Rome étend son emprise depuis la rive droite du Rhône, jusqu'aux Pyrénées (entre 121/120 et 118 av. J.-C.)
Après les campagnes menées contre les Salyens et les Voconces (125-122 av. J.-C.), puis celles menées contre les Arvernes et les Allobroges (122-121/120 av. J.-C.), la libre-circulation des commerçants sur la voie Héracléenne entre Massalia (Marseille) et l'Italie était rétablie et sécurisée. A la différence de leurs précédentes interventions en Gaule méridionale, à la suite de ces campagnes, les Romains n'étaient plus décidés à rendre leur liberté aux territoires pacifiés. En ce sens, la fondation de la colonie d'Aquae Sextiae (hiver 124-123 av. J.-C.) a marqué un tournant. Il s'agissait de ne plus déléguer la protection de la voie Héracléenne aux Massaliotes ou aux peuples gaulois à l'humeur inconstante, mais d'y prendre part de manière pérenne.
A partir de 121 ou 120 av. J.-C., les proconsuls Quintus Fabius Maximus et Cneius Domitius Ahenobarbus, se sont consacrés à l'organisation de leurs conquêtes des années précédentes, mais aussi à l'extension de la domination romaine jusqu'aux Pyrénées. L'idée, dés lors, était de créer un corridor entre l'Hispanie romaine, Massalia (Marseille) et l'Italie, placé dans son intégralité sous protection romaine. Leur oeuvre sera finalisée en 118-117 av. J.-C., par le consul Quintus Martius Rex.