Des Boïens de Pannonie sont mentionnés assiégeant entre 60 et 59 av. J.-C., la ville de Noreia dans le Norique. Une délégation des Helvètes les invita à participer à la migration vers la Gaule en 58 av J.-C. Trente-deux mille d'entre eux acceptèrent et se joignirent aux Helvètes. La confédération de peuples soulevés par les Helvètes (Tulinges, Latobices, Rauraques, Boiens) fut anéantie par César, près de Bibracte, sur le territoire des Eduens. César renvoya certaines de ces peuplades sur leurs terres d'origine, mais installa les Boiens sur le territoire des Eduens, à la demande de ces derniers.
Leur capitale était Gortona (Sancerre), dont l'emplacement a été le sujet de nombreuses controverses.
Vercingétorix assiégea Gortona en 52 av J.-C., mais lèvera le siège en se portant à la rencontre de Jules Cèsar qui approchait. Etant l'un des plus petits peuples gaulois, ils eurent du mal à fournir en blè les légions de César qui assiégeaient Avaricum. On leur demandera de fournir mille hommes à l'armée de la coalition en 52 av J.-C.
Les Boïens se soulevèrent en 69 après J.-C., sous la conduite de Mariccus (voir: La révolte de Marricus et des Boïens).
Sources littéraires anciennes
César, Guerre des Gaules, I, 5 :"Ils persuadent aux Rauraques, aux Tulinges et aux Latobices, leurs voisins, de livrer aux flammes leurs villes et leurs bourgs, et de partir avec eux. Ils associent à leur projet et s'adjoignent les Boïens qui s'étaient établis au-delà du Rhin, dans le Norique, après avoir pris Noreia".
César, Guerre des Gaules, I, 28 :"À la demande des Héduens, les Boïens reçurent, à cause de leur grande réputation de valeur, la permission de s'établir sur leur propre territoire ; on leur donna des terres, et ils partagèrent plus tard les droits et la liberté des Héduens eux-mêmes."
César, Guerre des Gaules, I, 29 :"Le total général était de 263000 Helvètes, 36000 Tulinges, 14000 Latobices, 23000 Rauraques, 32000 Boïens."
Pline, Histoire naturelle, IV, 107 :"La Gaule Lyonnaise renferme les Lexoviens, les Vellocasses, les Gallètes, les Vénètes, les Abrincatuens, les Osismiens ; la Loire, fleuve célèbre ; une péninsule remarquable qui s'avance dans l'Océan, à partir des Osismiens, dont le tour est de 625.000 pas, et dont le col a 125.000 pas de large ; au delà de cette péninsule, les Nannètes ; dans l'intérieur, les Héduens, aillés, les Carnutes, alliés, les Boïens, les Sénons, les Aulerques, surnommés Éburoviques, et ceux qui sont surnommés Cénomans ; les Meldes, libres ; les Parisiens, les Trécasses, les Andegaves, les Viducasses, les Bodiocasses, les Unelles, les Cariosvélites, les Diablindes, les Rhédons, les Turons, les Atésuens, les Segusiaves, libres, dans le territoire desquels est Lyon, colonie."
Tacite, Histoires, II, 61 :"Au moment où s'agitait le sort des plus illustres têtes, un certain , Boïen, de la lie du peuple, osa (j'ai honte de le dire) se mêler aux jeux de la fortune, et provoquer au nom du ciel les armes romaines. Déjà ce libérateur des Gaules, ce prétendu dieu (c'est le nom qu'il s'arrogeait), avait rassemblé huit mille hommes, et entraînait les cantons des Eduens le plus à sa portée, lorsque cette cité fidèle, avec l'élite de sa jeunesse et les cohortes qu'ajouta Vitellius, dispersa cette multitude fanatique. Pris dans le combat, Mariccus fut exposé aux bêtes. Comme elles tardaient à le dévorer, le stupide vulgaire le croyait invulnérable : Vitellius le fit tuer sous ses yeux."
Sources
• V. Kruta, (2000) - Les Celtes - Histoire et dictionnaire. Des origines à la Romanisation et au Christianisme, Laffont, Paris, 1005p.
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique
• Pierre Crombet pour l'Arbre Celtique