "roc immuable", qui dépasse n'importe quel nombre de témoins.
Le témoignage indirect
Bien qu'en général seule le témoignage direct soit utilisable au tribunal, on peut parfois utiliser le témoignage indirect. Cela consiste principalement à dénoncer le comportement du suspect, par exemple en démontant un alibi qu'il avait donné, ou en montrant ses évidents signes de nervosité devant la cour. Cependant, le témoignage indirect n'est pas définitif en soi, il doit également y avoir d'autres éléments pour lui donner assez de poids pour justifier la poursuite du suspect.
Le témoignage inadmissible
Certaines personnes ne peuvent témoigner, quoi qu'ils aient vu. Cela va des esclaves aux personnes séniles, en passant par les prostituées ou les voleurs. D'autres sortes de témoins ne sont exclus que pour certaines affaires, comme l'homme qui courtise et qui ne peut témoigner dans une affaire impliquant la famille de la femme qu'il aime. De même, un homme ne peut témoigner si cela lui procure un avantage personnel.
Le témoignage des femmes
Une fois de plus, les femmes sont généralement exclues du témoignage dans les affaires juridiques, mais il y a des exceptions à cette règle. Ainsi, les femmes peuvent apporter leur témoignage en cas d'entrée de femmes (bantellach), ou lorsqu'une femme témoin accompagne un femme en entretien de malade, ou en cas de problème sexuel dans un mariage, où une femme est examinée par un témoin féminin.
Une personne qui donne un faux témoignage (gú fíadnaise) ou une fausse déclaration (gúthestas) perd son prix de l'honneur.
Ce texte a été initialement rédigé par par le Pr. Raimund Karl, diplomé
en Etudes Celtiques de l'Université de Vienne (Autriche), et professeur à
l'Université de Bangor (Pays de Galles). Il met cette introduction à disposition
du public, à condition qu'on cite son nom, ce qui est la moindre des choses, et son
adresse e-mail : a8700035@unet.univie.ac.at et que ce texte ne soit pas utilisé
à des fins commerciales. Traduit, et adapté pour cette encyclopédie celtique par Fergus Bodu.