Andecaves / Andegaves / Andes - Peuple gaulois qui a laissé son nom à l'Anjou et à Angers (Iuliomagus), leur capitale. Ils étaient installés au niveau de l'actuel département du Maine-et-Loire. Leur nom pourrait signifier les "grands heros", ou les "grandsgéants", en partant de l'hypothèse "ande-cav[ar]os". A deux reprises (57 et 56 avant J.-C.), des légions de César, prirent leurs quartiers d'hiver chez les Andecaves. En 52 avant J.-C., ils se rallièrent à Vercingétorix. L'année suivante, Dumnacos, leur chef assiégea les Pictons de Duratios, fidèles à César, dans Lemonum (Poitiers) (voir: Duratios assiégé par dumnacos à Lemonum). Ils durent se replier, et furent massacrés par les Romains. En 21 après J.-C., pendant les révolte de Sacrovir et de Florus, ils firent partis des peuples qui se soulevèrent (voir: La révolte de Julius Sacrovir et de Julius Florus).
Jules César, La guerre des gaules, II, 35: "Il [Jules César] amena ses légions prendre leurs quartiers d'hiver chez les Carnutes, les Andes, les Turons et les peuples voisins des régions où il avait fait la guerre."
Jules César, La guerre des gaules, III, 7: "Le jeune Publius Crassus, avec la 7e légion, avait établi ses quartiers d'hiver chez les Andes : c'était lui qui était le plus près de l'Océan. Le blé manquant dans cette région, il envoya un bon nombre de préfets et de tribuns militaires chez les peuples voisins peur y chercher du blé [...]"
Jules César, La guerre des gaules, VII, 4: "Il [Vercingétorix] ne lui faut pas longtemps pour avoir à ses côtés les Sénons, les Parisii, les Pictons, les Cadurques, les Turons, les Aulerques, les Lémovices, les Andes et tous les autres peuples qui touchent à l'océan."
Tacite, Annales, III, 41: "Il y eut peu de cantons où ne fussent semés les germes de cette révolte. Les Andécaves et les Turons éclatèrent les premiers. Le lieutenant Acilius Aviola fit marcher une cohorte qui tenait garnison à Lyon, et réduisit les Andécaves. Les Turons furent défaits par un corps de légionnaires que le même Aviola reçut de Visellius Varro, gouverneur de la basse Germanie, et auquel se joignirent des nobles Gaulois, qui cachaient ainsi leur défection pour se déclarer dans un moment plus favorable. On vit même Sacrovir se battre pour les Romains, la tête découverte, afin, disait-il, de montrer son courage; mais les prisonniers assuraient qu'il avait voulu se mettre à l'abri des traits en se faisant reconnaître. Tibère, consulté, méprisa cet avis, et son irrésolution nourrit l'incendie."