Spurius Lucretius est missionné pour reconstruire Genua (mars 203 av. J.-C.)
En mars 203 av. J.-C. à l'entrée en charge des consuls, Publius Quinctilius Varus reçut le commandement de l'armée d'Ariminum, en tant que préteur. Le propréteur Spurius Lucretius, son prédécesseur, fut envoyé en Ligurie, avec pour mission de rebâtir Genua (Gênes), détruite par les troupes de Magon Barca en 205 av. J.-C. (Tite-Live, Histoire romaine, XXX, 1). Bien que Magon Barca rencontrait alors des difficultés pour lever des troupes en Gaule et en Ligurie, ce passage de l'Histoire romaine de Tite-Live est plus qu'étonnant, puisqu'à cette époque, la flotte carthaginoise était stationnée à Savo (Savone), port voisin de Genua. La ville fut-elle déjà prise par les Romains à cette date ? Les Romains se projetaient-ils déjà au-delà d'une défaite carthaginoise qu'ils pensaient inéluctable ? C'est difficile à dire. Toujours est-il qu'au terme de l'offensive qui parvint à déloger Magon Barca de Gaule, une offensive romaine en direction de la Ligurie semblait belle et bien se dessiner (Tite-Live, Histoire romaine, XXX, 19).
Tite-Live, Histoire romaine, XXX, 1 :"Puis on tira au sort les provinces: Gnaeus Servilus Caepio eut le Bruttium ; Gaius Servilius Géminus l'Étrurie. Les provinces des préteurs furent également soumises au tirage, et le sort donna la juridiction de la ville à Publius Aelius Paetus, la Sardaigne à Publius Cornélius Lentulus, la Sicile à Publius Villius Tapulus, Ariminum et les deux légions de Spurius Lucrétius à Publius Quinctilius Varus. Lucrétius fut également continué dans son commandement, avec la mission de rebâtir Gênes, détruite par le Carthaginois Magon. Scipion fut prorogé, sans qu'on fixât d'autre terme à son commandement que l'achèvement de son oeuvre, c'est-à-dire la fin de la guerre d'Afrique."
Tite-Live, Histoire romaine, XXX, 19 :"Magon, alarmé des ordres du sénat et du péril de sa patrie, craignait d'ailleurs de voir, s'il tardait, l'ennemi vainqueur s'acharner à sa poursuite, et les Ligures, quand ils sauraient que les Carthaginois abandonnaient l'Italie, se soumettre à ceux qui devaient bientôt être leurs maîtres ;"