Médulles - Peuple gaulois des Alpes, traditionnellement situé dans la moyenne-vallée de la Maurienne. Cette localisation est permise par les indices laissés par le seul Strabon (Géographie, IV, 1, 11 ; IV, 6, 5), bien qu'ils ne soient pas d'une grande précision. En effet, même la Géographie de Ptolémée (II, 10, 11) n'apporte pas d'indice supplémentaire. Leur nom est peut-être basé sur *medu- "hydromel, ivresse", et pourrait dans ce cas se traduire par "ceux qui sont ivres". Il est difficile de dire quels rapports partagent ce peuple alpin avec les Médulles du Médoc. Peut-être s'agit-il d'une fraction isolée de ce peuple, à moins qu'il ne s'agisse que d'une simple homonymie ?
Strabon, Géographie, IV, 1, 11 :"Seulement, tandis que les Salyens, [dans les limites que nous avons marquées,] occupent à la fois la plaine et les montagnes qui la dominent, les Cavares ont au-dessus d'eux, dans la montagne, les Vocontiens, les Tricoriens, les Iconiens et les Médulles."
Strabon, Géographie, IV, 6, 5 : IV, 6, 5 : "Les peuples qui viennent après les Vocontiens sont les Iconiens, les Tricoriens, et plus loin, sur les dernières cimes des Alpes, les Médulles. Ces dernières cimes s'élèvent tout à fait à pic : on compte 100 stades pour y monter, et autant pour redescendre de l'autre côté jusqu'à la frontière d'Italie. Une fois en haut l'on découvre, au fond de certaines dépressions de la montagne, d'abord un grand lac, puis deux sources assez rapprochées, de l'une desquelles s'échappent le Druentias, véritable torrent qui se précipite dans le Rhône, et, à l'opposite du Druentias, le Durias : [je dis à l'opposite], car cette rivière va s'unir au Padus et traverse là tout le territoire des Salasses pour entrer, ensuite dans la Gaule Cisalpine. De l'autre source, mais bien au dessous des lieux que nous venons d'indiquer, jaillit le Padus même : fort et rapide à sa naissance ce fleuve à mesure qu'il avance, prend, avec plus de volume, une allure plus douce ; car à peine est-il entré dans les plaines que de nombreux affluents viennent, en le grossissant, élargir ses rives, et, naturellement, cette diffusion de ses eaux dissémine et amortit la force de son courant. Devenu ainsi le plus grand des fleuves de l'Europe après l'Ister, il débouche dans la mer Adriatique. Pour en revenir aux Médulles, c'est juste au-dessus du confluent de l'Isar et du Rhône qu'ils se trouvent placés."
Inscription de l'arc de Suse (CIL 5, 7231) IMP(ERATORI) CAESARI AVGVSTO DIV(I) F(ILIO) PONTIFICI MAXIMO TRIBVNIC(IA) POTESTATE XV IMP(ERATOR) XIII P(ATRI) [P(ATRIAE)] / M(ARCVS) IVLIVS REGIS DONNI F(ILIVS) COTTIVS PRAEFECTVS CEIVITATVM QVAE SVBSCRIPTAE SVNT SEGOVIORVM SEGVSINORVM / BELACORVM CATVRIGVM MEDVLLORVM TEBAVIORVM ADANATIVM SAVINCATIVM ECDINIORVM VEAMINIORVM / VENISANORVM IEMERIORVM VESVBIANORVM QVARIATIVM ET CEIVITATES QVAE SVB EO PRAEFECTO FVERVNT