A partir du Ve siècle avant JC commence la période de la Tène, gisement suisse situé à l'endroit où la Thielle part du lac de Neuchâtel et où ont été retrouvés un grand nombre d'objets en fer (armes, outils, parures) depuis le milieu du XIXe siècle. Des fouilles systématiques y révélèrent la présence de deux ponts. Les nombreux objets trouvés en cet endroit laissent penser qu'il s'agissait d'un lieu sacrificiel. Le nom du site fut donné en 1872 à la deuxième période de l'âge du Fer, désignée aujourd'hui le plus souvent par l'adjectif "laténien". A cette époque de la Tène, les Celtes ne sont décrits que par des historiens de civilisation différente, en particulier des Romains et des Grecs (notamment Hécatée de Milet, 548/-475). Ils sont alors appelés Keltoïs par les Grecs et Celtae (ou Galli) par les Romains. D'après ces historiens, ils dominent en grande partie le continent. Les richesses se déplacent de l'Autriche et du Sud de l'Allemagne vers le Nord et l'Ouest de l'Europe. L'art s'affine. Les guerriers utilisent maintenant de rapides chars à deux roues. Commençe alors une véritable expansion des divers peuples, qui s'étendent jusqu'à la Roumanie, la Hongrie, l'Irlande, la Grande Bretagne. Ils assujetissent les populations locales et font de ces groupes de petites puissances. Cette dispersion fait disparaître la cohésion qui aurait pu sauver les Celtes lors de l'invasion romaine. Les seuls liens liant les peuples sont leurs origines, insuffisantes pour créer un patriotisme.