L'île de Mona est connue pour être l'un des hauts lieux de la résistance des Bretons face aux Romains. En effet, en 61 ap. J.-C. Les Romains ont pris l'Île de Mona, et y ont massacré tous les druides. D'après les descriptions anciennes qui nous sont parvenues, il apparaît certain que l'île de Mona corresponde à l'actuelle Anglesey, dans le Nord du Pays-de-Galles. Cette île n'est séparée de la côte et du territoire des Deceangli que par un petit bras de mer.
César, Guerre des Gaules, V, 13 :"Cette île est de forme triangulaire ; l'un des côtés regarde la Gaule. Des deux angles de ce côté, l'un est au levant, vers le pays de Cantium, où abordent presque tous les vaisseaux gaulois ; l'autre, plus bas, est au midi. La longueur de ce côté est d'environ cinq cent mille pas. L'autre côté du triangle regarde l'Espagne et le couchant : dans cette direction est l'Hibernie, qui passe pour moitié moins grande que la Bretagne, et en est séparée par une distance égale à celle de la Bretagne à la Gaule : dans l'espace intermédiaire est l'île de Mona."
Pline, Histoire naturelle, IV, 103 :"Parmi les autres îles, aucune, dit-on, n'a plus de 125.000 pas de tour : ce sont quarante Orcades séparées les unes des autres par des distances médiocres, sept Acmodes, trente Hébudes ; entre l'Hibernie et la Bretagne, Mona, Monapia, Ricina, Vectis, Limnus, Andros ; au-dessous, Siambis, et Axantos ; en face, dispersées dans la mer Germanique, les Glessaries, que les Grecs modernes ont appelées Electrides, parce qu'elles produisent l'ambre."
Tacite, Annales, XIV, 29 :"L'île de Mona, déjà forte par sa population, était encore le repaire des transfuges: il se dispose à l'attaquer, et construit des navires dont la carène fût assez plate pour aborder sur une plage basse et sans rives certaines."
Tacite, Vie d'Agricola, XIV :"Plus tard, des succès rehaussèrent pendant deux ans le gouvernement de Suetonius Paulinus, qui soumit des tribus et installa de solides garnisons. Il s'enhardit et attaqua l'île de Mona pour avoir fourni des renforts aux rebelles, mais ceux-ci eurent alors tout loisir de mener des actions."
Xiphilin, Abrégé de l'Histoire Romaine, LXII, 8 :"Paulinus avait déjà subjugué l'île de Môna; informé de ce désastre, il s'embarqua aussitôt, pour passer de Môna en Brettanie. Et tout d'abord, il ne voulait pas courir les risques d'un engagement avec les barbares, dont il redoutait le nombre et le désespoir ; il remettait la bataille à un moment plus propice."