Ceux qui sont loin de leurs traces, qui vainquent avec le corbeau
Localisation:
Localisation inconnue
Aulerques Brannovices
Localisation
Peuplade de Gaule celtique. César indique que les Aulerques Brannovices étaient les clients des Éduens, fournissant ainsi l'unique indice relatif à la localisation de leur territoire. En effet, cette relation implique qu'ils vivaient dans le voisinage immédiat de ces derniers. De nombreuses hypothèses existent quant à leur localisation, ils étaient établis dans l'Yonne selon les uns, entre la Saône et la Loire selon les autres. Dans les faits, aucun indice épigraphique, toponymique ou autre, ne permet de les localiser.
Attestations et étymologie
Ce peuple ne nous est connu que par une seule mention faite dans la Guerre des Gaules de César, sous les formes Aulercis Brannouicibus (Guerre des Gaules, VII, 75). Cet ethnonyme est gaulois, le premier composé s'explique par le préfixe au-, qui exprime l'idée de séparation ou d'éloignement, associé au terme -lergo / -lerco qui signifie "trace". "Aulerques" devait signifier "(ceux qui sont) loin de leurs traces". Dans le second composé, on reconnaît le terme branno- qui signifie "corbeau", associé à -vico "combat / combattant". "Brannovices" signifie donc "(ceux qui) combattent / vainquent avec le corbeau".
Histoire
● Protohistoire
On considère régulièrement que les Aulerques Diablintes, Aulerques Cénomans, Aulerques Éburovices et Aulerques Brannovices pourraient avoir été les fractions d'un même peuple, chacune ayant pris son indépendance dans un contexte qui ne nous est pas connu. Autre alternative, on peut également penser qu'il s'agît de peuples différents, unis au sein d'une même confédération. Les rares textes existants, la Guerre des Gaules de César en premier lieu, n'apportent aucun élément d'explication.
● Guerre des Gaules
Nous ne savons strictement rien de ce peuple, sinon qu'il appartenait à la clientèle des Éduens au milieu du Ier s. av. J.-C. C'est à ce titre qu'en 52 av. J.-C., aux côtés des Ségusiaves, des Ambivarètes, des Blanoviens et des Éduens, ils réunirent un contingent de trente-cinq milles hommes pour l'armée de secours (Guerre des Gaules, VII, 75).
Sources littéraires anciennes
César, Guerre des Gaules, VII, 75 :"Il fut réglé que les divers états fourniraient, savoir les Héduens, avec leurs clients les Ségusiaves, les Ambivarétes, les Aulerques Brannovices, les Blannovii, trente-cinq mille hommes ; les Arvernes avec les peuples de leur ressort, tels que les Eleutètes, les Cadurques, les Gabales, et les Vellavii, un pareil nombre ; les Sénons, les Séquanes, les Bituriges, les Santons, les Rutènes, les Carnutes, chacun douze mille ; les Bellovaques, dix mille ; les Lémoviques, autant ; les Pictons, les Turons, les Parisii, les Helvètes, huit mille chacun ; les Ambiens, les Médiomatrices, les Petrocorii, les Nerviens, les Morins, les Nitiobroges, chacun cinq mille ; les Aulerques Cénomans, autant ; les Atrébates, quatre mille ; les Véliocasses, les Lexovii, les Aulerques Eburovices, chacun trois mille, les Rauraques avec les Boïens, mille ; vingt mille à l'ensemble des peuples situés le long de l'Océan, et que les Gaulois ont l'habitude d'appeler Armoricains, au nombre desquels sont les Curiosolites, les Redons, les Ambibarii, les Calètes, les Osismes, les Lémovices, les Unelles."