Sud de la plaine de la Crau et chaîne de l'Estaque.
Capitale:
Maritima (Martigues)
Avatiques / Avatices - Peuplade établie dans le sud de la plaine de la Crau et au niveau de la chaîne de l'Estaque, près des embouchures les plus orientales du Rhône. Compte-tenu de cette situation, ils constituaient très certainement l'une des composantes des Salyens. Les trois seules mentions connues de ce peuple ont été faites par Pline sous la forme (oppidum Maritima) Auiaticorum (Histoire naturelle, III, 34), (Maritima) Auaticorum pour Pomponius Mela (Description de la Terre, II, 71) ou encore Αὐατικῶν (Μαριτίμα πόλις) pour Ptolémée (Géographie, II, 10, 8) . Selon ces trois auteurs, leur capitale était Maritima / Μαριτίμα (Martigues).
Au milieu du IIe s. ap. J.-C., Ptolémée (Géographie, II, 10, 5) a mentionné le fleuve Καινος / Caenus (la Touloubre ou l'Arc) au sein de la cité des Avatiques. Ceci laisse supposer que leur territoire a été étendu au nord de l'étang de Mastramela et a englobé celui des Caenicenses mentionnés par Pline (Histoire naturelle, III, 36).
Par la suite, le territoire des Avatiques a été fusionné à celui de la Colonia Iulia Paterna Arelatensium Sextanorum et à une large portion de celui des Comanes pour constituer la cité des Arelatenses.
Pline, Histoire naturelle, III, 34 :"Au delà, les fossés qui partent du Rhône, travail célèbre de C. Marius, et qui porte son nom ; l'étang Mastramela ; Maritima, ville des Avatiques, et, au-dessus, des champs de pierre (la Crau) qui gardent la mémoire des combats d'Hercule ; la région des Anatiliens, et, dans l'intérieur, celle des Désuviates et des Cavares."
Pomponius Mela, Description de la Terre, II, 71 :"Entre Massilia et le Rhône, les Avatiques possèdent Maritima sur les bords d'un lac. A l'exception de la Fossa-Mariana, canal de navigation qui conduit à la mer une partie des eaux de ce fleuve, cette côte ne présente rien de remarquable, et a été surnommée Pierreuse. On rapporte à ce sujet qu'Hercule ayant épuisé ses flèches dans un combat contre Albion et Bergios, fils de Neptune, implora Jupiter, qui fit pleuvoir sur les ennemis de son frère une grêle de pierres. On serait, en effet, tenté de le croire à cette pluie, à la vue de cette vaste plaine toute couverte de cailloux."