Au terme de la première guerre celtibère (181-179 av. J.-C.), Tiberius Sempronius Gracchus obligea les populations vaincues à traiter avec Rome. Ces traités étaient inégalement contraignants suivant les cités et des magistrats travaillaient à veiller à leur respect et à la levée des impôts. L'avidité des ces magistrats officiant en Hispanie citérieure et en Hispanie ultérieure fut dénoncée par plusieurs cités, sans que nous sachions si les Celtibères furent de ceux qui envoyèrent des émissaires à Rome pour engager des poursuites à leur encontre à la fin de l'année 171 av. J.-C. (Tite-Live, Histoire romaine, XLIII, 2-4). Il est toutefois possible de penser que la pression fiscale à laquelle les Celtibères faisaient face ait pu être l'une des causes de la révolte de certains d'entre eux en 175 av. J.-C..
En 154 av. J.-C., les habitants de Segeda (El Poyo de Mara, Mara) travaillèrent à agrandir leur ville et à la doter de nouvelles fortifications. Lorsque les Romains constatèrent ces travaux, ils en informèrent leur Sénat, qui dénonça immédiatement une infraction à ce traité conclu du temps de Tiberius Sempronius Gracchus, ce que contestaient les Segedenses. Ce simple contentieux prit rapidement de l'importance et entraîna finalement plusieurs cités dans une vaste révolte contre Rome, que les historiens dénomment "deuxième guerre celtibère". La rapidité et la violence avec laquelle les Celtibères se soulevèrent doivent certainement être vues comme l'expression d'une véritable contestation de ces traités et plus généralement de la présence romaine.
Cette pacification de la Celtibérie fut cependant précaire, puisque moins d'une décennie plus tard, cette région fut de nouveau la proie d'un conflit très meurtrier, la troisième guerre celtibère ou guerre de Numance (143-133 av. J.-C.).