Publius Cornelius Dolabella extermine les Sénons et ravage leur territoire (283 av. J.-C.)
Apprenant la nouvelle du massacre des ambassadeurs romains, le nouveau consul, Publius Cornelius Dolabella, alors en marche contre les Étrusques, se détourna et se dirigea vers le territoire des Sénons. Au cours de leur avancée, les Romains eurent à affronter une armée de Sénons au cours d'une bataille mémorable, à l'issue de laquelle les Gaulois furent vaincus (Polybe, Histoire générale, II, 19 ; Eutrope, Abrégé de l'Histoire romaine, II, 5).
L'armée de Publius Cornelius Dolabella continua sa route et gagna le territoire des Sénons, qu'il ravagea. Il y massacra systématiquement des hommes et réduisit en esclavage les femmes et les enfants (Appien, Saunitique, III, 6, 1 ; Celtique, XI ; Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, XIX, 13), et fit expulser les survivants (Polybe, Histoire générale, II, 19). Britomaris fut quant à lui, fait prisonnier, puis emmené à Rome pour être exhibé lors de la célébration du triomphe de Publius Cornelius Dolabella. Le territoire des Sénons, dépeuplé, fut par la suite connu sous le nom d'Ager Gallicus.
Appien, Celtique, XI :"Cornélius [Dolabella], qui était en marche, apprend cet odieux attentat (meurtre des ambassadeurs romains) ; il se hâte, il traverse en courant la Sabine et le Picentin, et se jetant sur les villes dés Sénons, il y met tout à feu et à sang. Les femmes et les enfants sont réduits en esclavage, les jeunes gens sont tous massacrés sans exception, le pays dévasté de diverses façons et rendu inhabitable pour toujours. Britomaris seul fut emmené captif pour être livré au supplice. Plus tard, les Sénons n'ayant plus de patrie où trouver un refuge, dans un élan d'audace, en viennent aux mains avec Domitius. Ils sont défaits et, dans leur colère, ils s'égorgent eux-mêmes comme des furieux : juste châtiment de l'attentat des Sénons envers des ambassadeurs."
Appien, Saunitique, III, 6, 1 :"Le consul Cornélius [Dolabella], qui était en marche, apprend cet attentat (meurtre des ambassadeurs romains) ; il laisse là les Tyrrhéniens ; il se hâte, il traverse en courant la Sabine et le Picentin, et se jetant sur les villes des Sénons, il y met tout à feu et à sang. Les femmes et les enfants sont réduits en esclavage, et tous les jeunes gens sont massacrés à l'exception de Britomaris qui, après avoir subi les plus affreux traitements, fut emmené pour servir au triomphe du vainqueur"
Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, XIX, 13 :"Comme Pyrrhos, roi des Epirôtes, menait une armée contre Rome, on délibéra de lui envoyer des députés et l'on désigna pour cette députation Gaïus Fabricius et Quintus Aemilius et Poplius Cornélius, celui qui, quatre ans auparavant, étant consul, et faisant une guerre d'extermination aux Celtes appelés Senons, les plus violents ennemis des Romains, massacra toute la jeunesse de cette nation."
Eutrope, Abrégé de l'Histoire romaine, II, 5 :"Après quelques années d'intervalle, une nouvelle armée de Gaulois se joignit contre les Romains aux Toscans et aux Samnites ; mais, tandis qu'elle marchait vers Rome, elle fut détruite par le consul Cn. Cornélius Dolabella."
Polybe, Histoire générale, II, 19 :"Au bout de dix ans, les Gaulois revinrent encore, avec un fort contingent, assiéger Arrétium ; les Romains vinrent au secours des assiégés et livrèrent bataille devant la place, mais ils furent vaincus et L. Métellus, qui les commandait, périt dans le combat. M. Curius, qui lui succéda, envoya en Gaule redemander les prisonniers ; mais, contre le droit des gens, ses ambassadeurs furent assassinés. Les Romains, indignés, se mettent aussitôt en campagne ; les Sénons se portent à leur rencontre et la bataille s'engage ; les Romains sont vainqueurs, tuent la plupart des ennemis, expulsent les autres et s'emparent de leur pays tout entier."