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Nida - Nom antique de Heddernheim (Francfort-sur-le-Main, Hesse, Allemagne). Ce toponyme ne nous est connu que par huit mentions épigraphiques, la plupart fortement abrégées. Les formes les plus développées figurent sur l'inscription de Heddernheim sous les formes NIDAE et VIC(ANIS) NIDE(NSIBVS) "les habitants du vicus des Nidenses" (AE 1962, 232), NIDA sur la borne leugaire de Friedberg (CIL 17-02, 624 ; 13, 9123), ou encore [PAG]VS NIDENSIS "le pagus des Nidenses" sur l'inscription de Trebur (CIL 13, 11944 ; AE 1913, 123 ; 2010, 1085). Il est communément admis que le nom de cette localité dériverait de celui de la rivière Nidda, affluent de rive droite du Main.

Dans les années 70 ap. J.-C., un premier fort romain fut édifié au niveau de Nida, dans le cadre des campagnes opérées par Cnaeus Pinarius Cornelius Clemens (72-74 ap. J.-C.) sur la rive droite du Rhin (Fasold, 2012). À ce premier fort en succéda beaucoup d'autres (dix au total), jusqu'en 110 ap. J.-C. Tous ne furent occupés que très ponctuellement, à l'exception du Kastell A. D'abord bâti en bois, il fut vraisemblablement incendié lors de la révolte de Lucius Antonius Saturninus (89 ap. J.-C.). Ce fort fut par la suite reconstruit en pierre, et doté d'une enceinte de 186 mètres sur 282, flanquée de trente tours. Très rapidement, un vicus civil se développa à l'ouest de ce camp, peuplé par des artisans, des commerçants, mais également les personnels civils des unités cantonnées et leurs familles.

Vers 110 ap. J.-C., le limes fut repoussé plus à l'est. À cette occasion, Nida perdit sa vocation militaire et une véritable agglomération civile vit le jour, qui devint rapidement l'un des principaux centres économiques de la région. Cette ville fut alors érigée au rang de chef-lieux d'une nouvelle cité, celle des Taunenses.

Sources épigraphiques