Eporedorix - Notable Eduen en 52 avant J.-C. Son nom signifie "le roi de ceux qui conduisent les chars". Il était jeune, et avait un frère dont le nom ne nous est pas parvenu. C'est un des rares personnages que Jules César dans ses commentaires, qualifie de noble. Il sera partisan de Cotos, lorsque ce dernier est opposé à Convictolitavis. Litaviccos qui commandait les troupes éduennes qui se rendaient à Gergovie, annonce à ses soldats qu'Eporédorix et Viridomaros ont été accusés de trahison, et tués par les Romains. L'information est fausse, elle n'a d'autre but que de retourner les Eduens contre Rome. Eporedorix avertit César, ce dernier les envoie au devant de l'armée éduenne pour prouver qu'ils sont toujours en vie, ramenant ainsi les Eduens dans le camp romain. Mais Eporédorix et Viridomaros finiront par rejoindre Convictolitavis et Litaviccos, et s'occuperont du massacre de la garnison et des marchands romains de Noviodunum (Nevers?). Ils seront pour finir au commandement, avec Commios et Vercassivelaunos, de l'armée de secours pour Alésia. Il est homonyme avec un autre Eduen Eporédorix. Mais du fait que ce dernier est fait prisonnier, il ne peut s'agir du même personnage que celui qui est au commandement de l'armée de secours quelques temps plus tard. Erreur de nom, vèritable homonymie, ou bien caffouillage de César ? (voir (Eporédorix (2)).
Jules César, La guerre des gaules, VII, 38: "On remit l'armée à Litaviccos. Quand il fut à environ trente milles de Gergovie, il réunit soudain ses troupes et, tout en larmes, leur dit : " Où allons-nous, soldats ? Toute notre cavalerie, toute notre noblesse ont péri ; des citoyens du plus haut rang, Eporédorix et Viridomaros, accusés de trahison par les Romains, ont été mis à mort sans qu'on leur eût permis de se défendre."
Jules César, La guerre des gaules, VII, 39: "L'Héduen Eporédorix, jeune homme de très grande famille et très puissant dans son pays, et avec lui Viridomaros, de même âge et de même crédit, mais de moindre naissance, que César, sur la recommandation de Diviciacos, avait élevé d'une condition obscure aux plus grands honneurs, s'étaient joints à la cavalerie héduenne sur convocation spéciale de sa part. [...] Eporédorix, instruit des projets de Litaviccos, vient, vers le milieu de la nuit, mettre César au courant ; il le supplie de ne pas souffrir que les desseins pervers de quelques jeunes gens fassent abandonner à son pays l'amitié de Rome ; ce qui se produira, si tant de milliers d'hommes se joignent à l'ennemi, car leurs proches ne pourront se désintéresser de leur sort, ni la nation ne point y attacher d'importance.
Jules César, La guerre des gaules, VII, 40: "Il ordonne à Eporédorix et à Viridomaros, que les Héduens croyaient morts, de se mêler aux cavaliers et d'appeler leurs compatriotes. On les reconnaît, on découvre l'imposture de Litaviccos ; alors les Héduens tendent les mains, font signe qu'ils se rendent et, jetant leurs armes, demandent grâce."
Jules César, La guerre des gaules, VII, 54: "Là, les HéduensViridomaros et Eporédorix ayant demandé à lui parler, il apprend d'eux que Litaviccos est parti avec toute la cavalerie pour tâcher de soulever les Héduens ; il faut, disent-ils, qu'ils aillent en avant pour maintenir la cité dans le devoir."
Jules César, La guerre des gaules, VII, 55: "Noviodunum était une ville des Héduens située sur les bords de la Loire, dans une position avantageuse. César y avait rassemblé tous les otages de la Gaule, du blé, de l'argent des caisses publiques, une grande partie de ses bagages et de ceux de l'armée, il y avait envoyé un grand nombre de chevaux achetés en Italie et en Espagne en vue de la présente guerre. Eporédorix et Viridomaros, en arrivant dans cette ville, apprirent quelle était la situation chez les Héduens : ceux-ci avaient accueilli Litaviccos à Bibracte, ville qui jouit chez eux d'une très grosse influence ; Convictolitavis, magistrat suprême de la nation, et une grande partie du sénat étaient venus l'y trouver ; on avait envoyé officiellement des ambassadeurs à Vercingétorix pour conclure avec lui un traité de paix et d'alliance aussi pensèrent-ils qu'ils ne devaient pas laisser échapper une occasion aussi avantageuse."
Jules César, La guerre des gaules, VII, 63: "Les Héduens éprouvent un vif ressentiment à se voir déchus du premier rang, ils déplorent le changement de leur fortune et regrettent les bontés de César, sans oser toutefois, les hostilités étant commencées, se tenir à part du plan commun. Eporédorix et Viridomaros, qui nourrissaient les plus hautes ambitions, ne se subordonnent qu'à contre coeur à l'autorité de Vercingétorix."
Jules César, La guerre des gaules, VII, 76: "On réunit huit mille cavaliers et environ deux cent quarante mille fantassins et on procéda sur le territoire des Héduens au recensement et au dénombrement de ces forces, à la nomination d'officiers. Le commandement supérieur est confié à Commios l'Atrébate, aux HéduensViridomaros et Eporédorix, à l'Arverne Vercassivellaunos, cousin de Vercingétorix."