Nous ne savons presque rien des mutations que subirent la Gaule immédiatement après la chute de l'empire arverne. Ce qui est certain, c'est que la Gaule ne put empêcher le passage des Cimbres et des Teutons (entre 113 et 102 av. J.-C.) et les pillages associés. Les informations sont beaucoup plus nombreuses pour la période comprise entre 70 et 58 av. J.-C. La Gaule connut en effet d'importants conflits opposant Séquanes et Arvernes aux Eduens, alliés de Rome (cf. fiche "Les Séquanes et les Arvernes attaquent les Eduens [vers -70]"). Dans le cadre de ces guerres intestines, une confédération de peuplades germaniques, les Suèves commencèrent à faire de nombreuses incursions en territoire gaulois, semant un peu plus de troubles encore (cf. fiche "Arioviste lance ses troupes à la conquète de la Gaule [-70:-58]"). Dans le cadre de cette situation chaotique, quelques hommes tentèrent d'unir les Gaulois, comme l'Arverne Celtillos (première moitiée du Ier s. av. J.-C.), le Suession Diviciacos ou encore les trois alliés secrets, l'Helvète Orgetorix, le Séquane Casticos et l'Eduen Dumnorix. Ces visées impérialistes s'opposaient aux oligarchies, nées de l'effondrement de l'empire arverne, alliées de Rome. La situation politique catastrophique, pour ne pas dire chaotique de la Gaule centrale fut une première fois dénoncée au sénat de Rome entre 65 et 60 av. J.-C. par le druide éduen Diviciacos (cf. fiche "Diviciacos implore l'aide du sénat romain [-65/-60]"). Les menaces qui pesaient sur le sort des oligarchies alliées de Rome et sur la frontière nord de la Province (sud de la Gaule) incitât Caius Iulius Caesar, à qui le Sénat avait confié le commandement de la Gaule Transalpine (Province) et de la Gaule Cisalpine (Plaine du Pô) à intervenir. Après au moins quinze années de guerres civiles, de guerres contres les Germains, un nouveau protagoniste s'apprête à intervenir en Gaule.